Sondage. Jeux olympiques Paris 2024, la sécurité remise en question

15 novembre 20224 min

La Coupe du monde de rugby 2023 et les Jeux olympiques de Paris 2024 approchent à grands pas. Selon un récent sondage Odoxa réalisé pour Fiducial et Le Figaro, le niveau de sécurité autour de l’organisation de ces grands événements sportifs suscite des interrogations.

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Le n° 587 de Face au Risque (novembre 2022) est consacré à la « Sûreté des grands événements sportifs », qui englobent aussi bien la Coupe du monde de rugby 2023 que les Jeux olympiques de Paris 2024.

Un récent sondage Odoxa pour Fiducial et Le Figaro aborde également la question de la sécurité autour de ces deux grands événements dont la France a obtenu les droits d’organisation. Ce baromètre a été réalisé les 5 et 6 octobre 2022 sur internet auprès de 1 005 personnes. En voici quelques enseignements.

Des doutes sur la sécurité des Jeux olympiques de Paris 2024

58 %

C’est le taux des sondés qui doutent de la capacité du Gouvernement à assurer la sécurité lors de la Coupe du monde de rugby 2023 et des Jeux olympiques de Paris 2024. Si ce pourcentage reste élevé, il est néanmoins en baisse de 3 points par rapport à juin 2022.

Globalement, les sondés pensent à 60 % que le risque attentat sera bien assuré. 3 sondés sur 5 se montrent ainsi optimistes sur ce point. Les principales interrogations portent néanmoins sur la capacité à assurer la sécurité sur la prévention :

  • “des affrontements entre supporters ou avec des casseurs”, 61 % pensent qu’elle sera mal assurée ;
  • “de débordements (portiques forcés, jets d’objets, chants racistes…)”, 62 % pensent qu’elle sera mal assurée ;
  • “des vols”, 67 % pensent qu’elle sera mal assurée.

Les caméras intelligentes plébiscitées

79 %

Il s’agit du taux des sondés favorables à l’usage decaméras intelligentes pour assurer la sécurité vis-à-vis des comportements anormaux lors des Jeux olympiques de Paris 2024…

Près de 4 sondés sur 5 estiment ainsi que l’utilisation d’algorithmes pour la vidéoprotection permettra de renforcer la sécurité à ce sujet. Les autres sondés ont dans l’idée que la sécurité n’est pas un argument pour tomber dans une surveillance de masse.

La cérémonie d’ouverture sur la Seine divise

53 %

Pour la première fois de l’histoire, la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’été ne se tiendra pas dans un stade. L’organisation de Paris 2024 a en effet misé sur une cérémonie sur la Seine, où près de 600 000 spectateurs seront rassemblés (dont 100 000 payants et 500 000 gratuits).

53 % des sondés sont favorables au maintien de ce format unique, à condition que les conditions de sécurité soient adéquates. Ce format est jugé “trop risqué en matière de sécurité” pour 45 % des répondants.

Des spectateurs potentiellement dissuadés d’assister à ces événements

72 %

C’est le taux des sondés se disant prêts à ne pas assister en tant que spectateurs à la Coupe du monde de rugby 2023 ou aux Jeux olympiques de Paris 2024 s’il y a le moindre doute sur la sécurité.

Les scènes de violence qui sévissent dans plusieurs stades en France depuis plus d’un an, avec comme point d’orgue la finale de la Ligue des champions au Stade de France le 28 mai 2022 (en marge de laquelle plusieurs dizaines de spectateurs ont subi vols et agressions), n’y sont très certainement pas pour rien.

Paris 2024, tendance favorable au recrutement d’étudiants comme agents de sécurité

56 %

Les agents de sécurité manquent à l’approche de ces grands événements sportifs organisés sur le sol français. Selon les sondés, cette profession est perçue comme étant : risquée (à 85 %), difficile (80 %), peu épanouissante (74 %), mal rémunérée (76 %) et mal considérée (78 %).

En dépit de cela, 65 % des répondants ont une image positive des agents de sécurité privée.

Pour répondre au besoin d’agents de sécurité durant les Jeux olympiques de Paris 2024, les sondés sont à 56 % favorables au recrutement d’étudiants et de sans-emploi durant cet événement… A condition qu’ils aient préalablement suivi une formation de trois semaines.

52 % des sondés sont par ailleurs opposés à la réduction de la durée de la formation des agents de sécurité de 175 heures à 106 heures pour l’obtention d’une certification spécifique pour servir durant ces Jeux de Paris 2024.

Ce sondage Odoxa pour Fiducial et Le Figaro est à retrouver en intégralité sur le site internet d’Odoxa.

Eitel Mabouong – Journaliste

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