Mobilisation pour la prévention des risques industriels

25 octobre 20182 min
Industrie. Photo AlexZel/Fotolia

Mobilisation pour la prévention
des risques industriels

Les ingénieurs de l’industrie et des mines, chargés du contrôle des sites présentant des risques industriels,
ont fait grève le 21 septembre 2018, date anniversaire
de la catastrophe d’AZF.
Ils veulent alerter sur les conséquences de la réforme de la réorganisation de l’État en cours et dénoncer les menaces qui pèsent sur leurs missions.

Ils craignent que la réforme n’affaiblisse la présence de l’État au plus près des entreprises et le contrôle de l’industrie.

« Si des évolutions ou priorisations des missions de développement économique peuvent être envisagées, le maintien de seulement 120 agents dans les services déconcentrés, comme annoncé par le ministre de l’Économie et des Finances le 4 septembre 2018, ne peut conduire qu’à un échec », alerte le Syndicat national des ingénieurs de l’industrie et des mines (SNIIM) dans un communiqué.

Le syndicat craint l’affaiblissement de la chaîne de commandement de l’inspection des installations classées et donc la diminution du niveau de protection des populations vis-à-vis des risques industriels, notamment des sites Seveso.

Cet appel à la grève, symbolique, marque le début d’une campagne de mobilisation, dont les actions pourront prendre d’autres formes, affirme le SNIIM.

Des postes menacés

L’association Robin des Bois a par ailleurs publié, le 20 septembre 2018, un communiqué pour soutenir «l’appel à la grève des services de l’État chargés d’instruire les dossiers de projets industriels et de surveiller l’exploitation des usines, des installations de gestion des déchets, des entrepôts et des élevages industriels, des centrales nucléaires, des barrages hydroélectriques et autres unités de production d’énergie».

D’après le communiqué, 200 postes à la Direction générale de la prévention des risques (DGPR) et dans les Dreal sont menacés.

« Les unités territoriales ou départementales des Dreal pourraient être directement rattachées aux services des préfectures, coupées de leur chaîne hiérarchique qui protège l’intérêt général et soumises aux pressions locales qui protègent les intérêts particuliers », alerte l’association.

ARTICLES SUR LE MÊME THÈME

Les plus lus…

Inscrivez-vous
à notre
newsletter

Recevez toutes les actualités et informations sûreté, incendie et sécurité toutes les semaines.