Le Covid-19 non classé au niveau maximum de dangerosité par la Commission européenne

19 mai 20203 min

La Commission européenne a officiellement décidé de ne pas classer le coronavirus SARS-CoV-2 (ou Covid-19) au niveau maximal de dangerosité prévu dans la législation sur la protection des travailleurs.

Sur une échelle de 1 à 4, le SARS-CoV-2, plus communément appelé Covid-19, a été classé dans le groupe 3 par la Commission européenne le jeudi 14 mai 2020.

À ce niveau, comme l’illustre ci-dessous le tableau de l’INRS (Institut national de recherche et de sécurité), il est ainsi considéré que ce virus :

Présentation résumée de la classification réglementaire des agents biologiques (Source : INRS)

– « est susceptible de provoquer une maladie chez l’homme » ;

– « constitue un danger pour les travailleurs » ;

– « peut possiblement être propagé dans la collectivité »…

Mais qu’il « existe une prophylaxie (ensemble de mesures visant à prévenir l’apparition et la diffusion de la maladie) ou un traitement efficace » pour lutter contre sa propagation.

SRAS, VIH et Chikungunya avec le Covid-19 dans le groupe 3
En étant classé dans le groupe 3 par la Commission européenne, le Covid-19 est logé à la même enseigne que d’autres virus connus du grand public.
Le VIH (ou HIV) figure notamment dans cette catégorie, au même titre que l’hépatite B, l’hépatite C, le SRAS (Syndrome respiratoire aigu sévère, également intitulé SARS-CoV-1), la dengue, le Chikungunya ou encore le virus de la rage.
Grippes, rougeole et oreillons classés « groupe 2 »
La traditionnelle « grippe saisonnière », à laquelle était souvent comparé le Covid-19 dans le courant du mois de février 2020, se classe dans le groupe 2. La grippe A(H1N1)v, plus connue sous le nom de « grippe porcine », ou la grippe A(H5N1) – connue sous la dénomination de « grippe aviaire » – figurent aussi dans cette catégorie.
On y retrouve également les oreillons, la rougeole ou encore la rubéole.
Ebola et variole groupe 4
À noter que le virus Ebola, pour lequel il n’existe toujours aucun traitement à l’heure actuelle comme le rappelle l’Institut Pasteur sur son site, est classé dans le groupe 4.
Ce dernier représente le niveau le plus élevé car à ce stade, et contrairement au groupe 3, il n’existe « généralement ni prophylaxie ni traitement efficace » pour empêcher une propagation. Il reste néanmoins quelques exceptions. Parmi celles-ci, on retrouve notamment le virus de la variole : classé dans le groupe 4 malgré l’existence d’un traitement efficace.
L’intégralité de ce classement des agents biologiques, publié en 2018, est téléchargeable en format PDF sur le site de l’INRS.

En amont de cette décision, soutenue par les États membres, Per Hilmersson – secrétaire général adjoint de la Confédération européenne des syndicats (ETUC) – avait confié ne pas comprendre l’avis préalable de la Commission européenne de ne pas classer ce virus dans le groupe 4 « compte tenu des mesures sans précédent prises pour lutter contre le Covid-19 ».

Des mesures qui ont notamment conduit jusqu’à un confinement quasi généralisé dans toute l’Europe ainsi qu’à une fermeture des frontières.

20 Minutes précise par ailleurs que cette décision de la Commission entrera en vigueur « dans le courant du mois de juin ». Le Parlement européen et le Conseil, représenté par l’ensemble des États membres, ont néanmoins « un mois pour s’opposer à cette décision ».

Eitel Mabouong, journaliste à FAR

Eitel Mabouong
Journaliste

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