Publicité
Crédit: Youtube/Joost Van Liefferinge

Incendie dans un système de stockage d’énergie sur batteries

Le 11 novembre 2017, les pompiers belges sont informés d’un incendie à la centrale électrique d’Engie à Drogenbos, à proximité de Bruxelles. Sur place, les équipes sont confrontées à un incendie dans un conteneur de batteries de stockage d’énergie (BESS) de 1 MW. Il s’agit d’une intervention de longue durée, sortant de l’ordinaire et mobilisant beaucoup de ressources et d’hommes[1].

Le projet « Engie Energy Storage Park »

Crédit: Google Maps
Vue aérienne du « Engie Energy Storage Park ».

Afin d’étudier la question du stockage d’électricité à grande échelle, Engie a installé des batteries à grande capacité de stockage à titre d’essai sur le site de la centrale au gaz de Drogenbos (Belgique).

Plusieurs conteneurs renfermant des batteries, des transformateurs, des onduleurs et des ordinateurs ont été installés. Ils sont utilisés pour les tests avec un stockage de 20 MWh d’énergie renouvelable. Il s’agit du premier test de batteries de grande capacité en Belgique. L’Engie Energy Storage Park sert à la fois de site expérimental et de laboratoire.

DÉROULEMENT DE L’INTERVENTION

L’alerte

Le samedi 11 novembre 2017, à 10 h 43, les pompiers sont informés d’un incendie dans le parc à conteneurs de Forest, commune au sud de la région de Bruxelles-Capitale. Toutefois, cette notification ne serait pas correcte, il s’agit en fait d’un incendie à la centrale électrique d’Engie à Drogenbos. Selon le message d’alerte, il s’agirait d’un conteneur de déchets.

L’intervention

Sur base du signalement, les équipes de première intervention supposent qu’elles se trouveront face à un conteneur ordinaire d’où s’échappe de la fumée. La porte du conteneur a été défoncée par une explosion avant que les premières équipes d’intervention n’arrivent sur les lieux. La force de l’explosion est clairement visible dans la déformation de l’échafaudage devant la porte.

Les premières équipes lancent une attaque à l’eau, mais cette action provoque de violentes réactions. Les pompiers décident d’utiliser de la mousse, qui provoque également des réactions violentes. Un jet de flammes émerge et les intervenants sont ainsi avertis de ne pas pénétrer dans le conteneur. Les températures mesurées à l’intérieur du conteneur avec la caméra thermique sont à ce moment-là de 800 °C.

Les risques

Il s’agit en fait de batteries lithium-ion chargées dans des armoires avec une tension existante de 750 VDC (750 V). L’installation n’est pas en fonctionnement. En conséquence, les équipes sur place sont informées qu’elles doivent porter des protections respiratoires, ne pas rester dans la fumée, installer des écrans d’eau pour maîtriser le fluorure d’hydrogène libéré, faire attention aux risques liés à l’électricité et à l’accumulation possible d’hydrogène. La personne en charge du projet de batterie d’Engie est réclamée sur place. Les pompiers d’Audi Bruxelles, situés à proximité, sont également contactés pour intervenir sur les lieux, car ils ont beaucoup d’expertise sur les e-batteries et disposent également d’un ventilateur.

Entre-temps, une cinquantaine de signalements ont été reçus via le 112 et les pompiers de Bruxelles : les symptômes d’irritation des yeux et des voies respiratoires se sont étendus sur une large zone. Les équipes de mesure de la Protection civile sont également sollicitées. Via Be-Alert, la population est invitée à garder portes et fenêtres fermées. Le principal danger reste à ce moment-là le fluorure d’hydrogène et la haute tension. L’hydrogène est également pris en considération, étant donné qu’il y a déjà eu une explosion.

Ce contenu est accessible sur abonnement.

OFFRE
DÉCOUVERTE !

CHOISISSEZ
VOTRE FORMULE !

Besoin d’informations supplémentaires sur les abonnements ? Contactez-nous !