Interview Patrick Lanzafame. Nouvelle gouvernance au GPMSE
Le 3 juin 2021, le GPMSE (Groupement professionnel des métiers de la sécurité électronique) renouvelait sa présidence et annonçait sa réorganisation interne. Patrick Lanzafame, nouveau et désormais unique président de l’ensemble des organisations fédérées par le GPMSE, nous explique les objectifs visés par cette nouvelle gouvernance.
Pouvez-vous nous décrire les changements effectués au sein de GPMSE ?
Patrick Lanzafame. Nous sommes dans une période transitoire. Auparavant nous avions quatre présidents au GPMSE, correspondant aux quatre entités GPMSE Fédération, GPMSE Installation, GPMSE Télésurveillance et GPMSE Technologies numériques. Chaque syndicat représentant un type d’activité était autonome financièrement, avec à sa tête un président. Le président de GPMSE Fédération avait un rôle politique vis-à-vis de l’extérieur tout en étant le porte-parole de l’électorat général.
« Redonner une cohérence pour affronter les nouveaux défis ».
En juin 2021, l’ensemble des administrateurs de chaque groupement a été conservé, mais tous ont exprimé la volonté de n’avoir qu’un seul représentant à la tête de GPMSE, pour des questions de simplification et de lisibilité de l’organisation. L’ancienne organisation, qui datait de 2012, avait été pensée autour des activités de télésurveillance et de l’installation, qui n’étaient pas réglementées par les mêmes textes. Comme il y avait tout de même énormément de points communs et une cohérence entre les deux activités, le GPMSE Fédération avait été créé. En 2019, s’est agrégé GPMSE Technologies numériques. Il était temps de simplifier et de redonner une cohérence à cet ensemble pour affronter les nouveaux défis qui nous attendent.
Et quels sont les objectifs visés grâce à cette réorganisation ?
P. L. Le fait d’avoir un président unique va renforcer l’unité de GPMSE, tout en le rendant plus visible par les interlocuteurs externes, qu’il s’agisse du législateur ou de nos partenaires. Mais nous pensons aussi que le marché de la sécurité va changer d’approche avec l’arrivée et l’adoption des nouvelles technologies. Aujourd’hui, le donneur d’ordres sépare souvent les missions humaines des missions électroniques. Dans l’avenir, il sera plutôt demandeur d’une mission générale de sécurité. Il fera appel à un spécialiste de la sécurité, qui sera capable de faire appel de manière transversale à des métiers divers, y compris la surveillance humaine. Il faudra se positionner sur une mission de sécurité exécutée par des hommes, des machines et des moyens.
Dans ce cadre-là, nous aurons plutôt des pôles d’expertise avec un spécialiste qui proposera un pack de solutions. Le GPMSE se réorganise en fonction de cette évolution du marché, qui passe par une globalisation des services plutôt que par une segmentation des missions. Aujourd’hui sur le marché, il y a beaucoup d’entreprises qui proposent des solutions technologiques mais dont la sécurité n’est pas le cœur de métier. Le GPMSE doit se positionner par rapport à cette offre en mettant en avant ses expertises et en faisant évoluer les règles et les normes dans le bon sens.
Les missions de GPMSE vont-elles évoluer ?
P. L. Nous allons conserver nos missions principales. Le GPMSE présente des bases solides, nos organisations sont performantes, nous faisons évoluer les règles en permanence en fonction de l’évolution réglementaire et du marché. Nos certifications intègrent des études de risques, et nous sommes capables de mettre en regard des moyens techniques, humains et technologiques.
La création de GPMSE Formation en 2017 nous tient à cœur. Jusque-là, il n’y avait pas vraiment de filière de formation à la sécurité électronique. Nous sommes reconnus organisme certificateur par l’État pour les titres professionnels que l’on délivre. Nous avons 60 sessions de formation ou de mises à niveau et 300 stagiaires par an. C’est aussi un élément clé qui doit nous permettre de peser dans l’écosystème de la sécurité électronique.
Article extrait du n° 576 de Face au Risque : « Sûreté des chantiers » (octobre 2021).
Bernard Jaguenaud – Rédacteur en chef
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