
L’Atex sous l’œil de l’expert
L’actualité le rappelle bien souvent, le risque d’explosion est indissociable de l’activité industrielle. Ingénieur chimiste et expert pour le Centre d’études et recherches de Charbonnages de France (Cerchar) puis pour l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (Ineris) pendant près de 40 ans, Jacques Chaineaux partage avec nous sa connaissance des mécanismes de l’explosion, ses retours d’expériences et ses conseils.
Comment définiriez-vous une Atex ?
Jacques Chaineaux. Une atmosphère explosive, ou Atex, est le mélange avec l’air, dans certaines proportions, d’un produit inflammable ou combustible, qui peut être un gaz, une vapeur, un liquide dispersé sous forme d’aérosol ou un produit pulvérulent (une poudre fine en suspension dans l’air). Il faut que la proportion du produit combustible dans l’Atex appartienne au domaine d’explosivité qui est compris entre les limites inférieure d’explosivité (LIE) et supérieure d’explosivité (LSE) du combustible dans l’air.
Les explosions d’Atex représentent les deux tiers des explosions accidentelles. Le dernier tiers correspond aux trois autres types d’explosion :
- la décomposition explosive d’une substance ou la réaction chimique explosive de deux substances ;
- l’éclatement d’un récipient sous l’effet d’une pression interne trop élevée ;
- la vaporisation brutale d’un liquide froid au contact d’un corps très chaud (l’acier et l’eau par exemple).
L’explosion d’une Atex résulte de la réaction de combustion entre le produit inflammable ou combustible et l’oxygène de l’air. On parle d’explosion de gaz quand le combustible est un gaz, une vapeur ou un aérosol, et d’explosion de poussière pour un pulvérulent. Une fois la réaction de combustion amorcée, la flamme se propage à tout le volume de l’Atex et entraîne l’explosion.
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