
Risques industriels. BEA-RI : quel mode de fonctionnement ? Interview de Jérôme Goellner
En date du 9 décembre 2020, un arrêté a entériné la création du Bureau d’enquêtes et d’analyses sur les risques industriels (BEA-RI). Nous avons interrogé Jérôme Goellner, nommé en juin 2020 par la ministre Élisabeth Borne et préfigurateur de la nouvelle structure, pour en connaître les détails d’organisation et de fonctionnement.

Le plan d’actions post-Lubrizol
Pouvez-vous nous expliquer l’organisation du BEA-RI et son mode de fonctionnement ?
Jérôme Goellner. Depuis ma nomination en juin 2020, nous avons recruté quatre enquêteurs techniques, en plus de moi-même. Trois sont des inspecteurs des installations classées expérimentés, spécialistes des installations classées et des activités à risques, ou du transport et de la distribution par canalisation. Le quatrième est un lieutenant-colonel des sapeurs-pompiers, mis à notre disposition par un Sdis. L’objectif était de recruter des agents très expérimentés ayant un profil de directeur d’enquête.
A la différence de notre homologue du secteur aérien, qui pratique lui-même l’analyse de boîtes noires par exemple, nous n’aurons pas la position d’un BEA qui fait lui-même les expertises. Mais nous nous appuierons sur les compétences qui existent déjà. C’est le cas au sein de l’Inspection des installations classées, des Dreal (Direction régionale de l’environnement, de l’aménagement et du logement), ou au sein des établissements publics, comme l’Ineris, et d’autres organismes d’expertises, voire également chez les industriels eux-mêmes. L’idée est de faire appel aux compétences existantes pour mener l’enquête, et pas que le BEA réalise tout en autonomie.
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