Incendie à Hong Kong : au moins 75 morts dans un complexe résidentiel en rénovation

Ce qu’il faut retenir de l’incendie à Hong Kong survenu le mercredi 26 novembre 2025 :

• au moins 75 personnes sont décédées, plus de 270 personnes ont disparu et 70 ont été blessées selon un bilan provisoire au jeudi 27 novembre 2025 ;

• le feu a touché le complexe résidentiel Wang Fuk Court, qui se compose de 1984 logements répartis au sein de huit tours de 31 étages ;

• des travaux de rénovation étaient en cours depuis juillet 2024 sur ces tours, hautes de 93 mètres et dont l’inauguration remonte à 1983 ;

• les matériaux utilisés sur cette rénovation ont favorisé la propagation rapide de l’incendie ;

• plusieurs résidents ont déclaré sur les réseaux sociaux ne pas avoir entendu l’alarme incendie lorsque le feu s’est déclaré ;

• trois personnes ont été interpellées et une enquête pour corruption a été ouverte ;

• les causes de l’incendie restent inconnues.

L’incendie du mercredi 26 novembre 2025 concerne le complexe résidentiel de Wang Fuk Court situé à Hong Kong.

D’après le site internet de l’agence immobilière Centraline Property Agence Limited, ce complexe résidentiel a été inauguré le 30 septembre 1983.

Il se compose de 1984 logements répartis dans huit tours de 31 étages chacune précise le South China Morning Post.

Chacune de ces huit tours mesurerait 93 mètres si l’on se réfère à la fiche technique du Wang Fuk Court présente sur le site internet de l’organisation non gouvernementale “Council on tall buildings and urban habitat” (CTUBH).

Selon un recensement réalisé par le Gouvernement, environ 4600 personnes résidaient dans ces locaux en 2021.

Si l’on en croit un communiqué officiel publié par les autorités de Hong Kong, les sapeurs-pompiers ont été alertés à 14h51 heure locale le mercredi 26 novembre 2025 qu’un incendie était en cours au sein du complexe résidentiel Wang Fuk Court, situé dans le district de Tai Po.

Ce complexe résidentiel se compose de huit tours, de 31 étages chacune, et faisait l’objet de travaux de rénovation.

Les secours sont arrivés sur place à 14h56. Ils ont rapidement constaté que, durant ce laps de temps de cinq minutes, «les échafaudages extérieurs au bâtiment avaient pris feu et que l’incendie s’était propagé à l’intérieur et aux bâtiments voisins» précise cette même source.

Le South China Morning Post, reprenant les déclarations des autorités, apporte des précisions sur les travaux de rénovations menés depuis juillet 2024sur ce complexe. L’entreprise Prestige Construction & Engineering Co Limited était en charge de ces travaux.

Des échafaudages de bambou et des matériaux synthétiques étaient notamment installés au cours de ces travaux de rénovation sur l’ensemble des huit tours du complexe résidentiel Wang Fuk Court à Hong Kong.

Les pompiers ont par ailleurs découvert, lors de leur intervention, du polystyrène à l’intérieur des bâtiments en feu, permettant ainsi à l’incendie de se propager dans les immeubles et d’enflammer les appartements par les couloirs. Dans le huitième bâtiment, épargné par les flammes, du polystyrène – employé comme isolant et qui pourrait ne pas être conforme aux normes – a été retrouvé à chacun des 31 étages.

« Nous avons constaté que sur les murs des bâtiments concernés, les filets et les bâches imperméables, une fois brûlés, ont propagé les flammes plus rapidement que [cela devrait être le cas pour] les matériaux réglementés. C’est inhabituel » a ainsi déclaré Andy Yeung, directeur des pompiers.

Toujours au sujet des matériaux utilisés pour ces travaux de rénovation, la BBC fait au passage l’écho de témoignages de certains résidents qui – il y a désormais plusieurs mois – remettaient déjà en question leur qualité et demandaient s’ils étaient bien conformes aux normes de sécurité incendie.

À cela, « des vents d’environ 14 km/h ont été enregistrés dans la région au moment où l’incendie s’est déclaré, attisant celui-ci et facilitant sa propagation d’un bâtiment à l’autre » reprend en outre Sud Ouest au moment d’évoquer cet incendie à Hong Kong.

L’ensemble de ces éléments expliquerait, selon les autorités, la rapide propagation du feu.

Sept des huit bâtiments qui composent le complexe résidentiel de Wang Fuk Court ont été touchés par les flammes en l’espace de quelques minutes.

Enfin, selon la BBC, plusieurs résidents ont déclaré sur les réseaux sociaux ne pas avoir entendu l’alarme incendie lorsque le feu s’est déclaré.

Concernant les causes de cet incendie, elles restent inconnues pour le moment.

«Dès leur arrivée, les policiers ont installé un poste de commandement et mobilisé plus de 1000 personnes pour coordonner l’évacuation des résidents, les opérations de sauvetage et l’assistance d’urgence» expliquent les autorités hongkongaises dans leur communiqué.

Au plus fort de cette intervention, qui était toujours en cours le jeudi 27 novembre :

• onze lances à incendie et huit échelles pivotantes ont été déployées ;

• plus de 200 véhicules anti-incendie et une centaine d’ambulances ont été mobilisés ;

• et plus de 1200 pompiers et ambulanciers sont intervenus.

Environ 900 personnes ont pu être évacuées des tours selon une information reprise par Sud Ouest.

Au jeudi 27 novembre 2025, le bilan humain provisoire était de :

• 75 morts, dont un pompier ;

• au moins 70 blessés (une grande partie a été touchée par des inhalations de fumées), dont dix pompiers relaie Le Parisien ;

• et 279 personnes portées disparues.

Concernant le bilan matériel, sept des huit tours du complexe résidentiel de Wang Fuk Court ont été touchées par le feu. L’incendie était déclaré éteint dans quatre tours dans la matinée du 27 novembre et sous contrôle dans les trois autres.

À noter par ailleurs que trois personnes – cadres dans l’entreprise en charge des travaux de rénovation – ont été arrêtées. Elles sont accusées de négligence et pourraient être inculpées pour homicide involontaire.

S’agissant des suites de cet incendie à Hong Kong survenu le mercredi 26 novembre 2025, la Commission indépendante contre la corruption de Hong Kong (ICAC) a annoncé à travers un communiqué le jeudi 27 novembre la création d’une « cellule de crise chargée de mener une enquête approfondie sur d’éventuels actes de corruption dans le cadre du vaste projet de rénovation de Wang Fuk Court à Tai Po ».