Incendie : la loi des séries touche deux centres de traitement des déchets

Deux centres de traitement des déchets ont été touchés par un incendie en toute fin de semaine dernière. Pour l’un d’eux, il s’agit d’ailleurs du deuxième incident de ce type en l’espace de dix-huit mois.

La fin de semaine dernière a été marquée par une improbable loi des séries. En l’espace de trois jours, deux centres de traitement des déchets ont en effet été touchés par un incendie.

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« Fumées irritantes » après l’incendie d’un centre
d’enfouissement de déchets à Vierzon

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Le premier s’est déroulé le jeudi 11 avril 2019, du côté de Vierzon. C’est sur les coups de 18h30 qu’un « violent incendie » s’est déclaré au sein de l’entreprise Sodec. Cette dernière est spécialisée dans le traitement de déchets.

Vers 21h, soit deux heures et demie après le départ d’incendie, l’équivalent de 200 000 mètres cube de déchets étaient en feu comme le confie France Bleu sur son site internet.

Le média apporte par ailleurs quelques détails sur le déroulé de cet incident. Ce sont ainsi des déchets situés dans « deux profonds bassins à l’air libre de 50 mètres sur 50 » qui ont été la proie des flammes.

Conséquence directe de la spécificité de cette scène : la route départementale, située non loin du site de traitement, a dans un premier temps été coupée à la circulation. Cela en raison d’une épaisse fumée nuisible aux automobilistes. Afin de ne pas encombrer la circulation trop longtemps, une déviation a par la suite été mise en place.

Entre temps ce violent incendie aura nécessité la présence d’une « cinquantaine de pompiers » et de « 16 engins d’intervention », précise cette même source. Le Berry Républicain annonce pour sa part que ce sont 18 engins qui ont été réquisitionnés par les soldats du feu.

Un incendie circonscrit vers 23h

Le premier message émanant d’une autorité publique est arrivé aux alentours de 21h30. Sur les réseaux sociaux, le Préfet du Cher a ainsi demandé aux personnes résidant à proximité des lieux de l’incendie de rester dans leur habitation et de ne sortir « qu’en cas de nécessité absolue ». Cela « en raison de potentielles fumées irritantes ».

Sécurité renforcée depuis le 15 avril 2019

C’est finalement une heure plus tard, vers 23h, que le feu a été circonscrit… La circulation rétablie… Et l’alerte levée.

En dépit de cela, le site de l’entreprise Sodec de Saint-Hilaire-de-Court, près de Vierzon, reste pour le moment en observation. Il fera d’ailleurs l’objet d’une surveillance particulière durant les jours à venir. Aucune date n’a encore été définie pour la levée définitive de cette surveillance.

À noter par ailleurs qu’il ne s’agit pas du premier incendie de ce type sur ce centre de traitement des déchets. Aucune piste n’a cependant permis de définir clairement l’origine de cet incendie, quatre jours après les faits. Toujours est-il que la sécurité sera désormais renforcée sur ces lieux, dont les installations sont « classées pour la protection de l’environnement » (ICPE).

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Blaringhem, deux incendies et un débat
autour d’une entreprise de traitement des déchets

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Trois jours après ce premier incendie dans le Cher, c’est du côté de Blaringhem – dans les Hauts-de-France – qu’il fallait diriger son regard.

Le dimanche 14 avril, c’est ainsi sur le site Baudelet de Blaringhem qu’un incendie s’est déclaré. Une épaisse fumée s’est ainsi levée aux alentours de 10h du matin.

D’après les médias locaux, c’est un tas de déchets qui a pris feu. L’indicateur des Flandres précise par ailleurs que seuls des déchets en cours de traitement ont été pris par les flammes. Une donnée confirmée par l’entreprise Baudelet environnement auprès de La Voix du Nord.

« Il ne s’agit que de déchets. Ces plastiques et métaux avaient été nettoyés pour être recyclés. Personne n’y avait touché depuis trois semaines », a ainsi précisé l’entreprise.

L’interlocuteur a par ailleurs précisé qu’aucune piste n’avait été écartée par les enquêteurs concernant le motif du départ du feu… Il a notamment laissé entendre que la piste criminelle pourrait être privilégiée aux yeux de la société. L’intéressé a en outre ajouté qu’une levée de doute serait très rapidement effectuée grâce aux caméras couvrant le site.

« Ces déchets ne peuvent pas prendre feu seuls… Surtout que l’incendie a commencé en haut du tas, et pas à l’intérieur. Nous n’excluons aucune piste et la gendarmerie a ouvert une enquête. Notre site est couvert par des caméras donc nous allons étudier tout cela de près », a ainsi déclaré l’intéressé pour le site internet du média régional.

Un investissement de 200 000 euros récemment réalisé… dans la prévention incendie

L’incendie a très rapidement été circonscrit. Les différents médias confient ainsi qu’il a fallu moins d’une heure aux sapeurs-pompiers pour maîtriser l’incendie. Ces derniers avaient été mobilisés depuis de nombreuses casernes alentours.

Si aucune victime n’a été à déplorer, et qu’aucun bâtiment n’a été touché, l’entreprise est cependant loin d’avoir été épargnée. Notamment par le passé…

Un précédent incendie avait en effet déjà eu lieu sur le site Baudelet dix-huit mois auparavant. Le 8 août 2017 plus précisément. À l’époque, il avait alors fallu deux heures aux sapeurs-pompiers pour venir à bout des flammes.

Par mesure de précaution, le site avait depuis fait l’objet d’un investissement d’un montant de 200 000 euros au titre de la prévention incendie.

Cette série d’incendies n’est pas sans rappeler celle qui avait touché une boulangerie du côté de Lyon au mois de février 2019. Celle-ci avait ainsi été victime des flammes à trois reprises en l’espace de quelques semaines. Le troisième incendie avait notamment provoqué la mort d’une femme et d’un enfant. Dans l’attente d’une décision de la justice, la piste criminelle reste très fortement privilégiée concernant le cas de cette boulangerie.

Baudelet, un centre de traitement des déchets entre incendie et contestation

Outre les incendies, le centre de traitement des déchets Baudelet environnement a par ailleurs fait l’objet d’une contestation au mois de janvier dernier. Plus de 150 habitants de Blaringhem, commune de seulement 2 000 habitants où se situe l’entreprise, avaient notamment contesté le projet d’extension du site Baudelet.