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Pollution de l'air dans le métro- Crédit : Olivier Prt-Flickr-Cc

Une pollution de l’air très élevée
dans le métro

Saisie par les pouvoirs publics le 28 août 2019, l’Anses (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail) a rendu son avis le 28 mai 2022 sur l’exposition des usagers dans les enceintes ferroviaires souterraines.

Chaque jour, la RATP transporte 7,5 millions de voyageurs dans le métro parisien et le RER. Or, ces voyageurs, tout comme les travailleurs de ces réseaux ferroviaires souterrains, sont exposés à des concentrations de particules fines en suspension dans l’air (PM10 et PM2,5) trois fois plus élevées que dans l’air extérieur. Ces mesures sont d’ailleurs également valables pour d’autres réseaux ferroviaires souterrains français : Marseille, Lyon, Lille, Toulouse, Rennes et Rouen.

Cette pollution est causée par trois facteurs :

  • le freinage des rames ;
  • les contacts entre le matériel roulant et la voie ferrée ;
  • la suspension des poussières dans l’air due à la circulation des rames.

L’Anses avait déjà tiré la sonnette d’alarme en 2015. Elle avait alors préconisé la mise en œuvre de mesures de prévention et de réduction des expositions des polluants dans l’air.

Elle avait également recommandé que des travaux soient menés sur la toxicité à long terme.

Réduire les émissions de particules fines

Le 28 mai 2022, l’Agence a publié un nouvel avis. Celui-ci « confirme la nécessité de réduire la pollution particulaire dans les enceintes ferroviaires souterraines ».  Pour ce faire, l’Anses préconise trois moyens :

  • renouveler les matériels roulants ;
  • utiliser des systèmes de freinage émettant moins de particules ;
  • améliorer la ventilation des enceintes.

Cependant, et selon les données disponibles, l’Anses ne se prononce pas sur les risques liés à ces expositions de particules fines pour les travailleurs et les usagers de ces réseaux ferroviaires.

Elle recommande la mise en place de nouveaux indicateurs de suivi de la qualité de l’air qui permettront d’évaluer l’efficacité des actions de réduction mises en place.

Selon l’Agence, « la réduction de la pollution de l’air, notamment en milieu urbain, est une priorité de santé publique ».

Martine POREZ

Martine Porez
Journaliste

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