100 000 euros volés à l’aide d’un drone à la Caisse d’Épargne

12 octobre 20222 min

Avec le concours d’un drone miniature, des malfaiteurs parviennent à dérober 100 000 € dans une Caisse d’Épargne de Reims. Ce nouveau mode opératoire inquiète la police.

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Une agence de la Caisse d’Épargne de Reims (Marne) a constaté qu’un vol avait été commis sans effraction dans un local technique attenant au distributeur automatique de billets (DAB) situé à l’extérieur de la banque.

Ce vol, datant de l’après-midi 2 mai 2022, a été révélé par le Journal du Dimanche, puis confirmé, le 25 septembre 2022, par le procureur de la République de Reims, après l’arrestation par la police de quatre individus soupçonnés de l’avoir commis.

« Cette attaque d’un distributeur de billets a eu lieu dans des conditions assez surprenantes et originales car il n’y a pas eu, à proprement parler, d’effraction », a expliqué le magistrat à la presse.

Un modus operandi inédit

En réalité, une seule dégradation a été constatée par les policiers : celle d’une bouche d’aération étroite. La vidéosurveillance va leur permettre de comprendre le modus operandi.

C’est un drone miniature qui est entré dans la bouche d’aération. Il a poursuivi son chemin jusqu’à la porte du local technique. Équipé d’une caméra, il filme l’endroit ce qui permet aux cambrioleurs de localiser le bouton poussoir de la porte. À l’aide d’une perche, ils l’actionnent pour déclencher son ouverture de l’intérieur. Ils s’introduisent alors dans le local dans lequel se trouve un coffre-relais utilisé par les convoyeurs de fonds pour y déposer les billets destinés au DAB. Un complice, ancien employé à la maintenance des distributeurs, avait fourni le code d’ouverture du coffre. Il ne reste plus qu’à se servir ! Il ne leur a fallu que quelques minutes pour dérober 100 000 €.

Finalement, l’une des personne arrêtées a été mise en examen et une autre placée en détention provisoire.

Des moyens de sécurité désactivés

« Ce drone a servi à neutraliser certains moyens de sécurité, a ajouté le procureur de la République. Nous n’avions encore jamais connu ça. » Il n’a cependant pas donner de détails sur la nature des moyens désactivés.

Des drones ont déjà servi à transporter de la drogue ou des objets au-dessus des prisons, « mais ça reste exceptionnel », a indiqué Sonia Fibleuil, porte-parole de la Police nationale, au micro de TF1. Cependant, l’affaire de Reims inquiète la police qui craint le développement de ce type de vols avec drones.

Martine Porez – Journaliste

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