Délestage électrique : plan d’actions
Pour anticiper et faire face aux coupures programmées de courant, il est nécessaire de suivre un plan d’actions. Voici la méthode à suivre, conditionnée par la présence, ou non, d’une alimentation de secours à l’activité et aux équipements considérés.

?
Le système de production est-il protégé par une ou plusieurs alimentations électriques de secours (groupes électrogènes, onduleurs, batteries) ?
OUI
✔ Vérifier l’autonomie des équipements de secours électrique (2 heures minimum).
✔ Vérifier la maintenance et le bon fonctionnement des équipements de secours.
✔ Si ce sont des groupes électrogènes :
• vérifier l’approvisionnement en carburant ;
• prendre garde aux possibles intoxications au monoxyde de carbone ;
• vérifier le système de bascule entre le groupe électrogène et l’alimentation électrique normale ;
• vérifier que le groupe électrogène fournit la puissance demandée pour l’ensemble des installations et des équipements. Si ce n’est pas le cas, hiérarchiser les besoins électriques. Un choix de mise en veille de certaines installations et de l’arrêt d’autres sera parfois nécessaire.
NON
✘ Anticiper les risques en s’appuyant sur le PCA (plan de continuité d’activité), si l’organisation en dispose.
✘ Si l’organisation ne dispose pas de PCA : établir un plan d’urgence selon la méthode suivante :
• Inventaire. Répertorier tous les systèmes/équipements alimentés en électricité et non secourus.
• Analyse des risques. Déterminer la criticité de l’arrêt de ces systèmes/équipements pour l’activité. Tous les risques doivent être considérés, en tenant compte d’une durée minimale d’interruption d’alimentation électrique de 2 heures : risques technologiques, risques incendie/ explosion, risques de sûreté/malveillance, risques de cybersécurité, risques professionnels…
• Arrêt/mise en veille. Préparer des procédures d’arrêt pilotées pour les systèmes/équipements critiques. Si besoin, tester les procédures, pour s’assurer de leur fiabilité et de leur faisabilité.
• Organisation. Anticiper les mesures organisationnelles pour la bonne exécution de ces procédures d’arrêt, qui exigent du temps et un personnel dédié.
• Redémarrage. Préparer des procédures de redémarrage des systèmes/équipements critiques et de réarmement des systèmes de sécurité. Prévoir la vérification du bon fonctionnement de tous les équipements pour un retour à une situation normale.
• Prestataires. Identifier les prestataires « critiques » de l’activité, autres que le fournisseur d’électricité (informatique, vidéosurveillance, téléalarme…). Demander au prestataire ce qu’il a prévu en cas d’un délestage. Préparer des mesures compensatoires afin de pallier la défaillance éventuelle de ces prestataires.
Article extrait du n° 589 de Face au Risque : « anticiper les délestages » (février 2023).
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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