Salon APS 2025 : l’événement de la sûreté–sécurité sur une belle dynamique

Jean-François Sol-Dourdin. À ce jour, nous avons 123 exposants inscrits. Ce qui représente une croissance de 10 % par rapport à 2023. Nous avons un taux de renouvellement assez important, avec plus de 50 % de nouveaux exposants. Notamment nous aurons une dizaine d’exposants prestataires de sécurité privée.

C’est nouveau car en 2019, nous n’en avions aucun. On assiste à une montée en puissance des acteurs de la sécurité privée qui souhaitent mettre en avant leur valeur ajoutée au travers de la spécificité de leur offre, qui réside notamment dans l’alliance de la technologie et de l’humain.

J-F. S-D. Ce sont des donneurs d’ordre qui représentent à la fois les intermédiaires professionnels (installateurs, intégrateurs, consultants…) et le client final (entreprises, collectivités, administrations), dont 70 % de décideurs. La fonction sûreté – sécurité est évidemment très bien représentée, dans tous les secteurs d’activité : industrie, infrastructures, BTP, santé, enseignement, collectivités locales, administrations…

Mais il n’y a pas que la fonction sûreté – sécurité qui visite le salon APS. La fonction achats est aussi bien présente, ainsi que les facility managers, qui jouent un grand rôle, les responsables de parcs immobiliers, les responsables d’exploitation…

J-F. S-D. En 2023, nous avions noté une réelle appétence pour les cycles de conférences. Nous avons enrichi et renforcé ce volet pour 2025. Nous avons désormais deux salles de conférences, ce qui nous permettra de proposer une trentaine d’interventions menées par un panel varié d’une cinquantaine de speakers : des experts techniques, des responsables politiques ou de l’administration, des donneurs d’ordre, des groupements professionnels…

J-F. S-D. Oui, l’idée est de se donner un grand thème chaque jour et de proposer aux visiteurs de faire le tour du sujet au travers de trois sessions, sous un format interactif avec des livrables et un quizz en fin de session. Les trois thèmes de l’APS Academy seront : la cybersécurité, le recrutement et la formation, la vidéosurveillance.

J-F. S-D. Il y a une grande diversité de sujets en fait, car le marché de la sûreté-sécurité est très riche et très large. D’abord il faut rappeler le contexte général instable, avec des menaces qui vont de l’agression physique jusqu’aux actions les plus sophistiquées, souvent très technologiques.

On parlera bien sûr beaucoup d’IA et de cybersécurité sur APS. Il y a plus globalement une tendance majeure à la convergence entre l’univers de la sécurité physique et l’univers de l’IT. Au plan des solutions bien entendu, mais aussi celui des acteurs. Il y a des dynamiques croisées entre les deux univers, et qui s’intensifient.

Autre gros sujet, celui des métiers : il y a également de gros enjeux sur la formation et les compétences, les métiers et les carrières et le recrutement. Car nous parlons d’un marché qui subit de grosses transformations, à la fois technologiques et réglementaires.

On constate aussi une dynamique d’innovation très riche, dont on peut citer encore quelques exemples : la protection périmétrique végétale, le guidage non intrusif des agents de surveillance, l’hypervision boostée à l’IA, les drones, robots et ballons de surveillance, la prise en compte de nouveaux risques comme l’extinction des feux de batteries… Sans oublier une réflexion sur la place de l’humain, sur les comportements et la culture de sécurité.

J-F. S-D. Nous aurons une trentaine de candidats sur cette édition des Trophées, dans des domaines très variés. Par ailleurs, nous avons d’ores et déjà enregistré quatorze participants à notre village « start-up ». C’est un record. Les solutions recouvrent aussi bien des équipements que des services : du « booking » de sécurité privée, de l’interphonie connectée, un ballon de surveillance autonome, de l’analyse de flux vidéo souveraine, du guidage optimisé des déplacements…

J-F. S-D. Nous en avions dénombré un peu plus de 4100 en 2023. Au vu du marché de la sûreté-sécurité et de son dynamisme, j’estime que nous devrions être en croissance cette année, de l’ordre de 5 à 10 %.