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Les évolutions du métier de chargé de sécurité
CNPP et Face au Risque ont présenté, le 24 mars 2023, les résultats de leur troisième baromètre des ingénieurs et chargés de la sécurité. Voici les principaux enseignements concernant leur profil.
1) 2/3 des chargés de sécurité ont suivi une formation initiale pour exercer cette fonction et 1/3 viennent d’autres métiers et ont suivi une formation de reconversion à cet effet.
2) Les chargés de sécurité qui gèrent les risques technologiques, les risques naturels ou les risques numériques sont les mieux rémunérés tandis que ceux en charge de la sécurité incendie ou la sûreté le sont légèrement moins.
Zoom par secteur
Les chargés de sécurité sont globalement plus jeunes dans l’industrie (la part des moins de 40 ans atteint 33 %) que dans les ERP (18 %) et le secteur public (14 %).
Les chargés de sécurité en industrie sont rattachés en premier lieu à la direction sécurité corporate et à la direction de site. Les chargés de sécurité des fonctions publiques d’État ou territoriales sont le plus souvent rattachés à la direction technique. Les chargés de sécurité en ERP sont le plus souvent rattachés à la direction technique ou à la direction générale.
Évolution du profil
Ce pictogramme illustre les évolutions entre les baromètres de 2015, 2019 et 2023.
- Le niveau d’études, s’il est hétérogène, démontre une progression importante des bac +5 et plus. Leur proportion est de 46 % aujourd’hui contre 41 % en 2019 et 34 % fin 2015. Les jeunes et les femmes sont les plus diplômés.
- La proportion des personnes cumulant plus de 10 ans dans le secteur est passée de 59 % en 2015 à 72,7 % en 2019 et 79 % actuellement.
- Le salaire moyen augmente. Il était de 43,6 k€ en 2019 et 40,5 k€ en 2015. La tranche de rémunération qui évolue le plus concerne la tranche de salaire entre 50 et 70 k€ puisqu’elle représente 26 % des chargés de sécurité contre 20,1 % en 2019.
- Si l’effectif moyen consacré à la sécurité des sites est très hétérogène, il passe toutefois de 8,26 personnes en 2019 à 9,78 en 2023. Il était de 6,15 en 2015. La proportion des entreprises disposant de plus de 10 personnes progresse de 33 % en 2019 à 38 % en 2023 (contre 25 % en 2015).
Savoir-être : les 5 qualités principales
Dans sa mission au quotidien, le chargé de sécurité est souvent amené à mettre en avant cinq compétences comportementales. Des « soft skills » qui impliquent de savoir faire le grand écart ! En effet, la fonction requiert à la fois organisation/rigueur et réactivité/agilité, ou encore des capacités d’écoute des autres acteurs et de communication du bon message à l’adresse de la direction, des collaborateurs ou des relations extérieures. Pas étonnant que la résistance au stress et la faculté de surmonter les problèmes constitue la cinquième compétence clé du chargé de sécurité !
Top 3 des formations souhaitées
À la question « Quelles sont les compétences que vous souhaiteriez développer ? », les répondants ont majoritairement répondu :
Les chargés de sécurité cherchent à se perfectionner dans les divers domaines techniques associés à leurs missions, tout en améliorant l’exercice de leur responsabilité auprès de leurs équipes. Parmi les répondants, 76 % ont réalisé une formation dans les trois dernières années. La polyvalence dans la gestion des risques, en progrès constant, implique de se former à de nouveaux risques.
En savoir plus
Consultez l’intégralité du Baromètre des ingénieurs et chargés de sécurité – 3e édition.
Article extrait du n° 592 de Face au Risque : « Qui sont les chargés de sécurité ? » (mai 2023).
Gaëlle Carcaly – Journaliste
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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