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Le vol de La Joconde, il y a 110 ans
Le 22 août 1911, La Joconde est dérobée au Louvre par l’employé d’une société de verrerie qui travaille pour le musée. Le célèbre tableau de Léonard de Vinci ne sera retrouvé que deux années plus tard.

Un mode opératoire du vol tout simple
Vincenzo Peruggia, un Italien émigré à Paris depuis trois ans, travaille pour l’entreprise de verrerie Gobier. Il met notamment sous verres les œuvres les plus importantes du musée du Louvre.
Il est 7 h ce lundi 22 août 1911 quand il se rend au musée dont il connaît bien les lieux. C’est jour de fermeture et seuls quelques employés sont sur place.
Vêtu de sa blouse de travail, il se dirige vers la salle où se trouve La Joconde en saluant au passage quelques personnes. Une fois devant le célèbre tableau de Léonard de Vinci, il attend quelques instants d’être seul. Alors, il décroche le chef d’œuvre et l’emporte sous un escalier. Rapidement, il retire le cadre et le verre, cache la toile sous sa blouse et rentre chez lui.

L’enquête piétine
La disparition du tableau est constatée un peu plus tard dans la journée. Mais les gardiens pensent tout d’abord que l’œuvre a été déplacée par les conservateurs ou emmenée chez le photographe officiel du Louvre.
Ce n’est que le lendemain que le vol est avéré et la police alertée. Les inspecteurs arrivent en nombre au musée. Le cadre et la vitre laissés sous un escalier sont retrouvés et des empreintes y sont prélevées puis comparées à celles des employés du musée, sans succès.
Le contrôle aux frontières est renforcé. De multiples interrogatoires sont menés. Des suspects sont arrêtés. C’est d’ailleurs le cas de Picasso et d’Apollinaire à cause d’une affaire de statuettes volées plusieurs années auparavant et retrouvées dans leur atelier. Apollinaire est même emprisonné pendant 5 jours en septembre 1911, avant d’être relâché.
La tentative de vente échoue
La police ne trouve aucune trace de Mona Lisa. Pourtant, celle-ci est restée à Paris.
En effet, après avoir quitté le Louvre, Vincenzo Peruggia est rentré à son domicile du Xe arrondissement de la capitale et y a gardé la toile… pendant deux ans.
Finalement, en décembre 1913, il donne rendez-vous à Florence à un antiquaire italien pour lui vendre le tableau. L’antiquaire vient au rendez-vous accompagné du directeur du musée des Offices, célèbre musée d’art de Florence, qui authentifie l’œuvre. Les deux hommes alertent alors la police qui arrête Peruggia.
Une légère condamnation pour le voleur
Celui-ci expliquera au tribunal qu’il souhaitait que La Joconde soit rendue à l’Italie. Retenant ses raisons patriotiques, le tribunal le condamne à seulement un an de prison. Il sera libéré au bout de sept mois.
Après une tournée d’exposition à travers l’Italie, le célèbre tableau regagne le Louvre le 4 janvier 1914. Sa surveillance est alors renforcée.
Exposée sous vitrine blindée
La Joconde est aujourd’hui présentée au public dans une vitrine blindée et climatisée.
En 2019, le Louvre a réhabilité la salle des États qui accueille le chef d’œuvre. L’éclairage, le sol et les murs ont été remis en état, la circulation a été repensée et un verre plus transparent permet aux 30 000 visiteurs quotidiens d’apprécier encore mieux le portrait de Mona Lisa.

La Joconde dans sa vitrine blindée et climatisée, avant la restauration de la salle.
Article extrait du n° 574 de Face au Risque : « L’hydrogène en lumière » (juillet-août 2021).

Martine Porez – Journaliste
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