Incendie d’un entrepôt Rentokil à Toulouse : une association s’inquiète, la Préfecture rassure
Un incendie a ravagé un entrepôt de l’entreprise Rentokil, situé à Toulouse. D’importantes quantités de produits de désinfection, désinsectisation et dératisation pourraient être parties en fumée. Les autorités se veulent rassurantes sur les risques sanitaires et environnementaux. De son côté, l’association Robin des Bois demande plus de transparence sur les conditions de stockage de ces produits.
Le lundi 24 février, un entrepôt de l’entreprise Rentokil, situé à Toulouse, a pris feu. À l’intérieur se trouvait vraisemblablement de grandes quantités de mort-aux-rats et d’autres produits de désinfection, désinsectisation, et dératisation. L’entrepôt de 2000 mètres carrés a été intégralement détruit, selon les services de la Préfecture, qui confirment qu’il contenait des produits insecticides. Les employés de l’entrepôt ont été évacués, et un confinement des salariés des entreprises voisines a été mis en place.
La Préfecture assure que l’incendie et l’usage d’eaux d’extinction n’ont pas eu d’incidence sur les captages d’eau environnants. Dans un second communiqué publié le lendemain de l’incendie, les autorités précisent que, après consultation des experts de l’Ineris, “il apparaît que les produits stockés dans l’entrepôt, tous dégradés par l’incendie, n’étaient pas de nature à générer un effet nocif pour la population”. Le même communiqué indique qu’aucune mortalité particulière des poissons n’a été relevée.
L’association Robin des Bois demande à ce que les rapports d’inspection soient rendus public
La communication des autorités n’a pas convaincu l’association de défense de l’environnement Robin des Bois. Sur son site internet, l’organisation dénonce deux “communiqués Doliprane” et qualifie l’Ineris de “bras droit de l’État spécialisé dans l’atténuation psychologique des risques industriels”. Les militants rappellent en outre que “les effets mortels et délétères [des produits de désinfection, désinsectisation, et dératisation] se manifestent 10 à 20 jours après l’utilisation”.
Afin que le grand public puisse avoir connaissance des circonstances précises de l’incendie, Robin des Bois appelle la Préfecture à rendre publics “les rapports des visites de l’Inspection des installations classées chez les grossistes en 3D [désinfection, désinsectisation, et dératisation] réalisés en 2024 conformément aux instructions de la DGPR et notamment, s’il a été réalisé, le rapport de visite de l’agence Rentokil de Toulouse”. Enfin, l’association estime que l’entreprise Rentokil “doit réaliser à ses frais un diagnostic évaluant dans un périmètre convenu avec la Dreal le flux et la dangerosité des substances toxiques et des sous-produits de décomposition thermique déposés dans l’environnement à la suite de l’incendie”.

Camille Hostin – Journaliste
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