Interview. Sûreté : les JO 2024 en point de mire (vidéo)
La deuxième édition de Platinum Security Exhibition se déroulera les 2 et 3 février 2021, dans un contexte particulier.
À la fois en présentiel sur invitation à Monaco, et en replay sur le web. Nous avons interrogé Charles Beaudouin, directeur général de Coges Events et co-directeur d’Expo Monaco France, organisateur, pour évoquer le positionnement de cet événement, ainsi que ses temps forts.
![Charles Beaudouin, DG de Coges Events et co-directeur d’Expo Monaco France Ceci est une légende Alt](https://www.faceaurisque.com/wp-content/uploads/2021/01/Charles-BEAUDOUIN-Photo.jpg)
Face au Risque. Compte tenu du contexte sanitaire, pourquoi avoir maintenu le déroulement de l’événement, qui va se tenir pour partie en présentiel à Monaco ?
C. B. La première édition de Platinum Security Exhibition avait été un succès, bien qu’il soit toujours difficile d’imposer un nouvel événement. Hors Covid, cette deuxième édition se présentait comme une année de confirmation. La crise sanitaire est arrivée mais nous avons décidé de maintenir ce salon, en présentiel.
Si nous l’avions purement et simplement annulé, il n’aurait peut-être pas survécu. Il y a une attente forte sur ce sujet central de la sécurité, plus que jamais d’actualité. Nous aurions pu basculer en « tout virtuel », mais ça n’a pas le poids d’un rendez-vous en présentiel.
Pour respecter la jauge de 100 personnes par jour, nous avons fait le choix d’accueillir peu d’exposants et de recruter des Platinum Executives, des « special-guests » qui vont faire du networking entre eux, participer aux conférences, découvrir l’équipement et les solutions technologiques présentées par les exposants. Sur place nous observerons un protocole sanitaire strict. La situation évolue au jour le jour, nous nous adaptons en permanence pour respecter les mesures prises par la Principauté.
« Il y a une attente forte sur ce sujet central de la sécurité, plus que jamais d’actualité. »
Quels seront les temps forts de cette deuxième édition ?
C. B. Nous attendons des personnalités de très grande qualité qui viendront nous visiter. Nous aurons des directeurs sécurité – sûreté de grands groupes, Suez, Thalès, Engie, Sanofi, Michelin, Total, et de grandes villes, comme Nice ou Versailles. En retour, nous aurons neuf tables rondes sur deux jours, organisées par des référents et experts reconnus, sur des thématiques recouvrant le spectre sécuritaire, de la vidéoprotection à la « safe city » en passant par la cybersécurité, la sécurité du luxe et la sécurité portuaire.
Cette réflexion permet de donner du sens aux défis qui se présentent à nous. Les conférences vont poser les enjeux et aborder très concrètement des solutions. Nous y associerons des industriels exposants, qui vont permettre d’assoir les débats sur des innovations technologiques.
Dans la période inédite que nous traversons, quels sont les thèmes de sécurité-sûreté en points de mire ?
C. B. Nous assistons des manifestations sociales sans encadrement, ce qui conduit à des mouvements difficilement maîtrisés et maîtrisables. Le phénomène des Blacks Blocs est grandissant et s’immisce dans toutes les manifestations pour détruire. Et puis nous sommes toujours plongés dans un contexte terroriste, l’attentat de Nice est encore dans toutes les mémoires.
Platinum Security Exhibition s’intéresse à la sécurité des collectivités, des grands événements et des grands groupes privés. Cette sécurité recouvre des enjeux très vastes. La technologie numérique est le pivot de la sécurité (connexion des capteurs et du contrôle, gestion des données, appel à l’intelligence artificielle). Cela pose la question de la souveraineté et de l’identité numérique, avec la protection des données, comme celui de la résilience aux cyberattaques. Qu’en est-il de la filière industrielle de la sécurité au regard d’une concurrence internationale exacerbée ?
Le rapport entre sécurité et libertés est aussi questionné quand il s’agit d’évoquer les moyens d’anticipation et de réaction pour protéger des villes ou de grands événements. Cette thématique est au carrefour de confrontations possibles d’ordres sociétal, économique et technologique. L’horizon de toutes ces réflexions, ce sont les JO 2024, qui vont arriver très vite.
Interview réalisée à la mi-janvier 2021, publiée dans le n° 569 de Face au Risque (février 2021).
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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