Risk manager : profil, féminisation et perspectives… ce qu’on retient du Baromètre Amrae 2019
Le baromètre Amrae 2019 du risk manager, réalisé avec PwC, a été dévoilé mi-octobre 2019. Entre l’évolution du profil, la féminisation et les perspectives envisagées à court et long termes, plusieurs enseignements sont à tirer de cette étude.
Comme cela est le cas depuis 2009, à raison d’une publication tous les deux ans, le baromètre Amrae du risk manager 2019, vient d’être publié. Celui-ci, le sixième du genre, a été réalisé par l’Association pour le management des risques et des assurances de l’entreprise (Amrae), en partenariat avec le cabinet d’audit PwC.
Pour cette édition 2019, ce sont au total 350 risk managers qui ont été sondés. Un chiffre nettement supérieur aux 270 de la précédente édition, datant de 2017… et qui représente plus du double comparé à 2009 (150), date de la première étude pour l’Amrae.
Le profil type du risk manager selon le baromètre Amrae 2019
75 %
C’est la part des « Top risk managers » ayant entre 35 et 55 ans. La part la plus large est celle des 46 – 55 ans. Celle-ci représente 44 % des sondés pour cette étude.
Concernant les « non top risk managers », la tranche d’âge la plus élevée est celle des 35 – 45 ans (31 %). Ils sont 58 % dans la tranche 35 – 55 ans… À noter que 1 non top risk manager sur 4 (25 %) a moins de 35 ans. Cette part tombe à 6 % pour les top risk managers.
28 %
C’est la part des risk managers ayant entre 6 et 10 années d’expérience à ce poste. Ils sont 23 % à avoir plus de 15 ans d’expérience et 22 % à disposer de 2 à 5 années de recul dans le métier.
102
Il s’agit du salaire médian annuel en milliers d’euros pour un « top risk manager » exerçant en région parisienne. Ce chiffre baisse à 72 000 euros pour ce même exercice en province.
À noter qu’avec un salaire médian annuel de 75 000 euros, un « non top risk manager » d’Île-de-France peut gagner plus qu’un « top » de province.
En résumé, le risk manager type du baromètre Amrae 2019 exerce en Île-de-France (74 % des sondés, contre 20 % en province et 6 % à l’étranger). Il a entre 35 et 45 ans – ou entre 46 et 55 ans s’il occupe le poste le plus important, et entre 6 et 10 ans d’expérience derrière lui… Dans quasiment 3 cas sur 5, c’est un homme.
La féminisation de la profession
43 %
C’est la part des femmes qui occupent un poste de risk manager en 2019 selon le baromètre. Dix ans auparavant, lors de la parution du 1er baromètre en 2009, elles ne représentaient que 22 % des sondés totaux dans la profession.
21,5 %
C’est la part que représente les femmes exerçant en tant que « top risk manager ». Le total des sondées féminines étant de 43 %, elles sont donc également 21,5 % à ne pas être « top Risk manager ».
Dans le même temps, 23 % des sondés masculins ne sont pas des « top risk Managers ». Le temps d’un instant, on pourrait ainsi croire à une parité quasi totale… Sauf que la part des sondés masculins « top risk managers » est de 34 %.
Bien loin des 21,5 % annoncés au début de ce paragraphe donc… Il faut toutefois avoir à l’esprit que, 10 ans plus tôt, la part des sondées féminine (22 %) était quasiment égale à la part des sondées féminines qui occupent – en 2019 – le poste le plus important de la profession.
16 000 €
C’est l’écart du salaire annuel entre un « non top risk manager » masculin et son homologue féminin. Le salaire médian annuel est en effet de 63 000 euros chez les femmes, lorsqu’il est de 79 000 euros pour les hommes.
Chez les « top risk managers », cet écart se maintient à 16 000 euros (89 000 euros pour les femmes et 105 000 euros chez les hommes). En revanche, les écarts se creusent, aussi bien chez les « tops » que les « non tops », à mesure que les salaires augmentent. Cet écart est ainsi de 29 000 euros entre hommes et femmes « tops » dans le 3e quartile.
Une autre manière de montrer que la présence supplémentaire de femmes dans la profession ne rime pas (encore) avec égalité salariale.
Quelles perspectives dans les années à venir ?
La profession devrait inéluctablement s’ouvrir à de nouveaux secteurs. Il y a une décennie de cela, à l’aube du 1er baromètre Amrae, l’industrie (45 %) et les services (32 %) concentraient près de 4 risk managers sur 5 présents sur le marché.
Au lendemain de ce 6e Baromètre Amrae / PwC, le mélange se veut plus homogène. De nombreux secteurs ont fait leur apparition en dix ans. Assurance (13 %), BTP (11 %), finance (11 %), high-tech et logistique (7 % chacun) font désormais partie des secteurs débauchant le plus de risk managers.
Par ailleurs si l’industrie (28 %) reste encore de loin le secteur qui concentre le plus de risk managers, les services connaissent une période de déclin (11 % en 2017, 9 % en 2019).
Le marché s’est en outre ouvert aux PME, aux associations et ONG, mais également au secteur public. En 2009, les grands comptes (80 %) et les ETI (20 %) étaient les seuls à recruter dans ce secteur. S’ils sont toujours aussi dominants en 2019 – en représentant respectivement 67 % et 20 % des parts – ils partagent désormais ce marché.
La robotisation et l’intelligence artificielle sont enfin perçues comme les deux plus importantes innovations technologiques à venir.
« Les divers outils technologiques disponibles aujourd’hui offrent un large éventail d’utilisation et vont progressivement contribuer à améliorer le risk management et la gestion des assurances », résume ainsi un risk manager en guise de conclusion au baromètre Amrae 2019.
Eitel Mabouong – Journaliste
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