JO du 1er avril 2018
La lutte contre la radicalisation est devenue un objectif prioritaire des politiques publiques.
Dans ce contexte, la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH) s’est auto-saisie du sujet pour partager son point de vue et émettre des recommandations en la matière.
Elle précise tout d’abord qu’elle n’emploie pas les termes de « radicalisation », de « processus de radicalisation » et de « contre-radicalisation » tels qu’ils sont utilisés par les pouvoirs publics. A ce propos, une note explicative figure à la fin du texte.
La CNCDH met l’accent sur les atteintes portées aux droits et libertés par le dispositif de prévention de la radicalisation existant. Elle souligne également son caractère parfois contre-productif. Elle considère que la question de la radicalisation requiert une approche plus globale, « attentive au maintien du lien social dans le respect des droits et des convictions de chacun ».
Dans ce cadre, elle présente des recommandations portant à la fois sur la détection des personnes « radicalisées » (8) et sur les réponses qui doivent être apportées à la « radicalisation des personnes » (9). Ainsi, elle recommande notamment la mise en place d’une offre de formation plus adaptée pour les agents en charge de la détection des personnes « radicalisées ». Elle invite également le législateur à ne pas ériger en infraction des comportements sans lien direct avec le terrorisme.