L’impact du bruit sur la santé au travail

12 novembre 20252 min

À l’occasion de la 10e édition de la Semaine de la santé auditive au travail, l’Association nationale de l’audition a présenté, le 3 novembre 2025, les résultats de son baromètre “Bruit et santé auditive au travail”. Voici l’essentiel en chiffres.

Femme gênée par le bruit au bureau

L’enquête a été réalisée en ligne du 8 au 17 octobre 2025 par l’Ifop pour l’Association nationale de l’audition, auprès de 1528 personnes représentatives de la population active occupée âgée de 18 ans et plus.

Le bruit au travail

56%

C’est le pourcentage d’actifs interrogés qui se disent gênés par le bruit ou les nuisances sonores sur le lieu de travail.

Cette gêne est plus présente dans les environnements les plus bruyants comme les ateliers, chantiers ou chaînes de production (66%) ou les open spaces (65%). Les secteurs les plus concernés sont l’industrie (65%), les administrations (61%) et le BTP (60%).

Impact négatif du bruit

73%

Près des trois quarts des actifs interrogés pensent que le bruit et les nuisances sonores au travail ont un impact négatif sur la santé.

Sont notamment cités :

  • fatigue, lassitude et irritabilité ;
  • difficulté de concentration ;
  • stress ;
  • gêne auditive (diminution momentanée de la compréhension de la parole.

Le bruit a également des conséquences sur les relations et la communication au travail. Plus de quatre travailleurs sur dix évoquent des incompréhensions, de l’agressivité dans les échanges ou des tensions au sein de l’équipe à cause du bruit.

Acouphènes et surdité

35%

C’est le pourcentage d’actifs en poste qui déclarent souffrir d’acouphènes en raison du bruit et des nuisances sonores sur leur lieu de travail.

29% déclarent souffrir de surdités.

Réglementation actuelle

80 dB(A)

C’est le seuil d’exposition au bruit à partir duquel la réglementation demande des actions de prévention et protection. “Mais les expositions fréquentes entre 55 et 75 dB(A), dans les bureaux, les commerces, les écoles, les cantines, fragilisent déjà la santé : fatigue, difficultés de concentration, aggravation des risques psychosociaux et incidences sur les troubles musculosquelettiques”, pointe le baromètre.

L’Association nationale de l’audition appelle ainsi à une réforme de la prévention pour reconnaître le bruit comme un facteur de risque transversal, au même titre que d’autres toxiques invisibles.

Un nouveau modèle de prévention du bruit au travail

5

C’est le nombre de pistes d’action proposées par l’Association nationale de l’audition pour un modèle de prévention différenciée et inclusive :

  • Prendre en compte les inégalités sociales et genrées car les femmes sont davantage impactées par les répercussions du bruit au travail.
  • Inclure les travailleurs précaires (prévention, dépistage et accompagnement) car ils font partis des populations les plus vulnérables au bruit.
  • Déstigmatiser les malentendances.
  • Mesurer les impacts extra-auditifs dans les RPS (fatigue, troubles cognitifs, sommeil perturbé, stress).
  • Modifier le cadre réglementaire, notamment en abaissant le seuil d’attention à 55-75 dB(A) pour intégrer les environnements tertiaires.

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Gaëlle Carcaly – Journaliste

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