Incendie. Feu de cale contenu sur un navire près de Rouen

6 septembre 20223 min

Un incendie s’est déclaré sur le navire Epic en fin d’après-midi le vendredi 2 septembre 2022. Quatre jours plus tard, le feu est contenu dans la cale du navire, toujours à quai près de Rouen.

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Dégagement de fumée et feu de cale

Une alerte pour un dégagement de fumée dans la cale du navire Epic, resté à quai près de Rouen (Seine-Maritime) a été reçu par les sapeurs-pompiers à 18h37 le vendredi 2 septembre 2022, selon les informations du site Actu76.

S’agissant du bateau, celui-ci transportait des débris métalliques. Paris-Normandie évoque « des métaux à recycler en provenance de la société Derichebourg environnement ». Sur son compte Twitter, le préfet de Normandie et de la Seine-Maritime a apporté quelques précisions sur l’incendie : « Ce feu couvant, dont l’origine est inconnue, est localisé dans l’une des 5 cales du navire. Elle contiendrait environ 8 000 tonnes de débris métalliques. »

Intervention du Sdis 76 sur le feu couvant de l'Epic, quai de Petit-Couronne dans le port de Rouen. Crédit : Sdis 76

Intervention du Sdis 76 sur le feu couvant de l’Epic, quai de Petit-Couronne dans le port de Rouen. Crédit : Sdis 76.

L’opération a dans un premier temps mobilisé 40 camions et 70 pompiers, rajoute Actu76. Parmi les intervenants figuraient notamment deux équipes spécialisées : une première en intervention à bord des navires. Une seconde en risques chimiques.

Etouffer le feu à l’azote

Dans la matinée du samedi 3 septembre, la préfecture a fait le point sur les opérations menées durant la nuit précédente, dont l’objectif premier était d’étouffer le feu en le contenant dans la cale du navire.

« Les opérations de refroidissement menées depuis hier soir ont permis de contenir et surveiller le foyer au niveau de la cale dans laquelle il s’est déclaré », assurait ainsi la préfecture sur Twitter.

À noter par ailleurs que « les tentatives de restaurer le système d’extinction défaillant du navire n’ont pas pu aboutir », a confié la préfecture, qui a toutefois étudié rapidement d’autres options afin de contenir le foyer dans la cale.

À ce sujet, la préfecture a pris l’initiative d’expliquer par quelle méthode procéder. Le commandant Mathieu Paysant s’est exprimé sur les réseaux sociaux, dévoilant que cette opération était menée par le Sdis76 en concertation avec Air liquide et Haropa port.

« Cette cale est refermée par un couvercle ce qui maintient le feu de manière hermétique. Nous avons développé un système inédit pour refabriquer des systèmes parallèles d’extinctions à bord du navire à base de gaz neutre comme le CO2 ou l’azote », relate-t-il notamment dans la vidéo ci-contre. L’azote a servi dans le cadre de cette opération, comme le confirme Paris-Normandie.

Aucune victime et phase de surveillance

Des précisions ont en outre été apportées dans le but de lever le doute sur une éventuelle pollution consécutive à cet incident. « Les capteurs de toximètrie du Sdis déployés ne révèlent aucun rejet gazeux ni liquide, et par conséquent aucune pollution », est-il détaillé dans un post Twitter de la préfecture. Tout risque d’explosion ou de propagation avait au passage été écarté selon cette nouvelle communication.

Paris-Normandie conclut sur le fait que l’opération est entrée dans une phase de surveillance depuis le lundi 5 septembre. Cette phase de plusieurs jours inclut entre autre le retrait des métaux brûlés. Une fois cette étape passée, il sera alors temps de tenter de définir l’origine de cet incendie.

Précisons enfin qu’aucune victime n’a été à déplorer jusqu’à présent.

Eitel Mabouong – Journaliste

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