
Post-Lubrizol :
un plan en 365 jours chrono !
Un an après l’incendie de Rouen du 26 septembre 2019, le Gouvernement dévoilait un plan d’actions établi selon cinq axes, assorti de sept textes réglementaires détaillant des dispositions d’ordre technique. L’objectif est d’améliorer la prévention des accidents industriels et de renforcer la protection des populations. Retour sur les principales étapes de ce véritable marathon réglementaire.

Le plan d’actions post-Lubrizol
Un incendie hors normes
Impactant les sites de Lubrizol et Normandie Logistique, l’incendie s’est distingué par un développement extrêmement rapide sur une surface importante (supérieure à 3 ha), située en extérieur. Voici les principaux facteurs techniques identifiés dans le rapport d’enquête du CGEDD-CGE[1] :
- importante nappe enflammée, alimentée au fur et à mesure de la fusion des GRV (grands récipients pour vrac) stockant les produits ;
- insuffisance des capacités de rétention, avec un accès déporté qui a rapidement trouvé ses limites ;
- effets de propagation facilités par la proximité des stockages, au sein de chaque site mais aussi entre sites voisins ;
- manque d’émulseurs à cause d’un événement hors dimensionnement des scénarios prévus par le POI dans la stratégie incendie ;
- insuffisance des dispositifs automatiques de détection au niveau du stockage extérieur ;
- interrogation sur le niveau de sécurité des entrepôts anciens et le principe d’antériorité.
Deux autres difficultés ont été mises en évidence dans la gestion de crise :
- l’accès à un état précis des matières stockées, ainsi que le manque de lisibilité de l’information pour le public ;
- la disponibilité de l’information sur les polluants susceptibles d’être émis dans les fumées.
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