Trois morts et un blessé dans un feu d’entrepôt suite à des travaux par point chaud

L’incendie s’est déclaré dans un entrepôt de poissons le mardi 12 février 2019 à Tokyo au Japon. Les sapeurs-pompiers qui sont intervenus rapidement sur place ont mis 5 heures et demie à éteindre le sinistre.

Encore un travail par point chaud qui se termine mal. Le mardi 12 février 2019, les sapeurs-pompiers interviennent vers 13h30 à moins d’un kilomètre à vol d’oiseau des pistes de l’aéroport international Hameda de Tokyo.

Sur la petite péninsule qui fait face aux pistes se trouve un entrepôt frigorifique de cinq étages.

C’est une zone industrielle, Ota Ward, installée sur la baie de Tokyo.

Un plombier soude une canalisation

Selon un communiqué de l’entreprise, un plombier est en train de réaliser des travaux de soudure sur des canalisations lorsque l’incendie se déclenche au cinquième et dernier étage du bâtiment.

Même si les deux événements, le travail par point chaud et le déclenchement de l’incendie, semblent liés, la police recherche toujours les causes de l’incendie.

Elle semble avoir écarté l’hypothèse d’un acte malveillant.

Plus de 50 véhicules de pompiers se rendent sur place

Selon nos informations, le centre de secours se trouve à moins de 400 mètres du départ de feu et plus de 50 véhicules de pompiers se rendent sur place.

À noter que l’organisation des secours à Tokyo est comparable à Paris, qui est souvent classée en seconde position au niveau mondial, derrière Tokyo, en termes d’effectif et de missions. En effet, les sapeurs-pompiers japonais, comme leurs homologues français réalisent eux-aussi les missions d’assistance et de secours à victime.

Français, Japonais, même combat

Dans les pays anglo-saxons et majoritairement dans le monde, le secours est organisé par une autre branche de la sécurité civile, souvent des ambulanciers appelés ‘paramedic’.

Le panache de fumée s’échappant de l’entrepôt est tel que le trafic sur l’une des quatre pistes de l’aéroport doit être interrompu avec quelques délais, selon le ministère des transports japonais relayé par l‘agence de presse japonaise Kyoto (en anglais).

Des travaux par point chaud encadrés

Comme dans beaucoup de pays, les travaux par point chaud font pourtant l’objet de précautions particulières. Ainsi l’association des ingénieurs soudeurs du Japon (JWES) proposent des documentations en ligne sur ces travaux. Le 27 janvier dernier, 15 jours à peine avant l’incendie, elle mettait à jour ses recommandations sur la sécurité, la santé et la prévention des explosions et des incendies (documents en japonais).

Des précédents

Ce n’est pas la première fois qu’un important incendie se déclare à proximité des pistes de l’aéroport.

En 2015 déjà, un violent sinistre dans un entrepôt de l’armée américaine avait été suivi d’un second dans une aciérie, sans qu’on sache si les deux étaient liés. Les images des avions cloués au sol avec les flammes en fond avaient défrayée la chronique (article en anglais).

Cette fois-ci, le trafic semble avoir été moins perturbé. Cependant, les pompiers ont tout de même été obligés d’héliporter quatre victimes qui s’étaient réfugiées sur le toit du bâtiment.

L’une des plus grandes compagnies alimentaires du Japon

Cet entrepôt frigorifique sert au stockage et à la logistique de l’une des plus grandes compagnies de pêche japonaise, Maruha Nichiro Corporation, qui opère depuis 1880 et a été fondée en 1943.

La compagnie a été accusée de se livrer à la pêche aux baleines par des associations environnementales (document en anglais).