Changement d’heure, attention aux accidents routiers

24 octobre 20233 min

Le passage à l’heure d’hiver, programmé pour 2023 le dimanche 29 octobre à 3 h du matin, entraîne chaque année une recrudescence des accidents de la route.

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La baisse de luminosité engendrée par le passage à l’heure d’hiver (à 3h, il sera 2h le 29 octobre 2023) se traduit par un problème brutal de visibilité sur la route à partir de 17h. Piétons, cyclistes et autres deux roues sont tout à coup moins visibles, ce qui les exposent au risque d’accident. En outre, c’est le moment de la sortie des établissements scolaires et des lieux de travail.

Près de la moitié des piétons tués chaque année le sont entre octobre et janvier. « Et dans les jours qui suivent le changement d’heure, le nombre de morts parmi les piétons augmente de 42 % entre 17h et 19h », affirme la Délégation à la Sécurité routière (DSR).

Septembre 2023, un mauvais mois pour la sécurité routière

Après 9 mois de baisse de la mortalité routière, le changement d’heure intervient après un très mauvais mois de septembre. Selon les tout derniers chiffres de l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière (ONISR), la mortalité routière connaît une hausse de 9 % au mois de septembre 2023.

292 personnes sont mortes sur les routes de France métropolitaine en septembre 2023 (+ 9 % par rapport au mois de septembre 2022). Selon le mode de déplacement, elles se répartissent ainsi :

  • 46 piétons ;
  • 19 cyclistes ;
  • 3 usagers d’engins de déplacement personnel motorisé (trottinettes électriques, gyropodes, monoroues, hoverboards) ;
  • 79 usagers des deux roues motorisés ;
  • 131 automobilistes ;
  • 14 autres.

Le nombre de blessés graves est en hausse de +10 % avec 1 585 blessés graves, dont :

  • 188 piétons ;
  • 276 cyclistes ;
  • 70 usagers d’engins de déplacement personnel motorisé ;
  • 581 usagers de deux roues motorisés ;
  • 415 automobilistes ;
  • 55 autres.

Conseils pour piétons, cyclistes, usagers des trottinettes…

La DSR donne plusieurs conseils pour réduire les accidents, en particulier au moment du passage à l’heure d’hiver. Parmi ceux-ci :

  • porter un accessoire réfléchissant. Dans les phares d’une voiture, les piétons sont visibles à seulement 20 mètres lorsqu’ils sont vêtus de noir. Avec des accessoires réfléchissants, ils sont visibles à 150 mètres, note la DSR.

Conseils pour les automobilistes

  • ralentir à l’approche d’un passage piétons car des personnes sont susceptibles de surgir de la pénombre ;
  • céder le passage aux piétons qui traversent ou sont sur le point de traverser sur un passage piétons. À noter de plus le risque d’une amende de 135 € et la perte de 6 points sur le permis de conduire en cas de non-respect de cette obligation du code de la route ;
  • circuler les vitres sèches et désembuées car les reflets masquent la présence d’un piéton ;
  • s’écarter au moins d’un mètre des trottoirs pour la sécurité des piétons et des cyclistes.

Faut-il maintenir le changement d’heure ?

Le changement d’heure est en vigueur depuis 1976. Il a été introduit en France métropolitaine par le décret du 19 septembre 1975, à la suite du choc pétrolier de 1973-1974, pour économiser l’énergie en réduisant les temps d’éclairage artificiel le soir.

Cette mesure, qui devait être provisoire, est de plus en plus contestée par les citoyens et son bénéfice en termes d’économie d’énergie est controversé. « Le gain en énergie serait désormais marginal, notamment en raison de la généralisation de l’éclairage à basse consommation », indique le site vie-publique.fr.

Un projet de directive européenne prévoyait sa suppression à partir de 2021. Mais, en raison de la crise sanitaire de Covid-19, ce projet n’est plus à l’ordre du jour.

Martine Porez – Journaliste

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