Covid-19. Que faire des masques, gants et autres surchaussures après usage ?
Les entreprises spécialisées dans le traitement des déchets trouvent des solutions pour permettre le recyclage des masques chirurgicaux et des gants.
En cette période de crise sanitaire due au Covid-19, le port du masque est obligatoire dans de multiples lieux: hôpitaux, entreprises, établissements recevant du public, rues de certaines villes… Lorsqu’il s’agit de masques à usage unique, leur durée de vie est extrêmement courte. Si bien qu’ils sont jetés par centaines de milliers chaque jour.
La question de leur recyclage s’est rapidement posée, ainsi que celui des gants, des surchaussures… Des entreprises ont su innover et proposer des solutions.
A4 Recyclage
Au début de la crise sanitaire, le ministère des Armées a lancé un appel à projet afin de disposer de propositions pour lutter contre la pandémie de Covid-19. Ces solutions pouvaient être « d’ordre technologique, organisationnel, managérial ou d’adaptation de processus industriels ».
La petite entreprise provençale A4 Recyclage y a répondu. Son idée : proposer des bornes de désinfection pour masques, gants, bonnets et surchaussures jetables. Éric Di Mercurio, son directeur, nous confie les différentes finalités de ces bornes :
- limiter les risques de contagion par contact;
- préserver l’environnement en réduisant les déchets sauvages;
- jouer un rôle pédagogique envers la population qui intègre ainsi la nécessité de jeter les masques dans des endroit dédiés.
Ce sont en fait des armoires de désinfection et de stérilisation équipées d’une lampe à rayons ultra-violets. « Lorsqu’un masque est jeté, cela déclenche un cycle de désinfection de 15 minutes, explique Éric Di Mercurio à France 3 Bouches-du-Rhône. Cela détruit 98 % des virus et bactéries. » Ainsi, le masque est transformé en déchet inerte. Il peut alors partir dans le circuit déchets ménagers ou être recyclé.
Ces armoires, baptisées Amethyste 300, peuvent être installées dans les entreprises, les supermarchés, les écoles, les gares… Tout type d’ERP. Il suffit d’une prise de courant. Elles peuvent être soit achetées, soit louées.
TerraCycle
Leader mondial dans le traitement des déchets difficilement recyclables, TerraCycle souhaitait trouver une solution durable de recyclage des équipements de protection individuels de type masques, gants et visières de protection.
Ces EPI n’étant pas pris dans les filières de tri classiques, ils « finissent en décharge, sont incinérés ou sont souvent simplement jetés dans la rue », avance-t-elle.
L’entreprise a donc élargi son offre déjà existante de « Boîtes Zéro Déchet » afin de collecter spécifiquement ce type d’équipements. Les boîtes peuvent être installées aussi bien dans les ERP que dans les entreprises.
Une fois pleines, elles sont renvoyées à TerraCycle qui traite les EPI ainsi collectés. Ils sont d’abord nettoyés avant d’être transformés en granulés. Ceux-ci permettent de fabriquer de nouveaux objets en plastique recyclé.
Plaxtil
La jeune entreprise Plaxtil située à Châtellerault (Vienne) est spécialisée dans la valorisation des textiles. Elle a mis au point un procédé qui broie les masques et les transforme en flocons. Ceux-ci sont alors désinfectés par ultraviolets durant près de 30 secondes afin d’éliminer totalement virus et germes.
Les flocons ainsi décontaminés sont mélangés à une résine pour obtenir une matière composite qui contient jusqu’à 40 % de fibres textiles. Ce nouveau matériau, recyclable à l’infini, peut être utilisé comme un plastique classique.
Martine Porez – Journaliste
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