Le drone autonome de surveillance dans un dispositif de sûreté et de sécurité
La 4e édition de Security & Safety Meetings, le rendez-vous d’affaires des professionnels de la prévention des personnes et des biens, s’est tenue à Cannes du 19 au 21 mars 2019. L’occasion pour Grégoire Thomas, directeur général d’Azur Drones, d’animer un atelier sur les apports du drone autonome dans un dispositif de sûreté et de sécurité.
La société Azur Drones, spécialiste du drone de surveillance, a reçu le 4 février 2019 la première autorisation de la DGAC (Direction générale de l’aviation civile) pour un système de drone totalement automatisé. Déployé automatiquement depuis une station d’accueil, ce drone n’est donc pas dirigé par un télépilote. Il peut voler sur le territoire français au-dessus des sites privés, sous la simple supervision d’un téléopérateur.
La station d’accueil doit être installée sur une surface plane de 15 m², protégée d’un grillage de sécurité et raccordée aux réseaux électrique et IP.
Selon ses missions – levée de doutes, rondes, gestion de crise – le drone se lance automatiquement ou se déclenche sur alerte.
La levée de doutes
Une levée de doutes par drone autonome présente, selon Grégoire Thomas, plusieurs avantages :
- la rapidité. Sur un site de 300 ha, le drone, qui décolle en 30 secondes, peut être sur la zone critique en 3 minutes maximum. Il est capable d’atteindre une vitesse de 50 km/h ;
- la mobilité. Le drone étant très mobile, il peut observer tous les angles morts ;
- la protection des hommes. Le personnel n’est pas exposé au danger.
Si nécessaire, la demande d’intervention physique est rapide. Le drone peut aussi avoir un effet dissuasif sur les malfaiteurs.
Les rondes
Un site de 140 ha peut compter 7 400 m de clôtures. Une ronde périmétrique classique dure 2 heures minimum et nécessite la présence d’au moins 2 agents, assure Grégoire Thomas. Les rondes par drones sont 4 à 5 fois plus rapides qu’une patrouille humaine, avec une capacité de vision supérieure. Le drone peut en effet s’élever jusqu’à 30 m de haut. Il offre ainsi une vision globale du site. Son zoom puissant (x20 le jour et x4 la nuit) « permet d’identifier une intrusion et d’analyser une situation à plusieurs centaines de mètres de distance » affirme l’entreprise.
Lors d’une crise
En cas d’incident, le drone autonome peut arriver sur la zone en moins de 3 minutes. Il suit l’évolution de la situation et de l’intervention.
Les autres usages
Le drone autonome est également capable d’effectuer d’autres missions. Grégoire Thomas donne les exemples suivants :
- inspecter les installations ;
- suivre les événements exceptionnels comme par exemple le transport de matières dangereuses ou une délégation de personnalités ;
- assister des exercices de plans d’urgence.
Les sites adaptés à l’installation d’un drone autonome
Le directeur général d’Azur Drones liste les sites particulièrement adaptés à l’installation d’un tel système. Parmi ceux-ci, on trouve notamment les sites sensibles qui ont besoin de sécurité renforcée.
Attention, pour les sites de plus de 300 ha, il y a nécessité d’installer plusieurs stations de drones autonomes.
Il est indispensable que les sites soient en dehors des espaces aériens contrôlés (CTR).
Autre précision importante : les conditions météo doivent être favorables c’est-à-dire un vent inférieur à moins de 50 km/h (65 km/h en rafale), une pluie modérée et une température comprise entre -10 et + 45 °C.
Martine Porez
Journaliste
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