Tempêtes de novembre 2023 : la synthèse du Barpi
Ciarán, Domingos, Élisa. Ces tempêtes ont touché la France métropolitaine en novembre 2023 et ont eu des impacts non négligeables sur les installations industrielles. Dans sa synthèse de juin 2024, le Barpi revient sur l’impact de ces tempêtes sur les ICPE, en tire des enseignements et rappelle les bonnes pratiques pour limiter les conséquences de ces catastrophes naturelles.

Les trois tempêtes de novembre 2023
La tempête Ciarán a frappé la Bretagne dans la nuit du 1er au 2 novembre 2023, avec des records de vitesse de vents. Elle s’est ensuite déplacée vers la Manche et le Nord, et vers le Sud-Ouest et la Corse.
La tempête Domingos, un peu moins violente, a touché la façade ouest de l’Hexagone le 3 novembre. Elle a généré de fortes précipitations avec des risques de crues dans le Centre-Ouest et des submersions marines sur le pourtour méditerranéen et la Corse.
Quant à Élisa, qualifiée de dépression, elle a généré de fortes pluies sur le Pas-de-Calais qui ont duré du 5 au 10 novembre puis de nouveau après le 13 novembre, et ont provoqué des crues exceptionnelles de certains cours d’eau.
Les conséquences de ces trois tempêtes
Crues, coupures d’électricité, routes impraticables, trains à l’arrêt, établissements scolaires fermés, pannes sur les réseaux de téléphonie fixe et mobile, consommation d’eaux interdite… Ces événements météorologiques ont causé des dommages importants et ont fait 3 morts.
Selon France Assureurs, au 13 novembre 2023, le coût des tempêtes Ciarán et Domingos était estimé à 1,3 milliard d’euros, avec 517 000 sinistres déclarés.
Si la grande majorité de ces sinistres ont concerné les particuliers (91%), 5% ont touché des biens professionnels. La base Aria du Barpi a enregistré 27 sinistres ayant concerné des ICPE soumises à autorisation, dont 14 sites Seveso (7 seuil haut et 7 seuil bas). Les tempêtes et fortes précipitations ayant entraîné des inondations ont provoqué de nombreuses perturbations, par exemple : rejets de biogaz et de vapeur d’acide chlorhydrique, dégâts sur les équipements, défaillances d’alarme, chute de mur coupe-feu…
À lire également
Prévention des risques : les enseignements tirés par le Barpi
Afin de prévenir les risques et de les réduire, le Barpi liste dans sa synthèse plusieurs éléments parmi lesquels :
- suivre les prévisions météorologiques et les bulletins de vigilance de Météo France et les informations de Vigicrue ;
- identifier les installations critiques des sites ;
- prévoir une alimentation électrique de secours et l’approvisionnement en carburant pour les groupes électrogènes ;
- anticiper l’indisponibilité des alarmes non secourues ;
- disposer de moyens de communication alternatifs ;
- adapter les planning en prévision des tempêtes ;
- vérifier le programme de maintenance des équipements amenés à être utilisée en cas de tempêtes ;
- entretenir les arbres du site ;
- identifier les zones inondables et disposer de moyens pour limiter la pénétration de l’eau : batardeaux, pompe, clapet anti-retour sur le réseau d’évacuation des eaux…
Face au Risque consacrera un dossier sur le risque inondation dans un prochain numéro.
En savoir plus
Pour retrouver la synthèse complète du Barpi, c’est ici.

Martine Porez – Journaliste
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