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Glossaire

A

Abus de confiance
Selon l’article 314-1 du Code pénal, l’abus de confiance est le fait par une personne de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds, des valeurs ou un bien quelconque qui lui ont été remis et qu’elle a acceptés à charge de les rendre, de les représenter ou d’en faire un usage déterminé.

Accès
Voie de pénétration ou de passage dans une pièce ou un bâtiment via une issue ou un ouvrant. Un accès est dit facilement accessible lorsqu’il peut être atteint sans effort ou matériel particulier, par exemple à partir du sol, d’une terrasse, d’une toiture, d’une partie commune, d’un arbre, d’une construction contiguë quelconque, etc. Un accès est dit difficilement accessible, dans tous les autres cas.

Adresse de zone (détection électronique)
Localisation d’un détecteur ou d’un groupe de détecteurs identifié par la centrale d’alarme. L’adresse est assimilable à la fonction assurée par les boucles de détection.

Agent de sécurité
Employé formé et habilité à protéger/veiller (sur) les personnes et les biens contre la malveillance.

Agent extincteur
Il existe trois grandes familles d’agents extincteurs : l’eau, les poudres, les gaz. À chaque type de feu correspond un ou des agents extincteurs compatibles. Il existe des restrictions d’emploi, voire des incompatibilités avec des classes de feux.

Agression
Une agression est une attaque qui peut être physique ou verbale, active ou passive, directe ou indirecte.

Alarme
Émission d’un signal sonore et/ou visuel pour prévenir les occupants d’un établissement de la naissance ou du danger d’un incendie et ordonner l’évacuation. Il existe plusieurs types d’alarme feu : immédiate ou temporisée, réduite à une partie des occupants ou à l’ensemble d’un établissement. Elle peut donner lieu à une alerte.

Alarme discrète
Transmission confidentielle d’une information d’alarme excluant l’emploi local de dispositifs audibles ou visibles.

Alarme intempestive
Déclenchement d’une alarme par un détecteur influencé par un phénomène dont l’origine n’est pas imputable à une intrusion ou une malveillance.

Alarme lumineuse
Les dispositifs d’alarme lumineux ont pour objectif de dissuader l’intrus détecté en éclairant les locaux. Deux types de système lumineux existent : – les dispositifs intérieurs qui agressent l’intrus par des éclats lumineux de forte intensité ou qui éclairent les locaux intérieurs ; – les dispositifs extérieurs qui avertissent le voisinage et permettent une intervention rapide.

Alarme restreinte
Signal sonore et/ou visuel ayant pour but de prévenir uniquement en local : soit le poste de sécurité de l’établissement, soit la direction ou l’agent de surveillance, soit le personnel désigné à cet effet.

Alarme sonore
Les dispositifs d’alarme sonore ont pour objectif de dissuader l’intrus détecté par l’émission de sons de forte puissance. Comme pour l’alarme lumineuse, il existe deux types de dispositifs : les dispositifs intérieurs et les dispositifs extérieurs.

Alarme sous contrainte
Alarme discrète déclenchée par un personnel qui se trouve sous la contrainte d’un agresseur.

Alarme technique
Alarme d’une autre nature que le phénomène pour lequel elle est sensée se déclencher.

Alerte
L’alerte a pour objet de prévenir au plus vite les secours extérieurs, le plus souvent, les sapeurs-pompiers. Dans tous les cas, le message d’alerte doit être donné clairement et complètement, dans l’ordre des précisions croissantes : ville, rue, numéro, étage, local, sans oublier, le cas échéant, le code d’entrée de la porte de l’immeuble. La personne désignée pour donner l’alerte doit avoir en permanence au-dessus de son poste le numéro d’appel des sapeurs-pompiers affiché. La liaison avec les sapeurs-pompiers peut, en général, être assurée par le téléphone urbain, mais, dans certains établissements, des moyens très précis sont prescrits pour assurer cette liaison.

Analyse de risque
Identification et évaluation des menaces susceptibles de porter atteintes aux biens, aux valeurs et aux personnes. L’analyse du risque fournit une base d’évaluation du risque et de son traitement, déterminant ainsi le choix du système de sécurité adapté.

Anti pass-back
Mode de fonctionnement qui oblige à une validation en sortie pour permettre un nouveau franchissement en entrée. Il existe plusieurs types d’anti pass-back : – l’anti-retour temporel qui interdit une nouvelle entrée devant un même lecteur pendant une période paramétrable ; – l’anti-retour séquentiel qui oblige à un cheminement prédéfini à travers des zones d’accès ; – l’anti-retour géographique qui retient les sens de passages et interdit les doubles entrées ou doubles sorties.

Appareil respiratoire isolant
L’appareil respiratoire isolant (ARI) fait partie de la tenue opérationnelle des sapeurs-pompiers et des équipes de seconde intervention en entreprise. Il s’agit d’un élément de protection individuel. Il permet d’intervenir sans danger, en se protégeant de la fumée et des gaz émis lors d’incendies. Contrairement au masque à gaz, l’ARI délivre de l’air stocké en bouteille. Il est donc limité en autonomie. L’ARI a un double but : assurer la protection respiratoire en maintenant une atmosphère respirable isolée de l’air extérieur vicié et assurer un protection oculaire.

Arnaque
Fraude en escroquerie en dehors des débits frauduleux sur les comptes bancaires (voir escroqueries bancaires) : commande jamais livrée ni remboursée, service attendu non rendu, qualité ou quantité non conformes, frais supplémentaires, etc.

Arrêté d’autorisation (Installation classée)
Signé par le préfet, l’arrêté préfectoral d’autorisation d’exploiter comprend les exigences organisationnelles et matérielles de protection de l’environnement et de surveillance des impacts de l’activité que devra respecter l’exploitant. Un arrêté d’exploitation impose, dans bien des cas, des moyens matériels de détection et de lutte contre le risque incendie. Les installations classées sous le régime d’autorisation sont soumises à un arrêté d’autorisation.

Arson
Terme anglais désignant un incendie volontaire. Cf. Incendie criminel.

Atmosphère à risque d’explosion
Ce terme recouvre l’ensemble des atmosphères explosives et explosibles : le caractère d’explosivité est permanent ou périodique, normal ou accidentel.

Autosurveillance (détection électronique)
Fonction visant à assurer en permanence (24 h/24 h, y compris le système à l’état hors service) la surveillance des éléments et des liaisons d’une installation de détection d’intrusion de façon à informer d’une manœuvre malveillante susceptible de nuire à son rôle.

Azote
L’azote est principalement utilisé en inertage ou en purge sur des équipements de génie chimique (réacteurs, essoreuses, fours de séchage, etc.), sur des équipements électriques (pressurisation des armoires de contrôle, etc.), pour des opérations de transfert ou d’homogénéisation de liquides tels les solvants ou les hydrocarbures dont les domaines d’inflammabilité sont extrêmement étendus, pour le transport pneumatique de produits pulvérulents. L’azote est aussi utilisé comme agent extincteur.

B

Backdraft (explosion de fumées)
Le backdraft se produit lorsque des fumées d’incendie, surchauffées et accumulées dans un volume clos, explosent suite à un apport d’air. Le backdraft est une explosion caractérisée par un souffle, une déflagration et une chaleur intense. Ainsi, on parle d’explosion de fumées pour désigner le backdraft (qui se traduit littéralement par « retour de flammes »).

Badge
Support plastique, généralement au format de carte bancaire, contenant les éléments d’information constituant le code de reconnaissance du détenteur du badge.

Barbelés (ou ronces)
Les barbelés ou ronces sont des fils de fers torsadés destinés à clôturer une propriété. Ils peuvent faire partie intégrante de la clôture. Ils sont également utilisés en renfort (sur les flèches ou sur les bavolets).

Barrière infrarouge
Détecteur qui met en œuvre un faisceau de rayons infrarouge modulés émis par un émetteur et recueilli par un récepteur après avoir traversé la zone à surveiller. La rupture du faisceau par un corps opaque provoque la réaction du détecteur.

Barrière technique de sécurité (installation classée)
Dispositif qui permet d’assurer une fonction de sécurité. Une barrière technique de sécurité est constituée d’un dispositif de sécurité ou d’un système instrumenté de sécurité qui s’oppose à l’enchaînement d’événements susceptibles d’aboutir à un accident. La fiabilité et la maintenance sont essentielles pour ces dispositifs.

Bavolet
Les bavolets sont des retours inclinés à 45° au sommet de la clôture, vers l’intérieur ou l’extérieur. Ces dispositifs sont complétés par des barbelés destinés à gêner l’escalade. De préférence, les bavolets seront tournés vers l’extérieur lorsqu’ils n’empiètent pas sur la propriété voisine. Les doubles bavolets (Y) sont des bavolets à doubles branches destinés à accueillir des concertinas.

Bien
Elément matériel (matières premières, marchandises, équipement, etc.) ou immatériel (information, savoir-faire, image de marque, etc.) pouvant constituer l’objectif à atteindre pour l’auteur d’un acte de malveillance en recherchant son appropriation, sa dénaturation, sa destruction.

Bleve
Abréviation de l’anglais (Boiling Liquid Expanding Vapors Explosion), en français « explosion par vaporisation instantanée d’un liquide sous pression en ébullition ». Les effets caractéristiques du Bleve sont les effets de surpression (détente de la vapeur du ciel gazeux ou lié à l’explosion des vapeurs inflammables), l’éjection de fragments de l’enveloppe (effets missiles), les effets thermiques (création d’une boule de feu si le produit est inflammable).

Blocage (contrôle d’accès)
La fonction de blocage permet de limiter la libre circulation de personnes dans les locaux sensibles en plaçant des obstacles mécaniques sur les accès.

Bluetooth
Système radio courte distance mis au point par l’industrie de la téléphonie mobile et qui offre aujourd’hui des applications informatiques.

Bombe logique (systèmes d’information)
La bombe logique ou bombe programmée est un logiciel malveillant conçu pour causer des dommages à un système informatique. Elle est déclenchée lorsque certaines conditions sont réunies.

Bouche et poteau d’incendie
La bouche d’incendie est un appareil de robinetterie normalisé, raccordé à un réseau d’eau sous pression enterré ou protégé et permettant le branchement du matériel mobile des services de lutte contre l’incendie. Un poteau d’incendie est une installation analogue à la bouche d’incendie mais dont les prises sont disposées au-dessus du sol.

Brouillage
Émission, ré-émission ou réflexion de signaux électromagnétiques perturbant le fonctionnement de moyens de détection ou de radiocommunication. Le brouillage peut être délibéré ou accidentel. Le brouillage est différent de l’interférence (variation d’amplitude).

Brûlure
La brûlure est provoquée par la chaleur ou par le froid. Celle-ci peut provenir du rayonnement thermique, de l’électricité, d’une substance chimique. Elle conduit à la destruction du revêtement cutané, voire des tissus sous-jacents et met ainsi en cause l’intégrité du corps. Sa gravité dépend de son étendue, de sa profondeur, de sa localisation, de la personne (âge, santé), de la rapidité d’accès aux soins. On distingue 3 à 4 types de brûlures : celles du 1er degré (Erythème solaire « coup de soleil ») ; du 2nd degré superficiel (formation de cloques, recouvrement en quelques jours), celles du 2nd degré intermédiaire (le socle est rouge, douloureux et suintant. Il ne touche pas les enclaves épidermiques du derme. Ce type de brûlure conduit à une incapacité fonctionnelle des régions touchées) ; celles du 3e degré (escarre où la destruction de l’épiderme et du derme est totale).

BUS (détection électronique)
Système de câblage reliant plusieurs composants, sous-ensembles ou matériels d’une installation de détection pour permettre entre eux l’apport d’énergie, la circulation d’informations et l’adressage.

C

Calfeutrement (ou calfeutrage)
Procédé qui consiste à isoler des locaux, des zones ou des niveaux pour empêcher, par exemple, la chaleur ou les flammes et les fumées de passer à travers un orifice.

Canton
Utilisés pour le désenfumage, les cantons sont des volumes libres compris entre le plancher et le plafond ou faux plafond ou toiture et délimités par des écrans de cantonnement.

Carjacking
Cf. Piraterie routière.

Cellule de crise
Une cellule de crise peut être constituée au moment où un sinistre se produit dans l’entreprise. Mais sa préparation doit être antérieure à la crise. L’objectif est d’appliquer le ou les plans d’urgence. La cellule de crise doit donc être de taille réduite pour faciliter la prise de décision et favoriser les échanges d’informations. Les moyens logistiques nécessaires au fonctionnement et à l’efficacité de la cellule doivent être prévus. Des locaux dans un endroit sûr, à proximité du sinistre, une accessibilité dans toutes les circonstances, des moyens de transmission fiables, indépendants des équipements sinistrés, une alimentation en énergie sont autant d’éléments essentiels à son bon fonctionnement.

Centrale d’alarme
Matériel conçu pour assurer le traitement des informations provenant des détecteurs et la commande des dispositifs d’alarme. Une centrale d’alarme comprend, en éléments séparés ou non : un coffret de traitement, son(ses) organe(s) de mise en et hors service, son(ses) alimentation(s), un(des) dispositifs(s) de contrôle de mise en service.

Centralisation (détection électrique)
Opération consistant à regrouper en un seul point toutes les informations de sécurité provenant d’un grand nombre de points de surveillance.

Chaleur spécifique
C’est la quantité de chaleur, mesurée en joules, nécessaire pour élever d’un degré un kilo du corps considéré.

Chantage ou ransomware (systèmes d’information)
Forme d’extorsion imposée par un code malveillant sur un utilisateur du système. Si ce dernier refuse de payer ou d’effectuer une tâche imposée, le service auquel il veut accéder lui est refusé par le code malveillant.

Charge calorifique
C’est la quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la combustion complète d’une certaine masse de combustible dans un local. Elle s’exprime en MJ.

Chargé d’évacuation (et/ou de confinement)
Le rôle du chargé d’évacuation correspond par définition à celui du guide-file, dont la mission est de diriger un groupe de personnes vers le lieu de mise en sécurité (point de rassemblement ou local de confinement), et du serre-file, dont la mission est de fermer la marche, d’empêcher tout retour en arrière et de vérifier qu’il ne reste personne dans le secteur à évacuer.

Chargé de sécurité incendie
Personne désignée par l’employeur, en charge de la mise en place et du maintien de l’organisation de sécurité incendie.

Chemin de dernière issue
Cheminement défini qui permet à l’utilisateur d’entrer et de sortir des locaux sous surveillance pour effectuer les mises en ou hors service du système d’alarme, sans déclenchement des alarmes, dans le respect du temps imparti.

Cheval de Troie (systèmes d’information)
Programme donnant l’impression d’avoir une fonction utile mais qui possède par ailleurs une fonction cachée et potentiellement malveillante. La fonction cachée exploite parfois les autorisations légitimes d’une entité du système qui invoque ce programme. Elle peut par exemple permettre la collecte frauduleuse, la falsification ou la destruction de données.

Chiffrement (systèmes d’information)
Transformation cryptographique de données produisant un cryptogramme.

Cible (risque)
Composant, personne, lieu, objet, élément matériel ou immatériel pouvant être l’objet direct ou indirect d’un incendie, d’un acte de malveillance. Cf. Objectif.

Cible (vidéosurveillance)
Objet ou individu pouvant être visualisé par le système vidéo.

Clapet
Les clapets sont des obturateurs de conduits qui se trouvent en position ouverte ou fermée selon la pression qu’exerce un fluide (gaz, fumée etc.) sur eux.

Clapet anti-retour
Un clapet anti-retour est un dispositif qui permet à un fluide d’aller dans un sens et lui interdit de revenir vers sa source.

Clapet coupe-feu
Les clapets coupe-feu empêchent la propagation des flammes dans les gaines et les conduits. Ils concourent à la fonction de compartimentage en rétablissant la constance de résistance au feu d’un mur séparatif coupe-feu traversé par un conduit de ventilation.

Classe de feux
Il existe cinq classes de feux normalisées : la classe A regroupe les feux de solides dont la combustion se fait normalement avec la formation de braises. La classe B concerne les feux de liquides ou de solides liquéfiables. La classe C réunit les feux de gaz. La classe D est celle des feux de métaux. La classe F récemment créée rassemble tous les feux liés aux auxiliaires de cuisson (huiles et graisses végétales et animales).

Classe de risque (sprinkleur)
Les caractéristiques des installations sprinkleurs sont différentes en fonction de la nature du risque à protéger. Différentes classes de risques sont définies. Le premier risque est le risque léger (Light Hazard LH). Il comprend exclusivement les établissements à caractère ni industriel, ni commercial. Ce sont les établissements d’enseignement, les hôpitaux, hôtels, musées, immeubles de bureaux ou d’habitations. Le second risque est le risque ordinaire (Ordinary Hazard OH), qui comprend les établissements industriels et commerciaux. Le troisième risque est le risque élevé (High Hazard HH). Il concerne les établissements où sont fabriqués ou entreposés des matériaux ou marchandises susceptibles de donner lieu, dès la phase initiale de l’incendie à des feux rapides et intenses. Cette classe est elle-même divisée en risques élevés production (HHP) et risques élevés stockage (HHS). La quatrième classe est la classe des risques spéciaux (RS).

Clé tricoise
Cf. Tricoises (ou triquoises).

Clôture
La clôture a trois fonctions principales : elle délimite la propriété en soulignant son caractère privé, elle protège l’enceinte et le public et elle décore en s’intégrant à l’environnement. La clôture doit interdire toute possibilité de franchissement à travers, par dessus et par dessous, dans un sens et dans l’autre.

Code mnémonique (contrôle d’accès)
Combinaison arbitraire d’une série de signes (chiffres ou/et lettres) prédéterminé qui doit être conçue pour être facilement mémorisable et qui autorise la mise en ou hors service d’un système de sécurité ou l’accès à un local.

Code personnel d’identification
Code utilisé comme identification personnelle individualisée pour le contrôle d’accès et autres applications (guichet automatique bancaire par exemple).

Code secondaire
Part du code de sécurité stocké sur la carte qui identifie l’installation à laquelle appartient la carte.

Colonne en charge (ou colonne humide)
Les colonnes en charge sont des tuyauteries fixes et rigides installées à demeure dans les constructions (dans les sas des IGH) et destinées à être raccordées aux tuyaux des sapeurs-pompiers. Elles permettent d’accélérer les temps d’intervention des services de secours en leur évitant les établissements verticaux de tuyaux souples. Les colonnes en charge sont reliées à des réservoirs et à des pompes, à des surpresseurs ou à tout autre dispositif permettant d’alimenter les lances des sapeurs-pompiers. Les colonnes humides font l’objet de normes.

Colonne sèche
Les colonnes sèches sont des tuyauteries fixes et rigides installées à demeure dans les constructions (souvent dans les cages d’escaliers ou les sas) et destinées à être raccordées aux tuyaux des sapeurs-pompiers. Elles sont mises en charge au moment de l’emploi. Ces installations permettent d’accélérer le temps d’intervention des services de secours en leur évitant les établissements verticaux de tuyaux souples. Les colonnes sèches font l’objet de normes.

Comburant
Se dit d’un corps qui, se combinant à un autre corps, permet sa combustion : l’oxygène contenu dans l’air, par exemple.

Combustible
Se dit d’un corps qui brûle avec l’oxygène apporté par un comburant. Les combustibles à une certaine température dégagent des vapeurs ou gaz de pyrolyse. Ce sont ces vapeurs qui brûlent dans la combustion.

Combustion
La combustion est la réaction chimique (exothermique) qui se produit entre deux corps dont l’un est combustible et l’autre comburant. La combustion de solides peut se caractériser par la formation de flammes ou de braises.

Combustion lente
Elle entraîne un faible dégagement d’énergie dans l’unité de temps, avec peu d’élévation de la température, des phénomènes lumineux visibles presque nuls et l’absence totale de flammes.

Combustion spontanée
Certaines substances peuvent entrer en combustion en se combinant avec l’oxygène de l’air, sans apport d’une source de chaleur extérieure. La combustion spontanée peut être soit d’origine chimique, soit biochimique, faisant entrer en jeu des organismes vivants (bactéries par exemple).

Combustion vive
Elle entraîne un dégagement important d’énergie dans l’unité de temps, avec comme conséquences une forte élévation de température et l’émission de flammes.

Compartiment à l’épreuve du feu
Ce compartiment est destiné à isoler, à l’intérieur d’un bâtiment, une activité ou un stockage aggravant. Un incendie qui prend naissance à l’intérieur d’un compartiment à l’épreuve du feu ne doit pas pouvoir se propager à l’extérieur de celui-ci jusqu’à l’arrivée des services de secours et ce pendant 1 h 30 après la naissance du feu. Le compartiment à l’épreuve du feu doit être conforme à un certain nombre de prescriptions.

Compartimentage
Le compartimentage est l’ensemble des mesures constructives prises pour lutter contre la propagation de l’incendie en créant des obstacles à celle-ci. Ces obstacles, verticaux ou horizontaux, en empêchant ou en ralentissant l’incendie, vont permettre d’assurer ou au moins de faciliter l’évacuation rapide des personnes vers l’extérieur ou vers les lieux de recueil par des zones ou passages protégés ; de limiter le plus possible le volume des zones présentant des risques particuliers pour les personnes ou pour les biens ; de faciliter l’intervention des secours extérieurs en leur permettant d’accéder au siège du sinistre ; de limiter l’ampleur des dégâts sur les biens. Cet objectif s’applique d’un bâtiment à l’autre et à l’intérieur d’un même bâtiment. Le compartimentage s’applique à un local, dont toutes les parois et issues devront satisfaire à des critères définis de résistance au feu, à un ensemble de locaux dont les « frontières » seules devront satisfaire à ces critères.

Complicité
Selon les articles 121-4 à 7 du Code pénal, est complice d’un crime ou d’un délit la personne qui sciemment, par aide ou assistance, en a facilité la préparation ou la consommation. Est également complice la personne qui par don, promesse, menace, ordre, abus d’autorité ou de pouvoir aura provoqué une infraction ou donné des instructions pour la commettre. Le complice est puni comme l’auteur de l’infraction.

Comportement au feu
Le comportement au feu d’un matériau ou d’un assemblage en cas d’incendie est apprécié à partir de deux critères : la résistance au feu et la réaction au feu.

Concentration stœchiométrique
En explosimétrie, la concentration stœchiométrique (ou équilibrée chimiquement) est le rapport combustible/comburant optimum pour obtenir une explosion ou une inflammation.

Concertinas
Il s’agit de rangées de barbelés ou de ronces en accordéon (60 à 90 cm de diamètre) disposées au sommet ou au pied d’une clôture. Les concertinas sont utilisés pour freiner l’escalade d’un mur ou d’une clôture.

Conduction
La conduction est un phénomène de transfert de chaleur au sein d’un même matériau (ou de plusieurs matériaux mis en contact) et qui tend à harmoniser la température du matériau. Il est sensible pour certains solides (le fer, par exemple) mais moins pour les liquides et peu pour les gaz. Un objet chauffé en un point subit des transferts de chaleur par conduction et sa température s’uniformise en tous points. La conduction est un phénomène qui peut propager un incendie d’une pièce à l’autre par une cloison, par exemple.

Confidentialité
Propriété d’une information qui n’est ni disponible, ni divulguée aux personnes, entités ou processus non autorisés.

Confinement
Action de tenir enfermé, d’isoler. En incendie, le mot peut être utilisé de deux manières, soit il s’agit de bâtiment confiné (confinement de bâtiment), soit il s’agit de personnes confinées. Par crainte des fumées toxiques, les autorités peuvent demander le confinement chez elles de populations avoisinantes.

Consigne
Attitude ou comportement attendu en réponse à un événement pré-déterminé. La consigne répond à la question : quoi faire ? Cf. Procédure.

Consignes de sécurité
Les consignes ont pour but de rappeler et d’informer chacun des conduites à tenir en cas d’incendie. Il importe, lorsqu’un incendie se déclare, que chacun sache ce qu’il doit faire. En tous lieux, y compris dans les bâtiments d’habitation, la réglementation impose l’élaboration de consignes en cas d’incendie. Suivant l’activité de l’établissement, outre la consigne générale, il y aura lieu d’afficher des consignes particulières et des consignes spéciales, ainsi que les plans d’évacuation et des plans destinés à faciliter l’intervention des sapeurs-pompiers.

Contre appel
Appel permettant de s’assurer que l’appelant a bien appelé : appel sortant de l’installation de détection d’intrusion vers un destinataire prédéfini provoqué par un appel venant de l’extérieur de l’installation de détection d’intrusion et respectant une procédure préétablie.

Contrefaçon
Imitation frauduleuse d’une œuvre, littéraire, artistique, commerciale ou industrielle.

Contrôle d’accès
Ensemble de moyens manuels ou automatiques permettant de s’assurer que l’accès à des espaces physiques ou des systèmes d’information est réservé à des personnes autorisées et ne pouvant, a priori, constituer une menace pour l’organisme ou pour elle-même.

Contrôle de ronde
Dispositif permettant la traçabilité d’une ronde.

Contrôleur-enregistreur
Tout type d’équipement permettant d’enregistrer et de restituer les informations essentielles concernant le fonctionnement d’une installation de détection d’intrusion et le positionnement dans le temps (horodatage) de ces informations. Il peut être intégré à la centrale ou à un transmetteur ou à un élément séparé.

Convection
L’énergie thermique peut être transférée par l’intermédiaire d’un fluide en mouvement. Dans le cas de l’incendie, les échanges de chaleur par convection se font essentiellement à partir des gaz de combustion. Dans un foyer, dont la température peut facilement atteindre 1000 °C, la masse gazeuse subit, dans la région de la flamme, des dilatations considérables et sa densité diminue. Les courants ascendants sont alors très énergiques, provoquant à leur tour l’arrivée compensatrice de l’air frais à la base du foyer. Ce phénomène de tirage active le feu, apportant continuellement l’oxygène frais nécessaire à la combustion, créant, dans le cas de sinistres importants, la mise en mouvement de masses d’air importantes.

Coordinateur d’évacuation (et/ou de confinement)
Personne désignée pour superviser la mise en sécurité des personnes en cas de déclenchement d’une alarme d’évacuation ou de confinement. Il peut également préparer l’organisation permettant cette mise en sécurité.

Corruption
Comportement pénalement répréhensible par lequel une personne (le corrompu) sollicite, agrée ou accepte un don, une offre ou une promesse, des présents ou des avantages quelconques en vue d’accomplir un acte entrant d’une façon directe ou indirecte dans le cadre de ses fonctions. Le Code pénal distingue la corruption active (qui est le fait du corrupteur) et la corruption passive (qui est le fait du corrompu).

Cryptologie
Selon l’article 29 de la loi du 21 juin 2004 modifiée pour la confiance dans l’économie numérique, on entend par moyen de cryptologie tout matériel ou logiciel conçu ou modifié pour transformer des données, qu’il s’agisse d’informations ou de signaux, à l’aide de conventions secrètes ou pour réaliser l’opération inverse avec ou sans convention secrète. Ces moyens de cryptologie ont principalement pour objet de garantir la sécurité du stockage ou de la transmission de données, en permettant d’assurer leur confidentialité, leur authentification ou le contrôle de leur intégrité.

Cyberdélinquance
Ensemble des infractions pénales commises essentiellement ou exclusivement à l’aide des technologies numériques.

D

Débit calorifique
Le débit calorifique ou la puissance calorifique est la quantité de chaleur produite, par unité de temps et par unité de masse, par une matière combustible en feu. Il s’exprime donc en kW/kg. Élément essentiel caractérisant un feu, le débit calorifique dépend des facteurs suivants : alimentation en comburant, état de division des matériaux combustibles, mode d’implantation et de rangement des combustibles, etc.

Défense extérieure contre l’incendie
La défense extérieure contre l’incendie (DECI) a pour objet d’assurer, en fonction des besoins résultant des risques à prendre en compte, l’alimentation en eau des moyens des services d’incendie et de secours par l’intermédiaire de points d’eau identifiés à cette fin. Elle est placée sous l’autorité du maire de la commune.

Déflagration
Cf. Explosion, Vitesse de propagation du front de flamme.

Dégagement
Par dégagement, on entend, quelle que soit la nature du bâtiment, toute partie de la construction permettant l’évacuation des occupants : circulation horizontale, zone de circulation, escalier, couloir, rampe, porte, sortie, issue, etc. Les dégagements sont dits « protégés » lorsque les personnes s’y trouvent à l’abri des flammes et de la fumée.

Délégation de sécurité incendie
Acte par lequel une direction confie la responsabilité de la sécurité incendie à un collaborateur dont elle s’est assurée de la compétence et à qui elle donne l’autorité et les moyens nécessaires à l’exécution de sa mission en matière de sécurité incendie.

Délit de fuite
Délit commis par le conducteur d’un véhicule qui, tout en sachant qu’il vient d’occasionner un accident, disparaît sans donner son identité.

Demande biologique en oxygène
La demande biologique en oxygène (DBO) est la quantité d’oxygène nécessaire à l’oxydation par voie biologique, c’est-à-dire sous l’action de micro-organismes, des matières organiques présentes dans l’eau. Elle s’exprime en milligrammes d’oxygène consommé par litre d’eau. Cette mesure permet de qualifier les eaux d’extinction et de constater si elles doivent être traitées avant un rejet dans le milieu naturel ou urbain.

Demande chimique en oxygène
La demande chimique en oxygène (DCO) mesure la présence de substances chimiques, minérales ou organiques, oxydables sous l’action d’un oxydant chimique énergétique (permanganate de potassium, bichromate de potassium, etc.). Cette mesure se fait à 120 °C pendant deux heures, en milieu acide. La DCO s’exprime en milligrammes d’oxygène utilisés par litre d’eau. Cette mesure permet de qualifier les eaux d’extinction et de constater si elles doivent être traitées avant un rejet dans le milieu naturel ou urbain.

Démarque inconnue
Différence entre le stock théorique et le stock réel.

Densité de vapeur
C’est le rapport de la masse d’un certain volume de gaz sur une masse d’un égal volume d’air.

Désenfumage
Système mécanique ou naturel, statique ou dynamique assurant l’évacuation efficace des fumées vers l’extérieur d’un bâtiment en feu. Le désenfumage a pour objet, en début d’incendie, d’extraire des locaux une partie des fumées et des gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements utilisés pour l’évacuation du public. Cette évacuation est assurée par des débits d’air entrant et sortant suffisants pour évacuer les fumées tout en maintenant une certaine stratification.

Détecteur à hyperfréquences
Il réagit à une variation rapide de la fréquence doppler, créée par une masse en mouvement dans la zone entre l’émission et la réception.

Détecteur à infrarouge passif
Il réagit à une variation rapide de la réception des rayonnements thermiques.

Détecteur bris de vitre
Le détecteur de bris de vitre assure une surveillance de l’effraction d’une paroi vitrée. Il existe plusieurs types de détecteurs de bris de vitre : le détecteur piézo-électrique, le détecteur acoustique de type microphonique, le détecteur infra-sonique, les multitechnologies ou multicapteurs.

Détecteur d’intrusion
Appareil conçu de façon à fournir une ou plusieurs information(s) électrique(s) lorsqu’il est influencé par certains phénomènes physiques et/ou chimiques engendrés par l’être humain ou par ses actions.

Détecteur d’ouverture
Les détecteurs d’ouverture sont des détecteurs d’état. Ils ont pour but de signaler toute tentative de pénétration par les portes ou les fenêtres. Ils sont de deux types : à contact mécanique ou à contact magnétique.

Détecteur de chocs
Les détecteurs de chocs sont utilisés pour réaliser la surveillance des parois, blocs-portes, fenêtres, etc. d’un local. Ils fonctionnent sur le principe de l’analyse d’une ou plusieurs caractéristique(s) des vibrations. Les différents types de détecteurs de chocs sont : les détecteurs de chocs à masselotte, les détecteurs de chocs à bille, les détecteurs sismiques, les détecteurs de bris de vitre et les câbles détecteurs.

Détecteur de mouvement bivolumétrique
Il associe un détecteur de mouvement à effet doppler (ultrasons ou hyperfréquences) et un détecteur de mouvement à infrarouge passif.

Détecteurs de mouvement à ultrasons
Les détecteurs à ultrasons sont des détecteurs de mouvement qui utilisent l’effet Doppler-Fizeau dans les fréquences ultra-sonores pour fonctionner.

Détection automatique d’incendie
La détection automatique d’incendie (DAI) permet de signaler le plus tôt possible la naissance d’un feu avant qu’il n’entre dans une phase dangereuse, afin de réduire les délais d’intervention et la mise en œuvre des moyens de lutte contre l’incendie.

Détection intérieure
La détection intérieure permet de déceler une intrusion interne dans une pièce, un local, une partie ou la totalité d’un établissement. Elle peut être de quatre types : volumétrique, surfacique, linéaire ou ponctuelle.

Détection périmétrique
La détection périmétrique d’une installation est destinée à déceler, avant la pénétration à l’intérieur d’un bâtiment, la tentative d’ouverture ou de détérioration des issues, des ouvrants, des parois ainsi que des parties de parois de faible résistance mécanique du bâtiment.

Détection périphérique
La détection périphérique ou détection d’approche consiste à surveiller l’approche extérieure d’une zone considérée. Elle concerne les clôtures matérielles ou immatérielles (barrières hyperfréquences, colonnes infrarouges, etc. ) qui délimitent une propriété ou un espace.

Détection ponctuelle
Une détection est dite ponctuelle lorsqu’elle s’exerce au niveau même de l’objet à surveiller.

Détonation
Cf. Explosion, Vitesse de propagation du front de flamme.

Dévidoir
Les dévidoirs sont des appareils autour desquels on enroule les tuyaux d’incendie (il peut s’agir de RIA) pour pouvoir stocker une certaine longueur de tuyau et pouvoir la dérouler rapidement en cas d’incendie.

Diffamation
Allégation ou imputation d’un fait qui porte atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne.

Diffuseurs de brouillard ou de fumées
Les diffuseurs sont des appareils spécialement conçus pour produire du brouillard ou de la fumée (selon la technologie utilisée), afin de réduire les possibilités d’action d’un intrus en diminuant son champ de vision ou en rendant son environnement « hostile ». Les diffuseurs se distinguent par leur technologie (thermique ou pyrotechnique).

Dioxyde de carbone (Combustion)
Le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2), produit normal de toute combustion, est présent dans les fumées. Il n’est pas directement toxique mais, en accélérant le rythme respiratoire, il facilite l’inhalation des gaz toxiques présents. Toutefois, des concentrations de l’ordre de 10 à 12 % peuvent entraîner rapidement la mort par paralysie des centres respiratoires. À l’état de gaz, le dioxyde de carbone est incolore et inodore.

Dioxyde de carbone (Extinction)
Le dioxyde de carbone peut être utilisé en tant qu’agent extincteur soit en extincteurs mobiles, soit en installations fixes à haute ou basse pression. Les premiers sont réservés à l’attaque manuelle des feux de surface sans formation de braises, d’importance réduite et spécialement au voisinage d’équipements électriques sous tension, et lorsqu’on privilégie la rapidité. Les secondes sont dites de protection d’ambiance par noyage total ou partiel.

Dispositif actionné de sécurité (ERP/IGH)
Les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) permettent d’isoler l’incendie, d’évacuer les fumées et la chaleur, d’évacuer les personnes et de faciliter l’arrivée des secours. Les DAS peuvent être classés, de façon non exhaustive, selon la fonction à laquelle ils participent. Pour le compartimentage, on trouve les clapets et les portes résistant au feu. Pour des fonctions de désenfumage, on trouve les exutoires, ouvrants en façade, volets, coffrets de relayage pour ventilateurs. En ce qui concerne l’évacuation : dispositifs de déverrouillage pour issues de secours.

Domaine d’inflammabilité
On appelle zone ou domaine d’inflammabilité l’intervalle des concentrations comprises entre la limite inférieure et la limite supérieure d’inflammabilité.

Dôme (ou caméra dôme)
Caméra installée à l’intérieur d’une sphère ou d’une demi-sphère translucide. Cette sphère ou demi-sphère a pour fonction de cacher la caméra, le public observé ne pouvant ainsi déterminer l’orientation de cette dernière. Une caméra dôme peut être fixe ou mobile (rotation sur le plan horizontal et inclinaison sur le plan vertical).

Drencher
Le drencher, mot anglais signifiant « la grosse averse », désigne l’arrosage d’un support par de l’eau afin de renforcer sa résistance au feu.

E

Eau
L’eau est un agent extincteur très efficace. Elle agit sur le foyer essentiellement par refroidissement. Elle assure, de plus, la protection de l’opérateur vis-à-vis du rayonnement. L’eau est présente sous trois « versions » : pulvérisée, pulvérisée avec additif, ou sous forme de mousse (en petite quantité).

Eau pulvérisée
L’eau pulvérisée est très efficace sur les feux de classe A (matières solides produisant des flammes et des braises). L’eau pulvérisée avec additif a une vocation plus large. Très efficace sur les feux de classe A, l’eau avec additif peut donc être utilisée sur les feux de classe B.

Echauffement
État qui résulte de l’action d’un frottement, d’une fermentation, d’une oxydation, etc. D’une façon générale, l’échauffement suppose une élévation de température. Par exemple, les courroies de transmission en mouvement autour de poulies et tous les systèmes fournissant un travail mécanique génèrent de la chaleur. Par insuffisance de lubrification, bourrage ou survenance d’un incident quelconque tel que l’arrêt du circuit de refroidissement, la chaleur dégagée peut devenir importante et enflammer un matériau combustible à proximité. L’échauffement peut également se produire par résistance de contact. Une résistance de contact est une résistance anormale qui se crée au niveau d’une connexion qui devrait normalement être au même potentiel. Ce défaut peut conduire à un départ de feu. L’échauffement peut aussi être le début de la fermentation de végétaux (céréales, farines, grains, etc.). Celle-ci, en créant des points chauds, peut conduire à un incendie ou à une explosion (dans un silo, par exemple).

Eclairage de sécurité
L’éclairage de sécurité a pour objectif d’assurer une circulation des personnes en cas de coupure de courant, de permettre l’évacuation sûre et facile des personnes et d’effectuer les manœuvres intéressant la sécurité. L’éclairage de sécurité comprend l’éclairage d’évacuation, l’éclairage d’ambiance et éventuellement un éclairage de remplacement. L’éclairage d’évacuation permet à toute personne d’accéder à l’extérieur, en assurant l’éclairage des cheminements, sorties, indications de balisage, obstacles et indications de direction. L’éclairage d’ambiance ou d’anti-panique est installé dans tout local ou hall dans lequel l’effectif du public peut atteindre 100 personnes en étage et RDC ou 50 personnes en sous-sol.

Ecran de cantonnement
Utilisés en désenfumage, les écrans de cantonnement sont des séparations verticales placées en sous face de la toiture ou du plafond, de façon à s’opposer à l’écoulement latéral de la fumée et des gaz de combustion.

Effet domino
L’effet domino correspond à un événement où les conséquences d’un premier accident ont entraîné un ou plusieurs accidents à l’intérieur ou à l’extérieur de l’établissement où s’est produit le premier sinistre.

Effet missile
Lors d’une explosion, on observe généralement des effets missiles lorsqu’il y a rupture brutale d’un contenant sous l’effet de la pression.

Effraction
Selon l’article 132-73 du Code pénal, l’effraction consiste dans le forcement, la dégradation ou la destruction de tout dispositif de fermeture ou de toute espèce de clôture. Est assimilé à l’effraction l’usage de fausses clefs, de clefs indûment obtenues ou de tout instrument pouvant être frauduleusement employé pour actionner un dispositif de fermeture sans le forcer ni le dégrader.

Egnos
Système européen de 40 stations au sol qui permettent d’affiner les données GPS et Glonass.

Eloignement des risques
En cas de risques multiples, l’éloignement est une mesure qui vise à séparer les risques en les isolant les uns des autres et éviter ainsi les réactions en chaîne ou les effets dominos.

Emulseur
Produit qui, dilué dans l’eau en proportion convenable, permet d’obtenir une mousse par incorporation d’air ou de gaz en vue de la lutte contre les incendies.

Encre de sécurité
Les encres de sécurité sont des encres utilisées pour empêcher un document confidentiel d’être falsifié, modifié, reproduit ou lu. Elles peuvent également être utilisées pour confirmer l’authenticité d’un document (papier d’identité, billet de banque, etc.).

Energie d’activation (Combustion)
Pour déclencher le phénomène de combustion, un apport d’énergie, dite énergie d’activation, est nécessaire. Il peut s’agir d’une flamme nue, d’une étincelle, d’une source de chaleur, etc. C’est la quantité de chaleur dégagée initialement qui est à l’origine de la combustion. Ensuite, le phénomène de combustion s’entretient de lui-même en raison de l’énergie dégagée.

Energie minimale d’inflammation
Exprimée en joules, l’énergie minimale d’inflammation (EMI) permet de classer les substances inflammables (gaz, vapeur ou brouillard et poussières). C’est la plus faible énergie (énergie électrique stockée dans une capacité, dans des conditions d’essais) qui, lors d’une décharge, est suffisante pour obtenir l’inflammation de l’atmosphère.

Enquête
Il existe trois types d’enquêtes : l’enquête de flagrant délit (ou de crime flagrant), l’enquête préliminaire et la commission rogatoire.

Equipe de sécurité
L’équipe de sécurité ou le service de sécurité peut être obligatoire dans certains établissements (ERP, IGH). Sa composition, le nombre et les missions des équipiers varient selon les établissements où un service de sécurité est requis.

Equipier d’intervention technique (EIT)
Personne désignée et formée à la mise en sécurité des installations techniques en cas d’incendie.

Equipier de première intervention (EPI)
Personne formée régulièrement au maniement des matériels de première intervention pour intervenir sur un départ d’incendie dans sa zone de travail.

Equipier de seconde intervention (ESI)
Personne formée régulièrement au maniement de tous les moyens d’intervention contre l’incendie de l’établissement.

Escroquerie
Selon l’article 313-1 du Code pénal, l’escroquerie est le fait, soit par l’usage d’un faux nom ou d’une fausse qualité, soit par l’abus d’une qualité vraie, soit par l’emploi de manœuvres frauduleuses, de tromper une personne physique ou morale et de la déterminer ainsi, à son préjudice ou au préjudice d’un tiers, à remettre des fonds, des valeurs ou un bien quelconque, à fournir un service ou à consentir un acte opérant obligation ou décharge.

Escroquerie bancaire
Débit frauduleux, soit un retrait ou un paiement effectué sur le compte bancaire des victimes sans leur accord en utilisant des informations personnelles comme un numéro de carte bancaire obtenu illégalement.

Espace d’attente sécurisé
Zone à l’abri des fumées, des flammes et du rayonnement thermique. Une personne, quel que soit son handicap, doit pouvoir s’y rendre et, si elle ne peut poursuivre son chemin, y attendre son évacuation grâce à une aide extérieure.

Etablissement « désigné »
Certains établissements, présentant un « intérêt national ou public », sont désignés pour assurer eux-mêmes leur protection en période d’hostilités. Il peut s’agir d’établissements dont la protection, compte tenu de leur ampleur, risque de dépasser les possibilités des services officiels ou d’établissements importants au regard de la défense nationale ou de la survie du pays (production d’énergie, transports, denrées alimentaires). L’importance des effectifs est également prise en compte pour ces établissements, surtout lorsqu’ils se situent dans un secteur-cible. La désignation de l’établissement résulte généralement d’un arrêté du ministre de l’Intérieur, sur proposition du préfet intéressé, après avis, s’il y a lieu, des autorités militaires. L’établissement désigné est soumis à certaines obligations, notamment l’élaboration et la tenue à jour d’un « plan de protection civile » devant être approuvé par l’autorité de tutelle. Ce plan comporte tous renseignements utiles sur l’établissement, les moyens de secours disponibles, l’organisation des équipes de secours, les systèmes de communication, les consignes, les programmes d’instruction, le plan des abris pour le personnel, etc.

Etablissement recevant du public (ERP)
La définition des établissements recevant du public est donnée par l’article R. 143-2 du Code de la construction et de l’habitation : « constituent des établissements recevant du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quelconque ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur invitation, payantes ou non. Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel. »

Etincelles
Inévitables dans les opérations de meulage ou dans les activités de sciage, découpage à froid des métaux, perçage de trous, abrasion, les étincelles peuvent se produire accidentellement dans certaines machines comme les broyeurs en présence de corps étrangers dans la matière à traiter, les scies circulaires en présence de clous, etc. Elles peuvent aussi être d’origine électrique. Dans un environnement comportant des matières facilement inflammables (industries du bois, textiles, alimentaires, engrais, papeteries, peintures, etc.), il peut en résulter un incendie ou une explosion. Dans des atmosphères particulièrement sensibles (poussière de soufre par exemple), des étincelles générées par la simple chute d’un outil sur un sol en ciment peuvent suffire à amorcer une réaction.

Etiquette radio
Réémetteur permettant d’identifier et de suivre à distance la personne ou l’animal qui le porte, le véhicule ou l’objet sur lequel il est fixé.

Etouffement
L’étouffement est un procédé d’extinction dont le principe consiste à abaisser la teneur en oxygène aux alentours du foyer afin de rendre l’atmosphère incomburante. On considère qu’à partir de 15 % d’oxygène cet objectif commence à être atteint, mais en fonction de la nature du combustible et de la profondeur du foyer, il peut être nécessaire d’abaisser la teneur en oxygène en dessous de 6 à 7 %.

Euroclasses
La sécurité des matériaux en cas d’incendie constitue la seconde exigence essentielle du règlement « Produits de construction » (RPC). À ce titre, les Euroclasses sont un classement en réaction au feu permettant d’obtenir le marquage CE. La réaction au feu correspond à l’aptitude d’un produit à s’enflammer et donc à alimenter l’incendie et contribuer à sa propagation. Les Euroclasses forment un système harmonisé d’essais et de classement dans les États de l’Union. Elles remplacent les différents classements nationaux ; en France, par exemple, le classement M.

Eurocodes
Dans le cadre du règlement « Produits de construction » (RPC), des règles correspondant aux exigences essentielles de résistance mécanique, de stabilité des ouvrages et de sécurité en cas d’incendie ont été définies. Ces règles européennes, ou Eurocodes, ont pour objectif de fournir des bases communes de conception, de calcul et de réglementation au sein de l’Union européenne.

Evacuation
L’évacuation consiste à faire cheminer en sécurité et le plus rapidement possible l’ensemble des personnes présentes vers l’extérieur du bâtiment, vers un point de rassemblement où sera effectué un recensement. À l’inverse de cette évacuation dite verticale, en présence de personnes en situation de handicap ou dans l’impossibilité de se déplacer (hôpital par exemple), l’évacuation peut aussi s’opérer horizontalement, c’est-à-dire être différée vers un espace identifié sur le même niveau.

Event d’explosion
L’évent d’explosion est la zone d’une paroi qui, pour éviter la destruction éventuelle des enceintes (réservoirs, réacteurs, fours, séchoirs, étuves, silos, locaux et ateliers), est ouverte ou constitué d’un matériau moins résistant, de manière à permettre l’évacuation des gaz d’explosion et à ne soumettre l’enceinte qu’à une pression résiduelle supportable.

Explosibilité
Qualifie ce qui peut exploser.

Explosimètre
L’explosimètre est un appareil antidéflagrant permettant de connaître le pourcentage de limite inférieure d’explosivité (LIE) du gaz considéré.

Explosion
L’explosion est une réaction de combustion très vive ou de détente de gaz entraînant une élévation de température et de pression. Les explosions sont soit des combustions vives dont les effets particuliers sont liés à la vitesse de propagation des flammes, soit le résultat d’une décomposition très rapide ou d’un excès de pression. De nombreuses substances, solides, liquides ou gazeuses peuvent donner lieu à une explosion, dans certaines conditions et d’une manière plus ou moins vive suivant leur nature, leur température, l’intensité de la source d’énergie, la pression... L’énergie libérée par une explosion se traduit par la propagation d’une onde de pression, accompagnée ou non, suivant les circonstances, de projections de matériaux et d’un dégagement de chaleur. On distingue généralement deux régimes d’explosion : la déflagration et la détonation. Si la déflagration peut n’être pas suivie de détonation, la détonation est, elle, toujours précédée d’une déflagration. C’est la vitesse de propagation des flammes qui caractérise un régime ou l’autre.

Explosion de gaz
Également appelé VCE pour Vapour Cloud Explosion. L’explosion de gaz est une combustion plus ou moins rapide d’un mélange de gaz et d’air (dans certains cas, il peut y avoir une phase liquide sous forme de gouttelettes). Il y a deux principales conditions pour qu’une explosion de gaz ait lieu : le nuage de gaz doit se trouver dans les limites d’inflammabilité ; la source d’allumage doit être suffisamment puissante. Les effets d’une telle explosion vont dépendre de la réactivité du mélange (la nature des produits mis en jeu) ; de la masse du mélange comprise entre les limites d’explosivité supérieure et inférieure ; de la nature de la source d’allumage ; du confinement et des obstructions de la zone d’explosion. L’explosion de gaz peut avoir lieu dans un milieu confiné (intérieur d’un bâtiment, équipement de process, dans une tuyauterie) ou dans un milieu non confiné ou encombré. On parle alors d’UVCE (Unconfined Vapour Cloud Explosion). Les VCE donnent généralement lieu à des déflagrations.

Explosion de poussières (ou explosion de brouillard)
Pour que des poussières puissent exploser, il faut qu’elles forment avec l’air un mélange relativement homogène et qu’elles soient combustibles. Les conditions optimales pour une explosion de poussières sont généralement réunies quand les particules atteignent un diamètre inférieur à 1/10 mm et que leur dispersion dans l’air est comprise entre 20 et 70 g/m3. Une source d’inflammation ou l’élévation à une température suffisante induisent, sur les particules d’un tel nuage, des réactions dont le bilan global est exothermique. La flamme se propage dans le nuage. Elle est précédée d’une onde de pression qui est provoquée par l’expansion des gaz chauds formés par la combustion et qui entraîne les poussières du nuage. D’autres poussières, déposées sur les parois de l’enceinte (notamment en canalisation) où se déroule l’explosion, peuvent être soulevées et donner lieu à des explosions successives. L’inflammation d’une couche de poussière peut, par les remous gazeux provoqués, mettre en suspension un nuage et être suivie d’une explosion. Des suspensions dans l’air de gouttelettes de liquides inflammables formant un brouillard peuvent exploser dans les mêmes conditions que les nuages de poussières. D’une manière générale, les explosions de poussières prennent le régime de déflagration. Exceptionnellement, certaines poussières, comme celles de l’aluminium, peuvent, dans des enceintes de forme favorable (canalisations, par exemple) approcher ou atteindre un régime de détonation.

Explosivité
Qualifie les caractéristiques d’une substance telle qu’un gaz, un liquide ou un solide, explosif, vis-à-vis du phénomène d’explosion.

Extincteur
Un extincteur est un appareil qui permet de diriger sur un foyer d’incendie un agent extincteur. La projection hors de l’appareil est obtenue par l’effet d’une pression intérieure qui peut être due soit à la compression préalable de l’agent extincteur ou à la libération d’un gaz de chasse au moment de la mise en œuvre. L’extincteur est essentiellement caractérisé en fonction de l’agent extincteur qu’il contient. Chaque type d’extincteur comporte un mode d’emploi spécifique qui figure sur les inscriptions principales apposées sur le corps de l’appareil. Ces inscriptions sont obligatoires et le schéma d’apposition est défini par les normes. Le mode d’emploi diffère suivant qu’il s’agit d’appareils à pression permanente ou mise sous pression au moment de l’utilisation.

Extinction
Action qui a pour but de supprimer toute combustion. L’extinction complète ou totale correspond à une suppression totale des flammes, flammèches et braises. Une extinction à x % correspond à une réduction en feu de x % par couverture de mousse (cas des nappes de liquides inflammables).

Extinction à brouillard d’eau
Le brouillard d’eau agit en extinction par refroidissement et dans une moindre mesure par étouffement. Il permet aussi de diminuer les transferts radiatifs qui concourent à la propagation du feu. Les systèmes d’extinction à brouillard d’eau sont des installations fixes et automatisées. Le mécanisme d’extinction à brouillard d’eau repose sur quelques principes fondamentaux : plus l’eau est finement divisée, plus elle a de surface de contact avec l’air ambiant, et plus elle pourra s’évaporer rapidement au contact de l’air chaud et des flammes et donc refroidir. On retient généralement trois classes de brouillard en fonction de la granulométrie des gouttelettes. Pour la classe 1, 10 % des gouttelettes doivent avoir un diamètre inférieur à 100 µm et 90 % un diamètre inférieur à 200 µm. Pour la classe 2, ces limites sont respectivement de 200 et 400 µm. Au-dessus, le brouillard est en classe 3, qui inclut donc les sprays et les sprinkleurs. La classe 1 est surtout efficace pour le refroidissement des gaz, tandis que la classe 3 peut refroidir les foyers et les matériaux.

Extinction automatique à eau de type sprinkleur
Mot d’étymologie anglaise issue du verbe « to sprinkle » : arroser, projeter de l’eau. Le rôle d’une installation de sprinkleurs est de déceler un foyer d’incendie, de donner une alarme et de l’éteindre à ses débuts ou au moins de le contenir de façon que l’extinction puisse être menée à bien par les moyens de l’établissement protégé ou par les sapeurs-pompiers. La détection est faite par les têtes sprinkleurs qui sont des détecteurs thermiques à température fixe. Le choix des températures et des emplacements est fonction des caractéristiques des locaux et de leur utilisation. Il est défini par les règles d’installation. L’alarme est donnée par l’intermédiaire d’une turbine hydraulique actionnant le gong d’alarme et par un pressostat de report d’alarme électrique placés à chaque poste de contrôle. Un report fiable et une réaction efficace du personnel alerté sont indispensables. L’extinction est faite par l’eau déversée par les têtes sprinkleurs. Le débit d’eau, le type de pulvérisation, la surface d’arrosage de chaque sprinkleur sont fonction du feu à éteindre. L’efficacité maximum est obtenue quand un feu peut être traité à ses débuts quel que soit son emplacement et avec la quantité d’eau minimale. L’automaticité est garante de l’arrosage dès le début de l’incendie. Les sources d’eau doivent être capables à tout moment de donner le débit et la pression aux sprinkleurs ouverts pendant le temps nécessaire à l’extinction.

Extinction automatique à gaz
Les installations fixes d’extinction automatique à gaz présentent une protection efficace contre certains risques d’incendie et sont destinées à la protection soit d’enceintes closes, soit de volumes ponctuels comme des machines. Elles sont alimentées par des gaz inertes ou inhibiteurs.

Exutoire de désenfumage
Utilisé en désenfumage, l’exutoire est un dispositif situé en toiture ou en façade et permettant une libre communication avec l’extérieur au moment du sinistre (ouvert en position sécurité ; il peut être fermé ou entrouvert pour aération en position d’attente). Les conceptions les plus courantes sont l’exutoire à ouvrant pivotant ; l’exutoire à ouvrant translaté horizontalement ; l’exutoire à ouvrant translaté verticalement ; et l’exutoire à lamelles.

F

Fausse alarme
Signal d’alarme transmis par un détecteur influencé par un phénomène non caractéristique de ce qu’il doit détecter.

Faute de frappe ou typosquatting (systèmes d’information)
Action malveillante qui consiste à déposer un nom de domaine très proche d’un autre nom de domaine, dont seuls un ou deux caractères diffèrent. Les objectifs sont de capter une partie du trafic adressé au site officiel.

Fermentation
La fermentation est un processus naturel de dégradation des matières organiques sous l’action d’enzymes qu’elles sécrètent. La fermentation de céréales peut, par exemple, conduire à des dégagements de vapeurs, ou créer des points chauds par échauffement. Ceux-là peuvent conduire à une explosion, un incendie. Les dispositifs de prévention ou de lutte contre la fermentation sont souvent l’inertage, le noyage ou la purge.

Feu
Le feu est un phénomène de combustion qui se caractérise par un dégagement simultané de chaleur et de lumière. On emploie également le terme feu pour désigner une combustion maîtrisée par opposition à l’incendie, combustion non-maîtrisée.

Feu de type braise
Certains solides, sous l’action de la chaleur, ne changent pas d’état physique et émettent peu ou pas de gaz de pyrolyse. Le matériau brûle sans émission visible de lumière ; la combustion est révélée par de la fumée et par une élévation de la température. Pratiquement toute l’énergie dégagée est réutilisée pour l’entretien de la combustion. C’est un feu de type braise (ou feu couvant). Certains matériaux, tels le charbon, le charbon de bois et certains métaux, chauffés suffisamment, brûlent à l’état solide, pratiquement sans flamme, mais avec émission de rayonnements émanant de la zone de combustion, donnant un feu de braises.

Filouterie
Selon l’article 313-5 du Code pénal, la filouterie est le fait par une personne qui sait être dans l’impossibilité absolue de payer ou qui est déterminée à ne pas payer : – de se faire servir des boissons ou des aliments dans un établissement vendant des boissons ou des aliments ; – de se faire attribuer et d’occuper effectivement une ou plusieurs chambres dans un établissement louant des chambres, lorsque l’occupation n’a pas excédé dix jours ; – de se faire servir des carburants ou lubrifiants dont elle fait remplir tout ou partie des réservoirs d’un véhicule par des professionnels de la distribution ; de se faire transporter en taxi ou en voiture de place. La filouterie était anciennement appelée grivèlerie.

Flagrant délit
Les conditions du flagrant délit (ou du crime flagrant) sont prévues à l’article 53 du Code de procédure pénale, il s’agit : – du crime ou du délit qui se commet actuellement, du crime ou du délit qui vient de se commettre ; – du cas de la personne soupçonnée qui, dans un temps très voisin de l’action, est poursuivie par la clameur publique, ou est trouvée en possession d’objets, ou présente des traces ou indices laissant penser qu’elle a participé au crime ou au délit. Le crime flagrant ou le flagrant délit est l’un des trois types d’enquête.

Flamme
C’est la partie visible de la combustion : émission de rayonnement infra-rouge (chaleur) et visible (flamme). Suivant la nature des gaz de combustion, la lumière diffère en quantité et en qualité.

Flash-over
Le flash-over, ou embrasement généralisé éclair, survient dans un volume semi ouvert. Il s’agit du passage instantané d’une situation de feu localisé à un embrasement généralisé des matériaux combustibles qui s’y trouvent. Il peut être précédé d’un roll-over. Le flash-over peut très bien évoluer vers un backdraft si la ventilation s’avère insuffisante. Il est également possible que les deux phénomènes apparaissent en même temps.

Flux
Composants dynamiques d’une entreprise nécessaires au fonctionnement du système incluant tous les éléments mobiles, qu’ils soient matériels ou immatériels.

Flux thermique
Le flux thermique reçu ou émis est exprimé en W/m2 ou kW/m2. La température indique si une flamme est plus ou moins chaude, mais ne donne aucune indication sur sa taille, sur son étendue. Elle ne permet pas de connaître l’importance d’un feu. La différence entre un petit et un gros feu se situe sur la quantité de chaleur qu’il produit. Plus un feu est important, plus il rayonne d’énergie. Mesurer cette énergie rayonnée, c’est accéder à une mesure du flux thermique. L’unité d’énergie calorifique était autrefois la calorie. Elle est remplacée par le Joule. Le flux thermique s’exprime en Joules par seconde et par cm2. Lorsqu’un système absorbe (ou fournit) de l’énergie constante de 1 joule pendant une durée de 1 seconde, on dit qu’il a absorbé (ou fourni) une puissance de 1 watt. On aboutit donc au W/cm2 qui définit en toute rigueur l’éclairement énergétique produit par le flux thermique.

Fonds et valeurs
Selon la loi du 12 juillet 1983 modifiée réglementant les activités de surveillance, de gardiennage et de transports de fond et les textes d’application, notamment ceux relatifs au transport de fonds, les fonds et valeurs sont des espèces monnayées, billets de banques, chèques, bons du trésor, pièces et lingots de métaux précieux, titres, billets à ordre, lettres de change et warrants, et autres biens assimilés facilement transportables, etc.

Fraude
La fraude est un acte de mauvaise foi effectué en contrevenant à la loi ou au règlement et nuisant aux droits d’autrui. Il existe plusieurs types de fraudes : fraude à l’assurance, fraude informatique, fraude financière, etc.

Fumées (Incendie)
Les fumées sont un produit de la combustion qui se caractérisent par leur opacité, leur corrosivité et leur toxicité. Dans un feu en milieu fermé, elles contribuent à la propagation du feu sur des grandes distances. Un incendie de moyenne importance émet en moyenne quelques kilogrammes par seconde de gaz chauds et fumées à des températures de l’ordre de 800 °C. La couleur et l’odeur des fumées peuvent donner une indication sur la nature du combustible. Des fumées épaisses et noires sont révélatrices de nombreuses particules de carbone qui sont produites par des combustibles tels que les hydrocarbures, caoutchoucs, polymères de synthèse, etc. Des fumées brunâtres ou rougeâtres indiquent la présence d’oxydes d’azote. Des fumées gris-jaunâtres sont caractéristiques de la présence de nombreux imbrûlés et d’oxyde de carbone. Des fumées blanches sont constituées principalement d’aérosols. La présence d’aérosols et de suies confère aux fumées leur opacité, effet majeur qui altère la visibilité.

G

Gâche
Boîtier fixé à l’huisserie d’une porte dans lequel s’engage le pêne de la serrure. Elle peut être électrique.

Galiléo
Nom du projet européen civil de positionnement par satellite.

Garde à vue
Maintien dans les locaux de la police ou de la gendarmerie pendant une durée de 24 à 48 h de toute personne qui doit rester à la disposition de la justice pour les nécessités d’une enquête. Dans certains cas (terrorisme notamment), la durée de la garde à vue peut excéder le délai théorique de 48 h.

Gaz de combustion
Les principaux gaz (toxiques, asphyxiants, corrosifs et inflammables) générés par les phénomènes de combustion sont l’oxyde de carbone ou monoxyde de carbone (CO), le dioxyde de carbone ou gaz carbonique (CO2), l’acide chlorhydrique gazeux (HCl), l’acide cyanhydrique gazeux (HCN), les oxydes d’azote ou vapeurs nitreuses, l’anhydride sulfureux (SO2), l’acroléine (C3H4O), et d’autres selon les matériaux de combustion.

Gaz inerte
Utilisé comme agent extincteur, le gaz inerte agit sur l’incendie en abaissant la teneur en oxygène de l’air. Les gaz inertes sont émis dans un temps inférieur à une minute. On pourra également utiliser ces gaz à titre préventif, en chassant l’atmosphère dangereuse d’un réservoir, d’un réacteur, d’une canalisation, etc. Cette opération s’appelle une purge. Enfin, on pourra aussi maintenir une atmosphère sans risques en permanence dans de telles installations, malgré les opérations diverses qui s’y dérouleront, en agissant comme pour une purge, mais à faible débit : on parlera alors de « l’inertage ».

Gaz inhibiteur
Les gaz inhibiteurs sont des composés halogénés, parfois appelés « gaz chimiques » en raison de leur action sur la réaction chimique de combustion, par opposition aux « gaz physiques » qui agissent par étouffement en se substituant à l’oxygène de l’air. Les gaz inhibiteurs sont efficaces sur les feux de classe B et C et sur ceux de classe A en surface. Leur action, centrée sur les flammes, reste sans aucune action sur les feux profonds de classe A, avec formation de braises.

Géolocalisation
Détermination de la position et de la vitesse d’un point à la surface ou au voisinage de la Terre par traitement des signaux radioélectriques en provenance de plusieurs satellites reçus en ce point, pour répondre aux besoins des utilisateurs des services terrestres, maritimes et aéronautiques.

Gestion des accès
Ensemble des techniques, moyens et procédures qui permettent de hiérarchiser les droits d’accès et éventuellement, d’assurer la traçabilité des accès à un site ou à des zones sensibles définies de ce site, allant du refus d’accès à la libre circulation complète. La gestion des accès peut être mécanique, humaine, électronique ou une combinaison de ces systèmes.

Gestion technique centralisée
La gestion technique centralisée a pour but de rassembler en un point (le poste de contrôle) des informations relatives aux divers systèmes techniques équipant un site donné, d’en effectuer le traitement et d’afficher en clair, à la disposition d’un opérateur, les indications et les consignes dont ce dernier a besoin pour gérer les états fournis par le système.

Glonass
Acronyme désignant le système global de navigation par satellite russe. En coopération avec l’Inde, le système Glonass-M est sa version la plus aboutie. Le système Glonass-K la remplacera. La Russie participe également au projet Galiléo.

GPS
Le système GPS a été créé et est sous contrôle du département américain de la défense. Il s’agit d’un système de positionnement qui repose sur la triangulation. La réception d’au moins 3 satellites (sur 24) permet de connaître le positionnement du récepteur.

Guide-file
Sa mission est de diriger un groupe de personnes vers le lieu de mise en sécurité (point de rassemblement ou local de confinement).

H

Hacker (systèmes d’information)
Personne passionnée d’informatique qui, par jeu, curiosité, défi personnel ou par souci de notoriété, sonde, au hasard plutôt qu’à l’aide de manuels techniques, les possibilités matérielles et logicielles des systèmes informatiques afin de pouvoir éventuellement s’y immiscer.

Hoax ou canular (systèmes d’information)
Information vraie ou fausse, souvent transmise par messagerie électronique ou dans un forum, et incitant les destinataires à effectuer des opérations ou à prendre des initiatives, souvent dommageables. Il peut s’agir d’une fausse alerte aux virus, de chaîne de solidarité, pétitions, promesse de cadeaux, etc. Quelques canulars fréquents sont répertoriés sur des sites dédiés comme Hoaxbuster ou Hoaxkiller.

Huisserie
Encadrement fixe d’une porte dans une cloison, en bois ou en métal, composé de deux montants et d’une traverse.

I

Identification (contrôle d’accès)
L’identification permet de déterminer quel est l’usager qui se présente à l’accès pour lui donner une autorisation de passage ou un refus par la récupération de données qui lui sont propres.

IDLH
Immediately Dangerous to Life or Health, seuil de toxicité aiguë par inhalation, défini par un organisme américain. Teneur plafond à laquelle, dans un délai maximal de 30 min, il est possible de fuir les lieux exposés à des fumées d’incendie ou des vapeurs toxiques sans qu’il y ait manifestation d’effets sur la santé ou risque mortel.

Ignifugation
L’ignifugation est le résultat de l’action d’ignifuger, c’est-à-dire l’amélioration du classement de réaction au feu d’un matériau. Les traitements d’ignifugation concernent les tissus (naturels ou synthétiques), le bois et ses dérivés et les matières plastiques. L’ignifugation vise à retarder l’émission des gaz de combustion et/ou diminuer leur degré d’inflammabilité.

Immeuble de grande hauteur
Les immeubles de grande hauteur (IGH) sont définis à l’article R. 146-3 du Code de la construction et de l’habitation : « constitue un immeuble de grande hauteur [...], tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rapport au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l’incendie : à plus de 50 m pour les immeubles à usage d’habitation, tels qu’ils sont définis par l’article R. 111-1, à plus de 28 m pour tous les autres immeubles ».

Incendie
L’incendie est un feu non maîtrisé dont la caractéristique principale est de se propager rapidement.

Incendie criminel
Feu dont l’origine est un acte de malveillance. Ce terme regroupe les incendies volontaires et les incendies criminels. Cf. Arson.

Incendie volontaire
Feu dont l’origine est un acte de malveillance. En anglais : Arson.

Indice d’évaporation
Appelé également vitesse relative d’évaporation. Caractérise la volatilité d’une substance. En général, on la compare à celle de l’éther, pour les produits volatiles ; par exemple l’acétone s’évapore à peu près deux fois moins vite que l’éther, son indice est de 1,9. Pour les produits à point d’ébullition élevé, la comparaison se fait avec l’acétate de butyle ; le dioxane, par exemple, s’évapore à peu près trois fois plus lentement que l’acétate de butyle, son indice est de 2,7.

Inertage
L’inertage est une technique d’usage courant en matière de prévention. Elle consiste à maintenir en permanence la teneur en oxygène de l’atmosphère à une valeur inférieure à la valeur limite nécessaire à la combustion.

Inflammabilité
L’inflammabilité qualifie ce qui est susceptible ou potentiellement inflammable ou combustible. Il peut s’agir de vapeurs, de solides, de gaz, de poussières ou de liquides. L’inflammabilité se mesure. Les liquides possèdent tous une limite d’inflammabilité, c’est-à-dire un seuil au-delà duquel le produit peut s’enflammer. L’inflammabilité peut être liée au dégagement de gaz plus ou moins inflammables sous l’action d’une source de chaleur.

Infraction
Selon l’article 121-4 à 7 du Code pénal, est auteur de l’infraction la personne qui : – commet les faits incriminés ; – tente de commettre un crime ou, dans les cas prévus par la loi, un délit.

Ingénierie sociale ou social engineering
Manipulation consistant à obtenir un bien ou une information en exploitant la confiance, l’ignorance ou la crédulité de tierces personnes.

Inhibition
L’inhibition est un procédé d’extinction qui bloque les réactions chimiques de combustion. Une flamme est le siège d’une multitude de réactions au sein desquelles des produits éphémères apparaissent et disparaissent rapidement. Ces produits, les radicaux libres, sont « piégés » par les inhibiteurs en les empêchant de passer à la séquence suivante. La réaction de production de flamme est alors bloquée.

Injure
Toute expression outrageante, termes de mépris ou invective qui ne renferme l’imputation d’aucun fait (article 29 de la loi sur la liberté de la presse de 1881). Elle est adressée délibérément à une personne dans le but de la blesser moralement en cherchant à porter atteinte à sa dignité. Le Code pénal distingue en outre les injures publiques (pouvant être entendues ou lues par un public de personnes non toutes liées à la victime ou à l’auteur – dans la rue ou sur les réseaux sociaux par exemple) des injures non publiques (par sms ou email à la victime, au travail dans le cercle professionnel habituel de la victime sans personne tierce, dans la sphère familiale, etc.).

Installations classées
La réglementation des installations classées concerne des installations qui peuvent présenter des dangers ou des inconvénients soit pour la commodité du voisinage, soit pour la sécurité, soit pour l’environnement ou la protection de la nature, soit encore pour la conservation des sites et des monuments. Un établissement peut comporter plusieurs installations classables. La notion d’installation est liée à la fixité : un dépôt en réservoir de liquides inflammables est classable, un camion-citerne de même capacité contenant les mêmes liquides inflammables, stationné momentanément sur un site, ne l’est pas (voir livre 4).

Intégrité (systèmes d’information)
Garantie que le système et l’information traitée ne sont modifiés que par une action volontaire et légitime. Lorsque l’information est échangée, l’intégrité s’étend à l’authentification du message, c’est-à-dire à la garantie de son origine et de sa destination.

Intelligence économique
Selon l’approche du Haut-responsable de l’intelligence économique auprès du gouvernement, l’intelligence économique est un dispositif ayant pour objectif la maîtrise et la protection de l’information stratégique pour tout acteur économique. L’intelligence économique se décline à plusieurs niveaux, en particulier celui de l’entreprise et celui de l’État.

Intrusion
L’intrusion est le fait pour une personne de parvenir à accéder à une zone à laquelle elle n’a normalement pas accès.

Isolement
Principe qui vise à mettre à l’écart ou à protéger un risque pour éviter sa réalisation, sa propagation ou éventuellement des effets dominos.

Issues
Les issues sont des ouvertures conçues pour permettre l’accès normal des personnes. On distingue : – les issues principales, normalement utilisées (portes palières, portes d’entrée de bâtiment, portes de garage, etc.) et qui disposent d’un dispositif de condamnation accessible de l’extérieur (serrure, crémone, verrou, etc.) ; – les issues secondaires, utilisées pour le passage des personnes (portes- fenêtres, etc.) et qui disposent d’un dispositif de condamnation accessible uniquement depuis l’intérieur.

J

Joint coupe-feu
Passage pour câbles entre deux éléments permettant de préserver ou de restaurer la tenue au feu des parois et d’assurer une parfaite étanchéité.

Joule (loi de)
Tout conducteur parcouru par le courant électrique est, normalement, le siège d’une élévation de température due à la dissipation en chaleur de l’énergie électrique. Ainsi, l’énergie dissipée est donnée par la loi de Joule où : W = RI2t. W étant l’énergie dissipée (en joules), R la résistance du circuit (en ohms),I l’intensité du courant empruntant le circuit (en ampères), et t le temps pendant lequel le courant I parcourt le circuit (en secondes).

Joule (unité)
Le Joule est une unité de mesure de la quantité de chaleur.

L

LC50

Lecteur (contrôle d’accès)
Dispositif permettant la reconnaissance d’un badge ou d’une clé électronique.

Légitime défense
Action menée en réponse immédiate à une atteinte injustifiée et inévitable, envers soi-même ou autrui, et présentant un caractère proportionné dans les moyens de défense employés au regard de la gravité de l’atteinte.

Levée de doute
Action visant à vérifier le bien-fondé d’une information. Elle peut se faire à distance ou par intervention humaine sur site.

Liaison police-gendarmerie
Procédé d’alarme à distance limitée à la retransmission de cette information depuis les lieux surveillés contre le vol jusqu’à un commissariat ou à un poste de gendarmerie. Ces liaisons spécifiques obéissent à une réglementation des ministères intéressés. Son autorisation est restreinte à des établissements déterminés.

Limite d’explosivité
Concentrations minimales et maximales, en volume, d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air au-dessus et en dessous desquelles le mélange peut s’enflammer ou exploser.

Limite d’inflammabilité
Concentrations minimales et maximales, en volume, d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air au-dessus et en dessous desquelles le mélange peut s’enflammer ou exploser.

Limite inférieure d’explosivité
La limite inférieure d’explosivité d’un gaz, d’une vapeur dans l’air est la concentration minimale en volume dans le mélange au-dessus de laquelle il peut exploser.

Limite inférieure d’inflammabilité
La limite inférieure d’inflammabilité d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air est la concentration minimale en volume dans le mélange au-dessus de laquelle il peut être enflammé. Généralement LIE.

Limite supérieure d’explosivité
La limite supérieure d’explosivité d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air est la concentration maximale en volume dans le mélange au-dessous de laquelle il peut exploser.

Limite supérieure d’inflammabilité
La limite supérieure d’inflammabilité d’un gaz ou d’une vapeur dans l’air est la concentration maximale en volume dans le mélange au-dessous de laquelle il peut être enflammé.

Liquides extrêmement inflammables
Classification du Groupe A issue de la rubrique 1430 de la nomenclature des ICPE. Liquides de coefficient 10. Oxyde d’éthyle, sulfure de carbone et tous liquides dont le point éclair est inférieur à 0 °C et dont la tension de vapeur à 35 °C est supérieure à 105 pascal.

Liquides inflammables
Les liquides inflammables émettent des vapeurs susceptibles de s’allumer momentanément en présence d’une flamme dans des conditions normalisées, à une température minimum dite point éclair.

Liquides inflammables de catégorie 1
Classification B issue du règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008 dit « CCP ». Tous liquides dont le point éclair est inférieur à 23 °C et dont le point initial d’ébullition est inférieur ou égal à 35 °C.

Liquides inflammables de catégorie 2
Classification C issue du règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008 dit « CCP ». Tous liquides dont le point éclair est inférieur à 23 °C et dont le point initial d’ébullition est supérieur à 35 °C.

Liquides inflammables de catégorie 3
Classification D issue du règlement (CE) n° 1272/2008 du 16 décembre 2008 dit « CCP ». Tous les liquides dont le point éclair est supérieur ou égal à 23° C et inférieur ou égal à 60 °C.

LOAEL (Lowest Observed Adverse Effect Level)
Concentration la plus faible à laquelle un effet toxicologique ou physiologique a été observé chez l’homme. Cette mesure est utilisée pour le choix de l’agent extincteur d’une installation d’extinction automatique à gaz.

M

Main courante
Registre dans lequel sont inscrits chronologiquement les événements survenus sur un site. Elle peut être électronique.

Malveillance
Risque d’origine humaine, relevant d’une action ou d’une inaction volontaire dans l’intention de nuire à une personne, à un organisme ou à un bien.

Masse molaire (ou mole)
On appelle mole une quantité de matière constituée de 6,02 × 1023 molécules. La masse de cette mole ou masse molaire se calcule en additionnant la masse atomique de tous les atomes formant la molécule. Ainsi, l’hydrogène a une masse molaire de 1 g.

Matelas thermique
Autrement désigné sous le terme d’effet Poulain. Il s’agit d’une couche d’air chaud stratifié, d’épaisseur variable liée à la chaleur, qui s’accumule en partie haute des locaux en cas d’incendie.

Matériau dur
Dans le vocabulaire de l’assurance, désigne les matériaux ayant un bon comportement au feu et dont l’utilisation n’entraîne pas l’application d’une majoration de prime.

Matériau léger
Dans le vocabulaire de l’assurance, désigne les matériaux n’ayant pas un bon comportement au feu et dont l’utilisation est généralement sanctionnée par l’application d’une majoration de prime dès que le pourcentage des surfaces occupées par ce matériau dépasse un certain seuil. On parle également de matériau semi-léger pour désigner les matériaux dont le comportement au feu justifie le classement dans une catégorie intermédiaire entre les matériaux durs et les matériaux légers.

Menace
Une menace désigne le fait d’exprimer le projet de nuire à autrui (en portant atteinte à ses biens ou à sa personne). Il s’agit d’un acte d’intimidation visant à susciter de la crainte chez la personne visée. La loi distingue les menaces de destructions, les menaces de violences et les menaces de commettre un crime (mort, viol, etc.). En règle générale, pour être pénalement caractérisée, la menace doit être assortie d’un ordre de remplir une condition (versement d’argent, non dépôt de plainte, etc.) ou si ce n’est pas le cas, être réitérée ou bien matérialisée par un écrit, une image ou tout autre objet.

Métaux alcalino-terreux susceptibles de brûler
On trouve dans cette catégorie le calcium (Ca), le strontium (Sr), le baryum (Ba) et le radium (Ra). Ils présentent les mêmes caractéristiques et réagissent de la même façon que les métaux alcalins, ils sont eux-aussi inflammables.

Métaux alcalins susceptibles de brûler
Ce sont des corps simples, possédant une conductibilité électrique très élevée, et des réducteurs très puissants : ils s’oxydent très rapidement au contact de l’air. Ils réagissent très violemment avec certains corps simples tels que l’oxygène, les halogènes ou même plus simplement l’eau. Ils peuvent s’enflammer. Parmi ces métaux inflammables, on trouve le lithium (Li), le sodium (Na), le potassium (K), le rubidium (Rb), le césium (Cs) et le francium (Fr).

Métaux légers ou intermédiaires susceptibles de brûler
Rentrent dans cette classification le beryllium (Be), le magnésium (Mg), le zinc (Zn), l’aluminium (Al), le titane (Ti), le zirconium (Zr) et le fer (Fe). Be, Zn, Ti et Zr réagissent avec l’oxygène, le soufre et les halogènes. Mg et Al brûlent dans l’oxygène ou dans l’air avec un dégagement considérable de chaleur. Ils se combinent à chaud avec l’azote, les halogènes et le soufre. Sous forme de copeaux ou de limaille, ils sont très facilement inflammables. À l’état pulvérulent, ils peuvent même exploser spontanément. Les fers pyrophoriques peuvent faire de même à température ordinaire.

Métaux lourds susceptibles de brûler
Ce sont les métaux nucléaires : thorium (Th), uranium (U) et plutonium (Pu).

Mise en sécurité incendie
La mise en sécurité incendie consiste à assurer en cas d’incendie tout ou partie de certaines fonctions comme le compartimentage (qui déclenche la fermeture des portes et clapets résistant au feu, dans le but de confiner l’incendie dans le volume le plus restreint possible) ; le désenfumage (qui met en action des ventilateurs, l’ouverture des volets, des exutoires et des ouvrants en façade) ; l’évacuation des personnes (en mettant en action l’équipement d’alarme, le déverrouillage des issues de secours qui auraient été condamnées pour des raisons d’exploitation, l’éclairage de sécurité) ; l’extinction automatique.

Monoxyde de carbone
Le monoxyde de carbone (CO) ou oxyde de carbone, par abus de langage, est un toxique majeur, toujours présent dans les fumées d’incendie. Résultant de la combustion incomplète de pratiquement tous les matériaux naturels ou synthétiques, sa formation est particulièrement importante dans les feux de type braise. Il est mortel à une concentration de 10 000 ppm dans l’air, provoquant des réactions irréversibles sur le sang. Ce gaz incolore et inodore est le principal responsable des asphyxies lors des incendies. Il est explosif et inflammable.

Mouchard Internet (systèmes d’information)
Le mouchard Internet est un support graphique implanté dans une page Internet ou un courriel, qui a pour objectif de surveiller la consultation de cette page ou de ce courriel, à l’insu des lecteurs.

Mousse
Utilisée comme agent extincteur, la mousse permet d’isoler le combustible de l’air. Le mélange d’eau et « d’émulseur » augmente la tension superficielle de l’eau, conduisant avec l’air à la formation de bulles, au moyen d’un système de diffusion approprié. Elle est particulièrement adaptée à l’extinction des foyers de classe B, surtout aux feux de liquide en nappe.

Mur séparatif coupe-feu
Un mur séparatif coupe-feu (MSCF) doit constituer, par lui-même, une ligne infranchissable au feu, dans la mesure où les conditions d’un incendie sont prévisibles. Un mur séparatif coupe-feu doit être conforme à certaines règles.

N

NOAEL (No Observed Adverse Effect Level)
Concentration la plus élevée à laquelle aucun effet toxicologique ou physiologique n’est observé chez l’homme. Cette mesure est utilisée dans le cadre des règles d’installation d’extinction automatique à gaz.

Noyage
Procédé d’extinction ou de prévention d’incendie proche de l’inertage et qui consiste à emplir un local, une pièce, un espace, d’un liquide ou d’un gaz jusqu’à ce qu’il supprime toute trace du comburant.

O

Objectif
Bien matériel, bien immatériel ou personne pouvant être l’objet direct ou indirect d’une action malveillante. Cf. Cible

Outrage
Paroles, gestes, menaces, images non rendus publics adressés à une personne dépositaire de l’autorité publique ou chargée d’une mission de service public dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de sa mission, et de nature à porter atteinte à sa dignité ou au respect dû à la fonction dont elle est investie.

Outrage sexiste
Fait d’imposer à une personne tout propos ou comportement à connotation sexuelle ou sexiste qui, soit porte atteinte à sa dignité en raison de son caractère dégradant, ou humiliant, soit crée à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante.

Ouvrants
Les ouvrants sont des équipements normalement fermés, conçus pour être manœuvrés (fenêtre, trappe, etc.) dont les dimensions (la plus faible dimension étant supérieure à 12 cm) permettent la pénétration d’un intrus dans les pièces. Ils sont munis ou non d’un dispositif de condamnation.

P

Pare-feu (systèmes d’information)
Un pare-feu (également appelé barrière de sécurité ou Firewall en anglais) est un outil permettant de protéger un ordinateur connecté à un réseau ou à l’Internet. Il protège d’attaques externes (filtrage entrant) et souvent de connexions illégitimes à destination de l’extérieur (filtrage sortant) initialisées par des programmes ou des personnes.

Partie de paroi de faible résistance (PPFR)
Parties de paroi de faible résistance mécanique situées à moins de 4 m de haut d’un niveau accessible. Cette notion s’applique aux six faces d’un volume donné. Les vitrages et les bardages métalliques simple et double peau, les carreaux de plâtre, les complexes plâtre/isolant sont des parois de faible résistance mécanique.

Peinture intumescente
Une peinture intumescente est un revêtement mince de quelques dizaines de millimètres qui s’expanse lorsqu’il est soumis à une élévation de température (généralement entre 200 et 250 °C). Il se forme alors une « meringue » thermiquement isolante pouvant atteindre plusieurs centimètres d’épaisseur. La structure ainsi isolée se trouve protégée de la chaleur dégagée par l’incendie.

Pêne
Pièce massive mobile d’un moyen de fermeture qui vient s’engager dans une gâche pour immobiliser une porte ou une fenêtre. Il peut être à demi- tour ou dormant. La forme en biseau des pênes demi-tour leur permet de s’engager automatiquement dans la gâche lors de la fermeture de la porte. Le pêne dormant a une section rectangulaire ou circulaire. Il se manœuvre par un dispositif de verrouillage électrique ou mécanique.

Périmétrie
Ensemble des ouvertures d’un bâtiment par lesquelles un intrus est susceptible de pénétrer.

Permis de feu
Le permis de feu est un plan de prévention écrit qui concerne la réalisation ponctuelle de travaux par point chaud (soudure, meulage, etc.). Il concerne des travaux déterminés, avec une période de validité. Il doit être renouvelé chaque fois qu’un changement (d’opérateur, de méthode de travail etc.) intervient dans le chantier. Le permis de feu doit être signé par la personne commandant les travaux, représentant qualifié du chef d’entreprise, par la personne chargée de veiller à la sécurité et par l’opérateur.

Phishing (ou hameçonnage) (systèmes d’information)
Vol d’identités ou d’informations confidentielles (codes d’accès, coordonnées bancaires) par subterfuge : un système d’authentification est simulé par un utilisateur malveillant, qui essaie alors de convaincre des usagers de l’utiliser et de communiquer des informations confidentielles, comme s’il s’agissait d’un système légitime. L’utilisateur est souvent invité à visiter le site frauduleux par un courrier électronique.

Piraterie routière
Vol d’un véhicule avec agression du conducteur. La piraterie routière est plus communément désignée sous le terme anglais de carjacking.

Plan d’opération interne
À la demande de l’Administration, pour certaines installations soumises à autorisation ou obligatoirement pour les installations entraînant des servitudes, le chef d’établissement établit un plan d’opération interne (POI). Dans ce document, le chef d’établissement définit les méthodes d’organisation, les méthodes d’intervention et les moyens nécessaires à mettre en œuvre progressivement en fonction de l’évolution de la situation. L’objectif est de faire face à un accident et de protéger le personnel, les biens et l’environnement de l’établissement.

Plan d’organisation des secours
Donner l’alarme, alerter les secours extérieurs, évacuer calmement personnel et public sont des opérations qui doivent être effectuées selon des procédures déterminées à l’avance. C’est ce que doit prévoir un plan d’organisation des secours. Notamment dans certains établissements qui présentent des risques particuliers, et où des procédures et des moyens appropriés doivent être prévus. Ces procédures, dont la complexité varie en fonction de la nature des activités de l’établissement, viennent en complément des consignes.

Plan de prévention
Le plan de prévention est une démarche réglementaire d’évaluation des risques et de coordination des mesures de prévention lors de travaux ou d’interventions d’une entreprise extérieure au sein d’un établissement. Le plan de prévention est dans certains cas obligatoirement établi par écrit.

Plan de secours spécialisé
Le plan de secours spécialisé (PSS) est établi pour faire face aux risques technologiques qui n’ont pas fait l’objet d’un plan particulier d’intervention (PPI) ou aux risques liés à un accident ou à un sinistre de nature à porter atteinte aux populations, aux biens ou à l’environnement.

Plan de survie
Le plan de survie constitue l’acte planificateur d’une situation susceptible de survenir dans une démarche de gestion des risques et de la sécurité. Il est nécessaire que le plan de survie soit construit sur la base de scénarios identifiés, crédibles et partagés. Le but du plan de survie est le maintien des activités, la préservation de la rentabilité, l’obtention de recettes stables et le maintien d’une bonne image.

Plan ORSEC
Il convient de parler du plan ORSEC (Organisation de la Réponse de SEcurité Civile) au pluriel. Il existe plusieurs plans ORSEC dont on peut dégager une hiérarchie : le plan ORSEC national, le plan ORSEC de zone, le plan ORSEC départemental. Bien évidemment, il y a plusieurs plans ORSEC départementaux. Les plans ORSEC (organigrammes généraux) recensent les moyens publics et privés susceptibles d’être mis en œuvre en cas de catastrophe. Ils définissent les conditions de leur emploi par l’autorité compétente pour diriger les secours.

Plan particulier d’intervention
Le plan particulier d’intervention (PPI) est établi sous l’autorité du préfet. Un PPI est toujours établi pour les installations entraînant des servitudes d’utilité publique. Le PPI fixe les mesures d’urgence à mettre en œuvre lorsqu’un sinistre ou ses effets dépassent les limites du site. Le PPI doit être coordonné avec le POI (plan d’opération interne).

Plan rouge
Le plan rouge est destiné à porter secours à de nombreuses victimes. Il prévoit les procédures de secours d’urgence et les moyens à engager en vue de remédier aux conséquences d’un événement entraînant ou pouvant entraîner de nombreuses victimes.

Point chaud
Un point chaud est une source de chaleur localisée, plus ou moins visible, à l’origine d’un départ de feu, telle que des étincelles de décapage ou de soudure, un arc électrique, etc.

Point d’auto-inflammation
Le point d’auto-inflammation ou température d’auto-inflammation est la température à laquelle les vapeurs émises par une substance chauffée s’enflamment spontanément, sans l’aide d’une source d’ignition extérieure.

Point d’eau
Les points d’eau se divisent en deux grandes catégories. Les points d’eau naturels et les points d’eau artificiels. En principe, les points d’eau utilisés dans la lutte contre l’incendie doivent être situés de manière à permettre l’installation de tuyaux de longueur normale sur des cheminements libres de tout obstacle.

Point d’ébullition (ou point de vaporisation)
Température à laquelle un liquide entre en ébullition (passage vers l’état gazeux). Phénomène qui se produit lorsque la tension de vapeur est égale à la pression atmosphérique.

Point d’éclair
Cf. Point éclair.

Point d’inflammation
Température supérieure à la température du point éclair de quelques degrés. C’est la température à laquelle le liquide émet suffisamment de vapeurs pour former avec l’air un mélange inflammable qui, une fois allumé, est capable de rayonner assez de chaleur vers la surface du liquide pour que la combustion puisse s’entretenir d’elle-même. Le point d’inflammation est aussi appelé point ou température d’ignition, point de feu, point de combustion ou encore température d’inflammation.

Point dangereux (ou source de risque)
Par « point dangereux », il faut entendre toute activité, tout lieu, tout système, toute disposition pouvant, avec une probabilité non négligeable, constituer l’origine ou un élément primordial d’un début de sinistre ou d’accident. Le point dangereux est donc le point de départ potentiel de la réalisation d’une menace. Vis-à-vis du risque incendie, il y aura point dangereux lorsque seront réunis, par exemple, les trois éléments du triangle du feu dans des conditions propres à faciliter la réaction de combustion.

Point de condensation du gaz
Il est identique au point d’ébullition (ou de vaporisation). La condensation du gaz est le phénomène inverse de l’ébullition, c’est le passage de l’état gazeux à liquide.

Point de feu
Cf. Point d’inflammation.

Point de fusion
Le point de fusion (ou température de fusion) est la température à laquelle un corps passe de l’état solide à l’état liquide (pour une pression donnée).

Point de solidification
Le point de solidification est le même que le point de fusion. La solidification est le phénomène inverse de la fusion.

Point de sublimation
Le point de sublimation (ou température de fusion) est la température à laquelle un corps est sublimé. La sublimation consiste à faire passer la matière directement de l’état solide à l’état gazeux.

Point de vaporisation
Cf. Point d’ébullition.

Point éclair (ou point d’éclair)
La production des vapeurs est directement fonction de la température du liquide. Il existe, pour chaque liquide, une température à partir de laquelle sont émises des vapeurs en quantité suffisante pour former avec l’air un mélange inflammable pouvant être allumé par une flamme ou une étincelle électrique, mais insuffisamment pour que la combustion amorcée ne puisse se poursuivre d’elle même. Cette température minimale appelée « point éclair » est la température minimale à partir de laquelle, dans des conditions d’essai spécifiées, un liquide dégage une quantité suffisante de gaz inflammable pour s’embraser au contact d’une source d’allumage. On peut également parler de point éclair pour certains solides liquéfiables, notamment les matières plastiques ou la paraffine. La détermination du point éclair d’un liquide est réalisée dans des conditions normalisées. Ces conditions et l’appareillage ayant servi doivent être spécifiés : coupelle fermée ou coupelle ouverte. Cette notion de point éclair est retenue par la réglementation concernant le stockage, le transfert et la manipulation des liquides inflammables.

Point névralgique (ou objet de risque)
Toute activité, tout système dont l’arrêt, la mise hors service, la destruction ou la disparition aurait, pour l’entreprise, des conséquences importantes, difficilement ou très difficilement supportables et pouvant, à l’extrême, entraîner la disparition de l’entreprise. L’alimentation en énergie, la machine unique d’un process de fabrication, la formule de la composition d’un produit très connu, l’image de marque d’une entreprise ou d’un produit peuvent constituer des exemples de points névralgiques.

Point sensible
Tout élément (service, atelier, personne, etc.) entraînant une perturbation importante ou vitale s’il vient à manquer.

Point triple
Le point triple correspond aux conditions de température et de pression où coexistent les trois états gazeux, liquide, solide.

Point vulnérable
C’est un point névralgique susceptible d’être agressé par un point dangereux. Il peut être lui-même dangereux et/ou sensible.

Porte coupe-feu
Les portes coupe-feu sont des portes qui peuvent être pivotantes ou à glissières, à manœuvre manuelle ou automatique et qui ont subi des essais normalisés leur attribuant un certain degré de résistance au feu.

Poste central de sécurité
Local disposant d’un personnel permanent, recevant et traitant à distance des messages d’alarme ayant pour origine des systèmes de détection d’intrusion, d’incendie, ou d’alarmes techniques du bâtiment. Il est également appelé poste de gardiennage, poste de sécurité ou poste de surveillance. Des normes spécifiques sont attachées à la conception et aux personnels de ce type de locaux.

Poste d’incendie additivé (PIA)
Matériel de lutte contre l’incendie comprenant : un dévidoir à alimentation axiale, un dispositif de prémélange permettant l’adjonction d’une quantité ajustable ou fixe de liquide émulseur ou d’additif dans l’eau d’alimentation, un robinet d’arrêt d’alimentation en agent extincteur adjacent au dévidoir, une réserve d’émulseur ou d’additif, une longueur élémentaire de tuyau semi-rigide de 30 m maximum, un dispositif de projection de l’agent extincteur, la plaque de signalisation et le mode d’emploi et, s’il y a lieu, un orienteur.

Potentiel calorifique
On appelle potentiel calorifique la quantité de chaleur susceptible d’être dégagée par la combustion complète d’un ensemble par unité de surface horizontale. Le potentiel calorifique représente la somme, sur une unité de surface, des produits des masses combustibles par leurs pouvoirs calorifiques inférieurs respectifs. Il s’exprime en Mégajoules par mètre carré.

Poudre (Extinction)
Les poudres sont utilisées soit pour inhiber le feu, soit pour l’isoler. On distingue trois grandes catégories de poudre. Les poudres BC, utilisées pour l’extinction des feux de classe B (liquides ou solides liquéfiables telles les matières plastiques), ou de classe C (feux de gaz). Elles sont à base de bicarbonate de sodium ou de sels de potassium. Les poudres ABC « polyvalentes » parce qu’utilisables non seulement sur les types de feux précédents, mais aussi sur les feux de classe A (feux de solides organiques avec formation de braises). Elles agissent sur ces feux en formant une « croûte » isolante. Les poudres D sont destinées à l’extinction des feux de métaux.

Pouvoir calorifique
Il est possible de mesurer la chaleur dégagée par la combustion complète de l’unité de masse d’un combustible donné. Cette énergie libérée est exprimée généralement en joules par kilogramme pour les solides et les liquides et en joules par mètre cube pour les gaz. C’est le pouvoir calorifique (ou chaleur de combustion).

Prévention
La prévention se matérialise par l’adoption de mesures propres à diminuer la probabilité d’occurrence d’un incendie au moyen de solutions techniques et de méthodes d’organisation : sensibilisation, procédures et consignes, formation.

Procédé d’extinction
Les agents extincteurs agissent sur le feu selon un ou plusieurs modes d’action ou procédés d’extinction. La bonne maîtrise de ces procédés permet de déterminer l’agent extincteur le plus approprié en fonction du risque à protéger, de son environnement et des moyens de mise en œuvre. Il existe quatre procédés d’extinction : le refroidissement, l’étouffement, l’isolement et l’inhibition. À ces quatre procédés sont associées des techniques d’extinction. C’est la classe de feu qui conditionne le plus souvent le procédé et la technique d’extinction.

Procédures
Ensemble d’actions et de manœuvres à exécuter, notamment par le recours à des moyens techniques, permettant l’application précise et correcte de la consigne. La procédure répond à la question : comment faire ? Cf. Consignes.

Protection
Ensemble des mesures et des équipements qui ont pour but de diminuer, réduire ou contenir les effets de l’incendie après sa naissance. La protection agit sur la diminution des conséquences de l’incendie. Elle peut être active ou passive.

Protection active
Également appelée sécurité active. Sous les termes « protection active » sont regroupés tous les moyens matériels de lutte et d’extinction d’un incendie : robinets d’incendie armés, sprinkleurs, extincteurs, etc.

Protection mécanique
La protection mécanique est un ensemble d’obstacles physiques, généralement passifs, retardant ou empêchant la pénétration dans un site protégé. La protection mécanique ou physique est la première ligne de défense pour tout système de sécurité ; tous les autres systèmes de protection ne peuvent exister efficacement que s’il y a d’abord une protection physique. Celle-ci repose sur le principe d’obstacles successifs dressés devant l’attaquant pour le dissuader, l’empêcher, le retarder et le retenir.

Protection passive
On parle également de sécurité passive. Les moyens de « protection passive », sont toutes les installations qui empêchent la propagation d’un incendie : murs coupe-feu, matériaux de construction ignifugés, etc.

Protection périphérique
La protection périphérique concerne les clôtures et portails d’enceinte d’une installation. Elle permet de ralentir ou déceler une intrusion dans l’environnement extérieur d’une installation.

Protocole de sécurité (Transport)
Le protocole de sécurité est un document réglementaire écrit qui comprend toutes les indications et informations utiles à l’évaluation des risques générés par l’opération et les mesures de prévention et de sécurité à observer à chacune des phases de sa réalisation. Par exemple les opérations de chargement et de déchargement de marchandises (en provenance ou à destination d’un lieu extérieur à l’entreprise) doivent faire l’objet d’un protocole de sécurité.

Protocole IP (systèmes d’information)
La communication sur Internet est fondée sur un protocole appelé IP pour Internet protocol qui permet aux ordinateurs de communiquer entre eux. Ce protocole utilise des adresses numériques pour distinguer ces machines et tronçonne la communication en paquets comportant chacun une adresse de source et une adresse de destination.

Puissance calorifique
Cf. Débit calorifique

Purge
La purge peut être destinée à chasser d’un réservoir soit de l’air, soit des vapeurs combustibles, afin de créer une atmosphère sans risque lors du remplissage ou préalablement à des interventions de maintenance. La purge est réalisée à l’aide de gaz inerte.

Pyrolyse
Lorsqu’ils sont portés à une certaine température, la plupart des solides émettent des gaz de pyrolyse. Il se produit une décomposition chimique irréversible du matériau, sans réaction avec l’oxygène de l’air environnant, c’est la pyrolyse. Un feu est la combustion des gaz de pyrolyse.

Q

Quincaillerie de sécurité
Dispositifs ou accessoires des points d’accès conçus pour résister à l’effraction.

R

Radicaux libres
Sous l’action d’une température élevée, il se produit des ruptures de liaison de molécules stables donnant naissance à des corps intermédiaires instables, les radicaux libres. Le processus de combustion génère de grandes quantités de radicaux libres qui participent à leur tour aux multiples réactions en chaîne transformant le mélange combustible en produits de combustion.

Radio-étiquette
Cf. Étiquette radio.

Radio-identification
Technique qui permet d’identifier des objets, des véhicules, des animaux ou des personnes au moyen d’un dispositif électronique transmettant par radiofréquence des informations préenregistrées à un lecteur qui l’interroge à faible distance. Appelée aussi RFID.

Rançongiciel
Logiciel malveillant de demande de rançon par blocage de l’accès aux données. Également appelé ransomware, il peut s’agir d’un crypto-ransomware qui chiffre les données d’un ordinateur ou d’un ransomware- locker qui empêche la victime d’accéder à son appareil. Ce type d’attaque peut se propager par le biais de pièces jointes ou de liens contenus dans des emails de physhing via des sites web ou des clés USB infectés.

Rayonnement thermique
Plus le niveau de température d’un corps est élevé, plus ses atomes sont soumis à des vibrations dues à l’excitation thermique et plus il émet d’énergie sous forme de rayonnement électromagnétique. Ce rayonnement se propage en ligne droite, sans support matériel, à la vitesse de la lumière. Lorsqu’il atteint un corps, une partie de ce rayonnement est réfléchie, l’autre est absorbée et se transforme en chaleur dans le corps récepteur. Ce dernier, à son tour, dissipe l’énergie reçue, à la fois par convection et par rayonnement (vers d’autres corps plus froids que lui). L’intensité du rayonnement thermique émis par un corps est lié à sa température à la puissance quatre.

Réaction au feu
La réaction au feu d’un matériau est l’aliment qui peut être apporté au feu et au développement de l’incendie. La réaction au feu est normalisée par les Euroclasses ; elle concerne les matériaux de construction. Les matériaux de construction sont les matières ou produits qui permettent de préparer les éléments gros et second œuvre d’une construction : pierre, brique, plâtre, acier, verre, etc.

Réaction en chaîne
Une réaction en chaîne se produit lorsque les conséquences d’un premier accident (ou incendie) produisent à leur tour et de manière non-maîtrisée d’autres accidents (ou incendies).

Redondance
Doublement d’un organe ou d’une fonction technique permettant de procéder à une vérification ou à substitution. Association de deux ou plusieurs informations de même signification mais de sources différentes.

Référentiels APSAD
Les référentiels APSAD répondent à des besoins variés des professionnels de la sécurité et sont élaborés par les experts de CNPP, en concertation avec les différents acteurs de la sécurité. Les référentiels APSAD s’appliquent à l’installation des équipements et systèmes de sécurité incendie et vol, ainsi qu’à l’organisation de la sécurité. Les documents R (Règles) ont obtenu le consensus de toutes les parties prenantes : assureurs, utilisateurs, organismes professionnels, etc.

Refroidissement
Le refroidissement est l’un des procédés d’extinction. Il s’agit de l’absorption de l’énergie calorifique émise par le foyer. L’objectif est d’abaisser la température du combustible en dessous de la température d’inflammation afin de stopper la combustion.

Registre de consignes
Recueil définissant les missions des agents de surveillance intégrant les numéros d’urgence, les zones à risque, les prises de service, l’accueil et le contrôle d’accès, les circuits de ronde et les mesures à appliquer en cas d’urgence.

Registre de sécurité
Le registre de sécurité est un document écrit (il peut être informatique) mis à jour et à disposition des autorités, de l’administration, et des sociétés d’assurance. Sa tenue est obligatoire dans les établissement assujettis au Code du travail, certains bâtiments à usage d’habitation, dans les IGH et les ERP. Selon les bâtiments, les informations contenues dans le registre sont différentes.

Résistance à l’effraction
Résistance aux actions de détérioration des organes accessibles de l’extérieur qui permettraient la décondamnation de l’accès.

Résistance à la fraude
Aptitude à résister au sabotage et à la neutralisation par malveillance : – la fraude physique correspond à la modification, la destruction ou la suppression de matériels ou de liaisons ; – la fraude informationnelle (ou logique) correspond à la modification de paramètres, des fonctions ou procédures normales du système de détection installé.

Résistance au feu
La résistance au feu est le temps pendant lequel les éléments de construction peuvent jouer le rôle qui leur est dévolu malgré l’action d’un incendie. La résistance au feu concerne les éléments de construction. Les éléments de construction sont tous les composants dont l’assemblage participe à un édifice. Ils sont répertoriés par familles : dalles, poteaux, cloisons, portes, faux-plafonds, charpentes, toitures, etc. Trois niveaux de résistance au feu sont définis : résistance mécanique, étanchéité, isolation. On y associe une durée de résistance.

Résistance au vandalisme
Résistance aux actions de destruction gratuite des organes accessibles de l’extérieur.

Résolution d’une caméra
Capacité d’une caméra à reproduire la qualité d’une image dans ses détails et sa netteté. La résolution s’exprime en nombre de lignes horizontales distinguables (appelées aussi TVL).

Rideau d’eau
Le rideau d’eau est une projection de fines gouttelettes d’eau sur une certaine longueur avec une certaine largeur formant une sorte d’écran protecteur. Le rideau d’eau arrosant dans le vide, il ne peut en aucun cas se substituer à un mur ou une cloison résistant au feu car il ne garantit nullement que les flammes, fumées et gaz chauds ne le traverseront.

Robinet d’incendie armé
Les robinets d’incendie armés (RIA) sont des installations fixes de premier secours contre l’incendie, destinés à être mis en œuvre dès l’alerte ; l’objectif est de permettre une intervention d’urgence en attendant que des moyens plus puissants soient mis en œuvre.

Roll-over
Il s’agit d’un terme anglais. Le roll-over est un phénomène qui annonce l’imminence du flash-over. Il se produit lors d’un incendie en milieu fermé. Il existe cinq phases d’évolution d’un incendie en milieu fermé : l’inflammation ou l’éclosion de l’incendie, sa croissance, le flash-over ou embrasement généralisé, le feu pleinement développé et enfin, le déclin. Le roll-over survient à la fin de la phase de croissance du feu.

Ronces
Cf. Barbelés.

Ronde
La ronde, ou circuit de vérification, est la mission qui consiste à parcourir un itinéraire déterminé et à passer par des points de contrôle obligatoires pour vérifier que tout est en bon ordre et que les consignes sont respectées. Il s’agit d’une technique de surveillance qui, associée avec d’autres comme la patrouille, la garde statique et le contrôle des entrées, concourt à la sécurité de l’entreprise.

S

Sas
Zone de sécurité créée artificiellement entre deux milieux afin d’éviter tout passage direct de l’un à l’autre. Ainsi, les issues commandant l’entrée et la sortie du sas ne peuvent être ouvertes simultanément. Leur manœuvre est asservie à une procédure déterminée. Un sas met en œuvre des organes de fermeture, de condamnation et le plus souvent de détection, de télécommande et de surveillance.

Sas de sécurité
Espace clos dont le déverrouillage des deux issues est impossible en temps normal. Le rôle d’un sas de sécurité est d’isoler un usager (ou un groupe d’usagers) pour le soumettre à une identification et faire en sorte que l’autorisation d’accès, si elle lui est donnée, ne profite qu’à lui seul.

Secteur sensible
Lieu physiquement délimité et identifié dans l’analyse de risque où se trouvent les valeurs.

Sécurité des systèmes d’information
La sécurité des systèmes d’information vise cinq objectifs : la confidentialité, l’intégrité, la disponibilité, l’authentification et la non-répudiation.

Sécurité positive (détection électronique)
Un système est dit en état de sécurité positive lorsque la coupure de la liaison d’un appareil ou la disparition de son alimentation provoque le déclenchement d’une alarme.

Sensibilité d’une caméra
Éclairage minimal que doit recevoir le capteur de la caméra pour que cette dernière puisse restituer une image exploitable. La sensibilité s’exprime en Lux.

Serre-file
Sa mission est de fermer la marche, d’empêcher tout retour en arrière et de vérifier qu’il ne reste personne dans le secteur à évacuer.

Serrure
Moyen de fermeture comprenant un organe de manœuvre et un mécanisme entraînant son pêne.

Site télésurveillé
Bâtiment ou habitation faisant l’objet de la télésurveillance, normalement équipé d’une installation de sécurité et de moyens de transmission.

Social engineering
Cf. Ingénierie sociale.

Solution moussante
Liquide formé par mélange d’émulseur et d’eau pour une extinction à la mousse. Lors de sa mise en œuvre, l’émulseur est dilué dans l’eau à la concentration préconisée pour donner la solution moussante ou prémélange. Le pourcentage d’émulseur est compris entre 1 % et 6 %. La solution moussante est principalement caractérisée par ses propriétés de surface : tension superficielle et tension interfaciale avec le liquide combustible.

Spam (systèmes d’information)
Les spam (ou pourriels) sont des courriers électroniques d’exemplaires identiques, non sollicités, envoyés en nombre par des serveurs et qui peuvent conduire à la saturation d’une adresse électronique.

Sprinkleur
Détecteur thermique à température fixe.

Spyware (ou logiciel espion) (systèmes d’information)
Un spyware est un logiciel dont l’objectif est de collecter et de transmettre à des tiers des informations sur l’environnement sur lequel il est installé, sur les usages habituels des utilisateurs du système, à l’insu du propriétaire et de l’utilisateur.

Station de télésurveillance
Ensemble des modules mis en œuvre pour assurer la mission de surveillance à distance des sites télésurveillés. Une station de télésurveillance peut être constituée d’une ou plusieurs enveloppes. Une station peut être d’une architecture centralisée ou modulaire. Par ailleurs, elle peut assurer le secours d’une autre station.

Stratification des fumées
Hiérarchie naturelle s’établissant du bas vers le haut entre les densités de fumées faibles et les densités fortes (températures élevées).

Sublimation
Passage direct de l’état solide à l’état gazeux, sans passage par l’état liquide.

Suie
Les suies sont des particules solides essentiellement organiques produites au cours de la combustion dans la zone de pyrolyse et susceptibles d’avoir absorbé des produits de combustion (liquides, gazeux, solides). Quelle que soit la nature du combustible, la suie est essentiellement composée de carbone (elle contient aussi de 1 à quelques % d’hydrogène en poids et une petite quantité d’autres éléments tels que soufre, azote, etc.). La quantité de suie produite est d’autant plus importante que le mélange est riche en combustible, et que ce dernier est riche en carbone.

Sûreté
Ensemble des moyens techniques, humains et organisationnels visant à prévenir, empêcher et réduire la concrétisation d’un acte de malveillance. D’autres acceptations de ce terme sont à distinguer, notamment la notion de « sûreté de fonctionnement », mais également la notion de sûreté au sens juridique.

Surface impliquée
Surface fictive qui sert à la conception et à la caractérisation d’une installation automatique à eau de type sprinkleur. Il s’agit de la surface maximum qui doit pouvoir être arrosée simultanément par une installation d’extinction automatique à eau dans les conditions de débit et de pression requises. Cette surface dépend essentiellement de la nature du risque à protéger.

Surface utile d’exutoire
La surface utile d’exutoire (SUE) est une valeur permettant de classer les exutoires selon le passage qu’ils permettent d’offrir à la fumée. SUE = coefficient d’efficacité X surface géométrique.

Surveillance
Action de contrôler et de vérifier de manière suivie des actions malveillantes ou des biens.

Surveillance de l’approche
Détection entre le pourtour des bâtiments et le secteur sensible considéré.

Surveillance des mouvements
Détection des mouvements ou détection ponctuelle.

Surveillance des pénétrations
Détection de la pénétration dans le secteur sensible considéré par ouverture et/ou détérioration des issues et/ou ouvrants et/ou par détérioration des parties de parois de faible résistance (ppfr).

Système d’information
Un système d’information est un ensemble de machines connectées entre elles de façon permanente ou temporaire permettant à une communauté de personnes physiques ou morales d’échanger des données (sons, images, textes, etc.).

Système de détection incendie
Un système de détection incendie comprend l’ensemble des appareils nécessaires à la détection automatique d’incendie, soit : les détecteurs automatiques d’incendie ; les déclencheurs manuels d’alarme ; l’équipement de contrôle et de signalisation ; l’équipement d’alimentation électrique ; éventuellement, les organes intermédiaires pouvant être placés entre les détecteurs automatiques d’incendie (ou les déclencheurs manuels d’alarme) et l’équipement de contrôle et de signalisation.

Système de mise en sécurité incendie (ERP/IGH)
Le SMSI désigne l’ensemble des équipements qui assurent les fonctions de compartimentage, de désenfumage, d’évacuation des personnes, de déverrouillage des issues de secours, d’extinction automatique. Les organes de commande étant actionnés sur décision humaine ou automatiquement.

Système de sécurité incendie (ERP/IGH)
Un système de sécurité incendie (SSI) est l’ensemble des matériels servant à collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en sécurité d’un bâtiment ou d’un établissement. Dans sa version la plus complète, un SSI est composé de deux sous-systèmes principaux : un système de détection incendie (SDI) et un système de mise en sécurité incendie (SMSI).

Système de sonorisation de sécurité (ERP/IGH)
Les systèmes de sonorisation de sécurité sont des équipements normalisés sous le nom de systèmes électroacoustiques pour services de secours. Ils peuvent être utilisés pour des fonctions liées à la sécurité des personnes ou des biens et pas exclusivement pour l’évacuation du personnel. Ils sont prévus pour être utilisés par les services de secours.

Système de traitement et d’analyse vidéo appliquée à la sécurité
Un système de traitement et d’analyse vidéo appliquée à la sécurité est une fonction intégrée à un matériel réalisant ou non d’autres fonctions, destinée à générer une information d’alarme lorsqu’elle détecte un changement, par rapport à des paramètres prédéterminés, dans une image issue d’un capteur vidéo (capture d’image).

Système de vidéosurveillance
Un système de vidéosurveillance comprend nécessairement trois fonctions : la prise de vue (réalisée par le biais de caméras), la transmission (effectuée par un réseau), la restitution (visualisation sur moniteur). D’autres fonctions peuvent compléter un système : l’alarme (vidéo-détection, par exemple), la conservation (enregistrement), etc.

Système déluge
Les systèmes déluges sont des installations d’extinction automatique à eau dont le réseau de protection est équipé de sprinkleurs ouverts. L’envahissement des canalisations du réseau de protection par l’eau est commandé soit par un système de détection, soit par un réseau pilote de sprinkleurs conventionnels. Les installations de ce type sont destinées à la protection de risques spéciaux où des feux à développement rapide et intense sont à craindre et où il est nécessaire d’arroser une zone déterminée dans laquelle le feu peut s’étendre dès l’origine.

Système instrumenté de sécurité (Installation classée)
Le SIS est une combinaison de capteurs, d’unité de traitement et d’actionneurs (équipements de sécurité) ayant pour objectif de remplir une fonction ou sous- fonction de sécurité.

T

Tambour (contrôle d’accès)
Nom donné à un tourniquet vertical constitué d’un corps tournant formant une barrière physique pour piétons dans un système de contrôle d’accès.

Téléalarme
Transmission d’une information (état « alarme ») ou d’un message à un correspondant identifié qui n’est pas une entreprise de télésurveillance.

Télédiagnostic
Fonction de contrôle permanent, à distance, des installations de détection d’intrusion pour faciliter la maintenance.

Télésécurité
La télésécurité consiste à assurer successivement et totalement les fonctions de détection d’intrusion, de dissuasion d’intrus, de télésurveillance et d’intervention physique sur les lieux du sinistre.

Télésurveillance
Transmission des informations correspondant à un événement identifié (incendie, intrusion, technique) délivrées par les installations des sites surveillés à une station de télésurveillance qui applique les consignes contractuelles données par le client.

Télévidéosurveillance
Cas particulier de la vidéosurveillance où la visualisation des images des zones observées d’un site s’effectue à distance du site observé.

Température
Température et chaleur sont deux phénomènes distincts. Il peut y avoir transfert de chaleur sans élévation de température. C’est ce qui se produit lors de l’ébullition de l’eau, par exemple, car celle-ci demeure à 100 °C. De même, il peut y avoir élévation de température sans transfert de chaleur (compression d’un gaz). De manière générale, on mesure la température en degré Celsius, en degré Farenheit ou en Kelvin. 100 °C = 212 °F = 373 °K, 0 °C = 32 °F = 273 °K, – 273 °C = – 460 °F = 0 °K.

Température absolue
La température absolue est exprimée en Kelvin, notée « K ». Le Kelvin est égal au degré Celsius plus le chiffre 273 ; soit °K = °C + 273.

Température d’amorçage
C’est la température suffisante à laquelle est porté un mélange créé par une masse combustible et un corps chaud (étincelles, flamme, etc.).

Température d’auto-inflammation
Cf. Point d’auto-inflammation.

Température de fusion
Cf. Point de fusion.

Tempest (systèmes d’information)
Le terme Tempest désigne la menace que représente la vulnérabilité de tout système électronique émettant des signaux dont le rayonnement peut être perceptible jusqu’à une centaine de mètres et en révéler le contenu.

Temporisation d’accès
Dans un système de détection, la temporisation d’accès est une durée allouée à l’utilisateur pendant laquelle l’alarme ne se déclenchera pas sur le chemin de dernière issue. Il existe deux types de temporisation : la temporisation d’entrée et la temporisation de sortie.

Tension de vapeur (ou Pression de vapeur)
Pression développée par les vapeurs d’un produit en espace clos, c’est l’aptitude d’un liquide à émettre des vapeurs. Elle augmente avec la température jusqu’à être égale à la pression atmosphérique à la température d’ébullition du liquide. La tension de vapeur se mesure en Pascal ou en bar. 1 bar = 1,013 × 105 Pascal.

Thermographie infrarouge
Le contrôle des installations électriques par thermographie infrarouge consiste à mesurer la température en fonctionnement des appareils de commande, de coupure et de protection, de contrôle et des différents éléments composant une installation électrique en milieu industriel. Un échauffement anormal, provenant de surcharges, de courts-circuits, de mini arcs électriques, de mauvaises connexions qui pourraient provoquer un départ de feu peut ainsi être détecté.

Tirage thermique
Effet moteur ascendant dû à la différence de température entre les fumées et l’extérieur. Le tirage thermique est donc une différence de pression qui engendre une aspiration en partie basse d’air frais et une éjection des fumées vers le haut.

Traitement automatique des données
Ensemble des opérations réalisées par des moyens automatiques relatif à la collecte, l’enregistrement, l’élaboration, la modification, la conservation, la destruction, l’édition de données et, d’une façon générale, leur exploitation. Dans l’usage courant, l’expression « traitement automatique de l’information » est également employée. Le traitement automatique des données est notamment utilisé en contrôle d’accès.

Transfert de chaleur
Le transfert de chaleur obéit à deux principes fondamentaux de la physique. Une quantité de chaleur ne se perçoit qu’à son transfert d’un corps à l’autre. La chaleur passe toujours d’un corps chaud vers un corps froid. Il existe différents moyens de transférer la chaleur : convection, conduction, rayonnement.

Transmetteur électronique (détection électronique)
Matériel permettant de transmettre automatiquement à distance par le réseau de communication (téléphonique, une ligne spécialisée ou tout autre type de réseau), les informations concernant l’installation : alarme, état en service, état hors service, paramétrage, écoute audio, vidéo, etc., vers une station centrale de télésurveillance ou une personne privée.

Travaux par point chaud
Les travaux dits par point chaud sont des travaux qui génèrent une source de chaleur : le soudage au chalumeau, l’oxycoupage, le dégivrage au chalumeau, les interventions concernant l’étanchéité des toitures (bandes de bitume), le meulage, l’enrobage bitumeux, le brûlage de peinture ou de vernis, le brasage, le décapage, le sciage des métaux, le dégivrage, le décriquage, etc. Le plus souvent, ces travaux nécessitent un permis de feu, lorsque ce n’est pas le cas, celui-ci est très fortement recommandé, compte tenu de la fréquence des sinistres qui y sont associés.

Triangle du feu
La combustion (ou le feu) fait apparaître trois éléments indispensables à son éclosion et à sa continuité : un combustible, un comburant, une source d’énergie d’inflammation. Ces trois éléments sont généralement représentés par un schéma triangulaire. Ce schéma est appelé « triangle du feu ».

Tricoises (ou Triquoises)
Mot toujours au pluriel. Les tricoises sont une clef utilisée par les sapeurs- pompiers pour ouvrir les couvercles des bouches d’incendie. Elles leur servent également à desserrer les raccords des tuyaux incendie. La « clé triquoise » est une forme incorrecte mais utilisée qui désigne le même instrument.

Tripode
Barres orientées à 120° fixées sur un axe qui tourne par commande électronique dans un sas destiné à filtrer les accès.

U

Unité de commande manuelle centralisée (ERP/IGH)
L’UCMC est le sous-ensemble du centralisateur de mise en sécurité incendie qui permet « de commander les dispositifs actionnés de sécurité, sur décision humaine, depuis un point central ».

Unité de gestion centralisée des issues de secours (ERP/IGH)
Les conditions de fonctionnement d’une UGCIS sont fixées par une norme. L’UGCIS est obligatoirement associée à des dispositifs de verrouillage électromagnétique pour issues de secours conformes. L’installation d’une UGCIS implique la visualisation de toutes les issues équipées depuis le poste de sécurité, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un équipement de vidéosurveillance.

V

Valeur limite d’oxygène
Chaque combustible a une concentration limite en oxygène dans l’air, en dessous de cette limite, la combustion ne peut avoir lieu. Les gaz inertes utilisés comme agents extincteurs permettent de diminuer la concentration en oxygène en deçà de la valeur limite.

Vaporisation
La vaporisation est le passage d’un fluide de la phase liquide à la phase gazeuse.

Veille économique
Recherche, traitement et diffusion (en vue de leur exploitation) de renseignements utiles à l’entreprise. La veille économique comprend notamment la veille de la concurrence et la veille du marché.

Ventilateur de désenfumage
Système mécanique permettant l’évacuation des fumées par des phénomènes d’aspiration ou de soufflage.

Ver (systèmes d’information)
Un ver est un logiciel malveillant indépendant, cherchant à propager son code au plus grand nombre de cibles, puis de l’exécuter sur ces mêmes cibles. Il perturbe le fonctionnement des systèmes concernés en s’exécutant à l’insu des utilisateurs. Les deux termes ver et virus sont relativement proches. Un ver est un virus qui se propage de manière quasi autonome (sans intervention humaine directe) via le réseau. Les vers sont donc une sous-catégorie de virus, dont le vecteur primaire de propagation reste le réseau.

Verrouillage des issues de secours
Quelle que soit la destination des bâtiments, les issues donnant sur l’extérieur doivent permettre de concilier deux principes, a priori contradictoires : préserver un libre passage permettant, en cas d’urgence, l’évacuation des personnes vers l’extérieur et l’introduction des secours vers l’intérieur ; et opposer un barrage à toutes tentatives de vol ou d’agression de l’extérieur vers l’intérieur, mais aussi, dans certains cas, s’opposer à la sortie intempestive ou non autorisée. Le problème posé par l’antagonisme de ces deux objectifs a été pris en compte par le législateur qui autorise, dans certaines conditions, le verrouillage des issues de secours, en fonction de la destination du bâtiment. Des solutions existent à ce problème, chacun s’accordant à considérer que le compromis entre la protection des biens et la sécurité des personnes doit toujours se faire en faveur de la sauvegarde des vies humaines.

Vidéo-détection
Cf. Système de traitement et d’analyse vidéo appliquée à la sécurité.

Vidéoprotection
Terme d’usage utilisé par l’administration pour désigner les systèmes de vidéosurveillance répondant aux règles fixées pour l’essentiel par la loi du 21 janvier 1995 modifiée d’orientation et de programmation relative à la sécurité.

Videosensor
Cf. Système de traitement et d’analyse vidéo appliquée à la sécurité.

Vidéosurveillance
Dispositif de surveillance par réseau vidéo en circuit fermé réalisé à distance par un opérateur. Cf. Système de vidéosurveillance.

Vidéosurveillance (CCTV)
Ensemble des techniques de saisie, d’observation, de transmission, de stockage et d’exploitation d’images captées par caméras (CCTV : Closed circuit television).

Violation du secret de fabrication
Selon l’article L. 1227-1 du Code du travail, c’est le fait, par un directeur ou un salarié, de révéler ou de tenter de révéler un secret de fabrication. Cette définition a été reprise dans l’article L. 621-1 du Code de la propriété intellectuelle.

Virus (systèmes d’information)
Un virus est un programme ou morceau de programme malveillant dont le but est de survivre sur un système informatique (ordinateur, serveur, appareil mobile, etc.) et, bien souvent, d’en atteindre ou d’en parasiter les ressources (données, mémoire, réseau). Le mode de survie peut prendre plusieurs formes : réplication, implantation au sein de programmes légitimes, persistance en mémoire, etc. Pour sa propagation, un virus utilise tous les moyens disponibles : messagerie, partage de fichiers, portes dérobées, page Internet frauduleuse, clés USB, etc.

Vitesse de propagation du front de flamme
Dans les différents mécanismes mis en œuvre au cours d’une explosion, la vitesse de propagation de la flamme résulte à la fois de l’échange thermique entre la zone de réaction et les gaz frais et de la diffusion d’une partie des radicaux libres présents dans le front de flamme vers le mélange de gaz frais. La vitesse de propagation d’une flamme dépend notamment de la richesse du mélange explosif, de la pression et de la température initiale des gaz frais. La vitesse de propagation d’une flamme est maximale aux environs de la stœchiométrie ; elle décroît vers les compositions riches et pauvres du mélange. La température initiale du mélange a une influence considérable sur la vitesse normale de propagation de la flamme. La vitesse du front de flamme conditionne la violence de l’explosion. La vitesse de propagation du front de flamme permet de différencier la déflagration de la détonation. Si la vitesse de propagation du front de flamme est inférieure à la vitesse du son (ou célérité) du mélange de gaz explosif, il s’agit d’une déflagration. Si la vitesse de propagation de la flamme est supérieure à la célérité du mélange de gaz explosif, il s’agit d’une détonation.

Voie d’accès
Afin d’assurer aux personnes une protection efficace, la réglementation impose, pour toutes les constructions, des dispositions minimales permettant l’accès aisé et l’intervention des services de lutte contre l’incendie. Les voies d’accès permettant cette intervention comprennent les « voies engins » et les « voies échelles » et, dans certains cas, des « espaces libres ».

Vol
Selon l’article 311-1 du Code pénal, le vol est la soustraction frauduleuse de la chose d’autrui. On distingue le vol simple du vol aggravé. Les circonstances aggravantes prévues pour un vol dans le Code pénal sont très nombreuses, par exemple : faire usage de violence sur autrui avant, pendant ou après le vol, avoir le visage masqué pendant les faits, commettre le vol à plusieurs.

Vol à l’étalage
Action de dérober des biens sans violence dans un magasin.

Vol à la tire
Vol sans violence et furtif sur une personne, dans un lieu ouvert au public.

Volet coupe-feu
Dispositif mobile, ouvert ou fermé en position d’attente, à commande manuelle ou automatique entrant dans les accessoires d’un système de désenfumage. La position de sécurité d’un volet est la position qu’il prend pour rétablir l’isolement du compartiment sinistré en cas de défaillance du système de désenfumage.

Vulnérabilité
En matière de malveillance, résultat de l’évaluation, pour un organisme, des possibilités d’atteinte d’une cible par une personne malintentionnée. L’évaluation des vulnérabilités de l’organisme correspond au processus d’évaluation des risques. La démarche d’évaluation des vulnérabilités s’appuie généralement sur une évaluation de la fréquence (probabilité) de concrétisation des menaces et de la gravité des conséquences en cas d’atteinte de la cible.

W

Wifi
Nom commercial désignant une technologie de réseau informatique sans fil à haut débit utilisant les ondes électromagnétiques.

Wimax
Nom commercial désignant une technologie de réseau informatique sans fil à haut débit utilisant les ondes hertziennes et permettant une couverture plus grande que le Wifi. Théoriquement, le Wimax permet d’obtenir un débit de transmission de données de 70 Mbits/s sur une portée de 50 km. En pratique, la portée maximum atteint 15 à 20 km pour un débit de l’ordre de 10 Mbits/s.

Z

Zombie (systèmes d’information)
En sécurité informatique, un zombie est un ordinateur contrôlé à l’insu de son utilisateur. Il s’agit, en général d’un ordinateur infesté par un ver ou un cheval de Troie dont un pirate a pris le contrôle à distance. Une fois sous contrôle, il peut l’utiliser à des fins malveillantes (dissimulation d’identité, attaques de serveurs, etc.). Un réseau de machines zombies est un réseau de machines compromises à la disposition d’un individu malveillant (le maître). Ce réseau est structuré de façon à permettre à son propriétaire de transmettre des ordres à tout ou partie des machines et de les actionner à sa guise.

Zone (Explosion)
Les emplacements dangereux sont classés en zones (espaces tridimensionnels) en fonction de la fréquence et de la durée de la présence d’une atmosphère explosive. L’importance des mesures à prendre aux termes de la directive 1999/92/CE résulte de cette classification. Trois zones « gaz » et trois zones « poussières » sont définies par la directive : zone 0, 1, 2, 20, 21 et 22.

Zone 0 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est présente en permanence, pendant de longues périodes ou fréquemment.

Zone 1 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal. Cette zone peut inclure, entre autres, la proximité immédiate de la zone 0, la proximité immédiate des ouvertures d’alimentation, la proximité immédiate des ouvertures de remplissage et de vidange, la proximité immédiate d’appareils, systèmes de protection et composants fragiles en verre, céramique et matériaux analogues, la proximité immédiate de presse-étoupes scellés de façon non adéquate, par exemple sur les pompes et les vannes avec des presse-étoupes.

Zone 2 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive consistant en un mélange avec l’air de substances inflammables sous forme de gaz, de vapeur ou de brouillard n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, elle n’est que de courte durée. Cette zone peut inclure, entre autres, les emplacements entourant les zones 0 et 1.

Zone 20 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles est présente dans l’air en permanence pendant de longues périodes ou fréquemment.

Zone 21 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles est susceptible de se présenter occasionnellement en fonctionnement normal. Cette zone peut inclure, entre autres, des emplacements à proximité immédiate, par exemple, de points de remplissage ou de vidange de poudre et des emplacements dans lesquels les couches de poussières apparaissent et sont susceptibles, en fonctionnement normal, de conduire à la formation d’une concentration explosive de poussières combustibles en mélange avec l’air.

Zone 22 (Explosion)
Emplacement où une atmosphère explosive sous forme de nuage de poussières combustibles n’est pas susceptible de se présenter en fonctionnement normal ou, si elle se présente néanmoins, elle n’est que de courte durée. Cette zone peut inclure, entre autres, des emplacements au voisinage d’appareils, systèmes de protection et composants contenant de la poussière, à partir desquels de la poussière peut s’échapper par suite de fuites et former des dépôts de poussières (par exemple les ateliers de broyage, dans lesquels la poussière peut s’échapper des broyeurs et ensuite se déposer). Le fonctionnement normal est la situation qui existe quand les appareils, les systèmes de protection et les composants accomplissent la fonction prévue dans le cadre de leurs paramètres de conception.

Zone Atex
Zone sur le lieu de travail où peut se former une atmosphère explosive (Atex), à savoir un mélange avec l’air, dans les conditions atmosphériques, de substances inflammables sous forme de gaz, vapeurs, brouillards ou poussières, dans lequel, après inflammation, la combustion se propage à l’ensemble du mélange non brûlé.

Zone contrôlée (contrôle d’accès)
Endroit dans lequel l’entrée et/ou la sortie sont sous le contrôle d’autres personnes ou d’un système de contrôle.

Zone de localisation de valeurs
Emplacement délimité (exemple : pièce, allées, marquage au sol, etc.) à l’intérieur d’un secteur sensible où sont entreposés les éléments de valeur à surveiller.