Culture du risque. Sensibiliser aux catastrophes naturelles et aux accidents industriels

22 octobre 20213 min

Le ministère de la Transition écologique a présenté son plan d’actions destiné à sensibiliser les populations pour faire face aux catastrophes naturelles et aux accidents industriels.

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À la suite de l’incendie de Rouen du 26 septembre 2019 et des tempêtes telles que Alex en octobre 2020 et Irma en août 2017, le Gouvernement a pris l’engagement de moderniser la culture des risques industriels et naturels.

Ainsi, la ministre de la Transition écologique avait demandé en décembre 2020 au journaliste Fred Courant (co-animateur de l’émission « C’est pas sorcier ») et à cinq experts de réfléchir à des mesures de sensibilisation du public à ces risques. La mission a rendu ses propositions le 6 juillet 2021. Et c’est à partir de celles-ci que Barbara Pompili a élaboré le plan d’actions « Tous résilients face aux risques ». Elle l’a présenté à la presse le 18 octobre.

Une feuille de route en six étapes

Voici la feuille de route que le Gouvernement entend suivre pour renforcer la sensibilisation du grand public aux risques industriels et naturels.

  1. Construire un partenariat de long-terme avec une association nationale, spécialisée dans la prévention des catastrophes. Cette association aura la responsabilité de porter le déploiement de la culture du risque. Ceci en créant des supports pédagogiques, en les partageant avec les collectivités et les élus et en les diffusant dans les médias. La progression de la culture du risque chez les Français sera évaluée tous les ans.
  2. Mettre en place une journée annuelle de la résilience face aux risques naturels et technologiques. Elle aura lieu le 13 octobre. Des actions de sensibilisation seront organisées sur tout le territoire : portes ouvertes, exercices grandeur nature…
  3. Créer le label « Résilience France Collectivités ». Il est destiné à valoriser les collectivités qui aménagent leurs quartiers en fonction des risques naturels, qui organisent des exercices dans les écoles ou qui se dotent d’un élu référent sur ces sujets.
  4. Développer et adapter la plateforme Géorisques, référence en matière d’information sur les risques. Ce site proposera des contenus pédagogiques sur les risques majeurs.
  5. Réformer les dispositifs réglementaires pour privilégier une information individuelle et pédagogique sur les risques. Ceci se traduit par le renforcement du dispositif d’information acquéreur locataire, le développement des plans communaux de sauvegarde (PCS), la rénovation des commissions de suivi de sites (CSS) et des secrétariats permanents pour la prévention des pollutions industrielles et des risques (SPPI).
  6. Mettre en place d’une charte graphique unique et cohérente, connue et reconnue de tous. Les messages de prévention seront ainsi uniformisés.

Quelques chiffres sur les risques naturels

Barbara Pompili a également rappelé qu’en France, les deux tiers des communes sont exposées à au moins un risque naturel : inondations, tempêtes, mouvements de terrain, incendies de forêt… En outre, la Guadeloupe et la Martinique sont confrontés au risque séisme.

Concernant le risque inondation, 17 millions de Français y sont exposés, soit 1 Français sur 4. « C’est colossal, ajoute la ministre. Nous devons donc collectivement nous y préparer, connaître les risques que l’on court et savoir comment réagir. C’est ce qu’on appelle la culture du risque. »

On ne peut qu’espérer que ce plan atteigne ses objectifs.

Martine Porez – Journaliste

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