Le risque routier professionnel reste la première cause de mortalité au travail

1 juillet 20203 min

Le risque routier professionnel reste la première cause de mortalité au travail en France. C’est le constat rapporté le 10 février 2020 au travers d’une étude collaborative menée par le ministère du Travail, le ministère de l’Intérieur, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), la Mutualité sociale agricole (MSA) et l’Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance transport travail environnement (Umrestte).

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« L’essentiel du risque routier professionnel »… Tel est le titre du document récapitulatif de l’étude conjointement menée par le ministère du Travail, le ministère de l’Intérieur, la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), la Mutualité sociale agricole (MSA) et l’Unité mixte de recherche épidémiologique et de surveillance transport travail environnement (Umrestte).

Selon celle-ci, le risque routier professionnel est la première cause de mortalité au travail. Cela quand bien même ce type d’accident n’est pas le plus fréquent parmi l’ensemble des accidents liés au travail.

Risque routier professionnel.Risque routier professionnel.

En 2017, ce sont ainsi 480 personnes qui ont perdu la vie sur le trajet « domicile –  travail » (346) ou à l’occasion d’un déplacement dans le cadre professionnel (134).

À titre de comparaison, ce chiffre était de 1 029 dix ans plus tôt (voir graphique de gauche ci-dessous). Soit une diminution de plus de 53 % entre 2007 et 2017. Concernant la part des décès sur le trajet « domicile – travail », il est passé de 407 en 2007 (voir graphique de droite ci-dessous) à 346 en 2017. Soit une réduction de 15 % en 10 ans.

Accidents mission + trajet (mortels) en France. (CNAMTS, extrait FAR 469).
Accidents de trajet (mortels) en France. (Source CNAMTS, extrait FAR 469, janvier 2011).

Autrement dit, ce sont essentiellement les accidents dans le cadre d’un déplacement professionnel qui se sont fortement réduits.

Prise en compte des risques liés à la conduite

À travers un dossier spécial « Risques routiers » daté de 2018, l’Institut national de recherche et de sécurité (INRS) rappelle d’ailleurs que « la conduite est un acte de travail ». « Dans le cadre de l’évaluation des risques professionnels, l’entreprise doit donc prendre en compte les risques qui y sont associés au même titre que les autres risques. Ils seront ensuite intégrés au document unique de l’entreprise qui permettra de définir un plan d’actions adapté, ciblé sur les risques mis en évidence » résume l’organisme.

Afin de prévenir ces risques, l’entreprise peut ainsi agir sur :

  • l’organisation des déplacements (organisation du travail, mode de transport…) ;
  • le choix et l’entretien du véhicule (aménagements pour le transport de charges et de colis…) ;
  • l’organisation des moyens de communication (techniques d’échange ou de communication à distance, communication hors du temps de conduite…) ;
  • et la gestion des ressources humaines (recrutement, formation du personnel sur ces risques, diffusion de l’information…).

À noter enfin que plus de 1 400 employeurs, dont certains au nom bien connu, se sont engagés à respecter les « 7 engagements forts pour la sécurité des déplacements professionnels de leurs collaborateurs ».

Les premières signatures remontent au 11 octobre 2016. 21 entreprises s’étaient alors engagées à ce moment-là.


>>> Retrouvez le point complet de « L’essentiel du risque routier professionnel » sur le site officiel du ministère du Travail.

Eitel Mabouong, journaliste à FAR

Eitel Mabouong
Journaliste

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