Contrôle d’accès : les critères de choix des matériels
Le choix des matériels dépend avant tout des besoins définis par l’utilisateur, mais un certain nombre de critères vont permettre de choisir le matériel à déployer. Pour cela, on peut s’appuyer sur la norme NF EN 60839-11-1 « Systèmes de contrôle d’accès électronique – Exigences système et exigences concernant les composants ».
La norme NF EN 60839-11-1 « Systèmes de contrôle d’accès électronique – Exigences système et exigences concernant les composants » (novembre 2013) distingue quatre classes, correspondant aux niveaux de sûreté (voir le tableau dans l’article “Contrôle d’accès : l’analyse des besoins »), et les décline en exigences techniques pour les matériels suivant plusieurs catégories.
- Interface de points d’accès. Les exigences concernent la synchronisation de la libération des points d’accès, la gestion des accès (antipass back [ou anti-retour]) et le contrôle de l’état des points d’accès. Pour un système de niveau de sûreté supérieur à III par exemple, l’ouverture d’un point d’accès au-delà d’un certain temps prédéfini doit pouvoir générer une condition d’alarme.
- Indication et annonce. Les exigences concernent tous les affichages, alertes et enregistrements que le système de contrôle d’accès doit être en mesure de réaliser, en fonction du niveau de sûreté de l’installation. Cela concerne les indications visuelles au point d’accès, mais aussi la gestion des événements au niveau du pupitre de contrôle. Par exemple, une interruption de l’alimentation principale doit faire l’objet d’un affichage, d’une alerte et être enregistrée pour un niveau de sûreté supérieur ou égal à III.
- Reconnaissance. Ces exigences couvrent le management des accès (horloge, nombre de niveaux d’accès configurables, attribution de droits par groupe…) et les équipements et méthodes de reconnaissance (par exemple définition des taux supportables d’erreur pour la biométrie en fonction du niveau de sûreté).
- Signalement d’agression. Pour un niveau de sûreté IV, il doit être possible d’activer la fonctionnalité permettant de signaler une agression au pupitre de commande depuis un point d’accès. C’est optionnel pour les niveaux de sûreté inférieurs.
- Neutralisation. Quel que soit le niveau de sûreté, « le système de contrôle d’accès ne doit pas interdire la libre sortie autorisée par d’autres systèmes de secours ».
- Communication. On demande au système d’avoir la possibilité de maintenir ses fonctionnalités en cas de perte de la voie de communication avec le pupitre de commande, voire (en niveau de sûreté IV) de garantir l’intégrité de ses voies de communication.
- Autoprotection des systèmes. Fonctions de redémarrage automatique en cas de perte d’alimentation, détection de violation à l’ouverture…
- Alimentation. Les durées d’autonomie en cas de perte de l’alimentation principale sont définies, ainsi que les conditions de surveillance de l’état de l’alimentation secondaire pour les niveaux de sûreté III et IV.
- Tenue à l’environnement. Exigences à respecter concernant l’environnement (froid, chaleur, brouillard, choc…) et l’immunité aux effets électromagnétiques.
Article extrait du n° 590 de Face au Risque : « Contrôle d’accès, mener son projet » (mars 2023).
Gaëlle Carcaly – Journaliste
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