Parfum de friture sur Alès

27 novembre 202415 min

Le 9 juillet 2024, les sapeurs-pompiers d’Alès (Gard) sont engagés sur un violent feu d’usine d’huiles alimentaires. Les écoulements en feu s’échappent des bâtiments et les risques d’explosion de cuves surchauffées vont tenir les soldats du feu à distance durant plusieurs heures.

FI Alès n° 604 01 © Sdis30

Le premier appel parvient aux sapeurs-pompiers mardi 9 juillet 2024 à 5 h 16. Il émane du directeur de l’établissement, lui-même alors à Nice et voyant le début d’incendie via le report de vidéosurveillance de son smartphone. Il est suivi de l’appel d’un voisin de l’usine décrivant « un camion qui brûle sur l’arrière du site ». Un premier détachement de deux engins-pompes et une échelle aérienne est dépêché sur les lieux.

Le jour se lève et les messages des engins en transit, décrivant un important panache noir visible à des kilomètres, déclenchent par anticipation l’envoi par le Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours (Codis) d’une dizaine d’engins supplémentaires.

Les huiles enflammées s’écoulent

Selon le directeur, 500 000 litres d’huiles seraient stockés sous divers contenants sur le site.

À l’arrivée du premier détachement, les deux tiers du premier hangar sont en feu. En parallèle de la protection d’une maison d’habitation située à moins de 30 mètres de l’usine, une première lance est établie pour tenter de couper le feu vers un stock extérieur en bidons, mais de l’huile en ébullition s’échappe sous la porte du bâtiment et s’étale dans la cour. Les premiers intervenants doivent reculer, non sans avoir détruit un muret permettant de détourner le flot bouillonnant vers le fossé bordant le site. L’huile s’étend sous les engins qui reculent.

À 5 h 38, le feu se généralise progressivement à l’ensemble des bâtiments. Un large tour du feu permet d’accéder au nord de l’usine où des bacs en feu sont visibles. Un groupe de constructions précaires est protégé et une trentaine de riverains sont évacués. Sur toutes les faces, les écoulements enflammés s’échappent des bâtiments déformés, obligeant les porte-lances à s’en préserver.

Par ailleurs, des explosions de bouteilles de propane de 13 kg, sans doute affectées aux chariots de manutention, surviennent sporadiquement.

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