L’absentéisme toujours en hausse dans le secteur privé

4 septembre 20233 min

L’absentéisme des salariés français du secteur privé poursuit son augmentation et touche de nouveaux secteurs jusque-là épargnés. C’est le constat du baromètre de WTW sur l’absentéisme, publié pour la cinquième année consécutive. Voici quelques chiffres à retenir.

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La société de courtage d’assurance et de réassurance WTW en France a publié le 31 août 2023 les résultats de son baromètre de l’absentéisme dans le secteur privé. L’étude a été menée auprès de 343775 salariés issus de 633 entreprises du secteur privé, à travers les données issues des déclarations sociales nominatives (DSN).


Un taux d’absentéisme en hausse

5,3 %

C’est le taux d’absentéisme atteint en 2022, contre 4,9% en 2021 et 3,9% en 2019.

Le taux d’absentéisme est le nombre de jours passés en arrêt de travail sur une période donnée rapporté au nombre total de jours calendaires sur la période.

Les femmes restent les plus touchées avec un taux atteignant 6,3%, contre 4,8% chez les hommes. Cela peut s’expliquer par une surreprésentation des femmes à des postes d’employés dans certains secteurs d’activité, comme la santé ou l’hôtellerie-restauration aux taux d’absentéisme plus élevés que la moyenne.

Par ailleurs, l’absentéisme touche désormais les sociétés de services et d’ingénierie en informatique, la finance et l’assurance, ainsi que les cadres et les professions intermédiaires, qui étaient jusque-là plutôt épargnés par ce phénomène.


Plus de travailleurs concernés

42 %

C’est le pourcentage de travailleurs français du secteur privé à s’être arrêtés au moins un jour en 2022, contre 34 % en 2021.

54 % des ouvriers, 39 % des employés, 46 % des professions intermédiaires et 30 % des cadres ont connu au moins un arrêt de travail en 2022.

« 2022 a été marquée par une explosion du nombre de salariés qui s’arrêtent, quels que soient leur secteur, âge, catégorie socio-professionnelle, ou genre… […] Les entreprises devront faire évoluer le modèle de la relation entreprise / collaborateur pour répondre aux attentes des nouvelles générations en matière de partage de la valeur, d’impact social et environnemental, d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle, de flexibilité du travail et de management…», remarque Noémie Marciano, directrice Placement & Actuariat health & benefits chez WTW en France.


Arrêts courts et arrêts longs

20

C’est, en nombre de jours, la durée moyenne par arrêt.

4% des arrêts dépassent 90 jours, représentant près de la moitié de l’absentéisme.
58% des arrêts sont des très courte durée (moins de 7 jours).


Arrêts maladie

96 %

96% des arrêts sont dus à la maladie.

Les accidents de travail, de trajet et les maladies professionnelles représentent seulement 4% des arrêts, mais ils contribuent pour près de 14% à l’absentéisme, compte tenu d’une durée d’absence plus de 3 fois plus longue (67 jours contre 18 jours pour la maladie).

Les secteurs du transport, de la construction, de la santé et de la restauration sont les plus touchés par les accidents de travail, l’industrie extractive et la construction par la maladie professionnelle.


Le coût de l’absentéisme

1614

C’est, en euros,  le coût direct de l’absentéisme estimé par salarié pour 2022. En 2021, le coût estimé était de 1422€.

Le baromètre propose par ailleurs une estimation du coût complet de l’absentéisme pour trois tailles avec un salaire moyen annuel de 30K€ en 2022.

  • Pour une entreprise de 200 salariés, le coût estimé est de 310K€.
  • Pour 1000 salariés, il grimpe à 1556K€.
  • Pour 5000 salariés, il atteint 9175K€.

Gaëlle Carcaly – Journaliste

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